Des talents de chez nous
Par: Sarah Bouhenni
Ce lundi soir, par une timide pluie hivernale, le jeune artiste originaire de l’Ouest canadien, Cameron Whitcomb, s’est produit dans l’antre du Théâtre Beanfield pour le plus grand plaisir des adeptes de musique country folk pop.
La soirée a commencé avec les deux premiers actes en ouverture. JIMI, une jeune chanteuse canadienne à la voix enchanteresse, nous a fait découvrir, accompagnée de sa guitare, quelques-unes de ses meilleures compositions. Ensuite, est venu le tour de Ben Cottrill, un musicien ayant grandi entouré de 5 musiciens tous aussi talentueux qui a su insuffler à la foule son amour pour la musique classic Folk, Rock et Soul.
Le plat de résistance
Pour sa part, Cameron Whitcomb est arrivé sur scène sous une avalanche d’applaudissements. Il faut dire que le jersey des Canadiens qu’il portait fièrement n’a pas manqué d’attiser la fougue des supporteurs de l’équipe nationale de hockey présents dans la salle. Quelques minutes plus tard, Cameron retire son chandail et poursuit le spectacle torse nu, dévoilant ses tattoos, simplement vêtu d’une paire de jeans gris et arborant une coupe mulet qui lui allait franchement à ravir.
La pointe de l’iceberg
Le Britanno-Colombien, né en Alberta, était à ses débuts un fervent de musique Rap. C’est vers l’âge de 17 ans que son frère lui fait découvrir le célèbre Johnny Cash, lequel le fera tomber follement amoureux de la musique country. En 2022, Cameron se présente aux auditions de la 20e saison d’American Idol après avoir été contacté par l’un des membres exécutifs de la populaire émission. C’est après avoir franchi le cap des 20 finalistes que Whitcomb se décide à poursuivre sérieusement une carrière musicale à la suite de son élimination. En 2023, il signe avec la maison de disque Atlantic Records suivant la sortie de sa chanson « Shoot Me Dead ».
Sur une note un peu plus profonde, le chanteur se confie à ses fans sur ses problèmes de consommation avec lesquels il jongle depuis ses 13 ans. Il annoncé tout fébrile qu’il est maintenant sobre, et ce, depuis 10 mois, ce qui n’a pas manqué de toucher les spectateurs compatissants qui lui ont démontré leur support inconditionnel. Cette plus sombre partie de sa vie lui a inspiré la composition de sa chanson « Quitter », chanson thème de sa tournée. L’artiste confie également que ses fans sont la raison pour laquelle il continue de se battre contre ses dépendances et qu’ils nourrissent ses aspirations. Aww!
Une énergie débordante
Cameron Whitcomb était parfaitement bien entouré de son band, lequel était composé de 2 guitaristes, d’un batteur et d’un claviériste. Ils ont majestueusement accompagné l’artiste tout au long de la ribambelle de chansons prévues dans le cadre de sa tournée. Les différentes mélodies de country folk pop projetées dans le théâtre ont suscité une frénésie assourdissante chez les fans qui tapaient parfois des pieds donnant des airs de célébration Haka. C’était le cas de le dire, la foule était en délire, et c’était beau à voir!
Tirer sa révérence en beauté
Après nous être délectés de plusieurs hits dont Wreckage, Quitter, The Devil I’ve Seen, et Love Myself, la vedette anglo-canadienne a surpris tout le monde avec un cover de la chanson « Smells Like Teen Spirit » du légendaire groupe Nirvana. C’est d’un impressionnant saut arrière inattendu que Cameron assure la fin de sa prestation à Montréal. Un passage réussi dans la métropole qui lui vaudra assurément de belles critiques et un tas de nouveaux fans. Bravo!
Crédit photo de couverture : Page Facebook officielle de Cameron Whitcomb