La télé d’ici à son meilleur

Sur le tapis rouge du 40e Gala des prix Gémeaux, les vedettes du petit écran québécois ont brillé par leur élégance — mais aussi par leur générosité. Nous en avons profité pour échanger avec plusieurs artistes, qui nous ont parlé de leurs projets télévisuels. Voici un retour sur ces rencontres inspirantes.
Anglesh Major

À quoi peut-on s’attendre du personnage de Marco dans la prochaine saison de STAT ?
Je ne peux pas dire grand chose parce je vais révéler pleins de punchs. Ce que je peux dire c’est que Marco est revenu pour aider Emmanuelle. On l’a vu cette semaine. Mais va-t-il revenir officiellement ? C’est la question. Mais, il va y avoir beaucoup de rebondissements. J’ai reçu les nouveaux textes… Ouf!
Malheureusement, la quotidienne est devenue un hebdomadaire. C’est un deuil pour nous les téléspectateurs.
Je sais ! Même moi, j’ai eu le réflexe d’ouvrir ma télé puis de voir que STAT ne joue pas. C’est quand même un petit deuil pour nous, mais je pense que la qualité de notre travail est améliorée, les plans de caméras sont améliorés… On a le temps de faire les choses, donc y a quelque y a quelque chose là-dedans qui, je trouve, est peut-être mieux.
Ça va pouvoir permettre une longévité à STAT.
Exact. Maintenant, on peut vraiment aller sur chaque cas plus profondément plutôt que de juste effleurer un sujet. Là, on y va carrément, mais ça reste toujours un défi. Quand j’arrive sur un plateau, j’ai beau savoir mon texte, on ne sait jamais comment ça va se passer.
Parce que c’est trop technique?
C’est très technique. Quand tu as un patient, tu dois apprendre les manipulations qu’il faut faire et souvent tu l’apprends le matin même, et tu dois faire comme si tu faisais ça tous les jours. Il faut que ce soit aussi banal que lorsque tu vas acheter ton pain. Il faut que ça semble naturel.
Benoit McGinnis

J’aimerais te parler du chapeau que tu portes, celui de directeur artistique du Théâtre du Rideau Vert. Comment ça se passe ?
J’avais envie de ça là. Ça se passe bien. Là, c’est la découverte des gens et de comment ça marche d’être directeur. C’est vraiment très stimulant. J’ai un horaire assez chargé parce que je fais Anna Brodeur 2 aussi en même temps. Je suis content d’être là, parce que c’est ça que je voulais parce que c’est un super exercice pour moi. J’espère faire briller ce théâtre-là puis l’amener ailleurs en fait. Les changements de direction, ça fait juste comme poursuivre le chemin, et donc de poursuivre ce que Denise a fait. Je suis honoré.
Est-ce que ça va faire en sorte qu’on va te voir un peu moins sur la scène ?
Non. Je vais choisir mes projets tout simplement.
Tu parlais d’Anna Brodeur saison 2 comment ça se passe jusqu’à maintenant?
C’est formidable. C’est tellement le fun de faire une saison 2 parce que là, on a tout installé nos personnages. On se connaît entre nous, comme partenaire de jeu, après je retrouve Julie, Élise Guilbault, Patrick, c’est vraiment le fun.
Et c’est drôle parce que pendant que tu tournes la saison 2, les téléspectateurs découvrent la première saison.
Oui ! Ça vient de commencer et d’autres ont pu le voir sur Crave. J’ai hâte de voir la réaction.
Claude Legault

Parle-nous un peu de La collecte, qu’on a pu voir sur AddikTV. Comment as-tu vécu ce tournage-là ?
Ce n’était pas tant un défi qu’un vrai plaisir. J’ai eu énormément de fun. J’étais content de retrouver Podz. J’ai découvert Charles Aubey-Houde là-dessus — un gars super — et j’ai eu la chance de jouer avec Caroline Néron, qui est une actrice vraiment extraordinaire. Et surtout, j’ai eu l’occasion de jouer avec Guy Nadon… Pour moi, c’est un Jedi du jeu. À un moment donné, après quelques jours de tournage, je lui ai dit : « Quand je suis arrivé devant toi pour la première fois, je chiais dans mes culottes » Et lui, il m’a juste répondu « Comment ça? » « Tu es trop bon !» Mais tu sais, on a tous des gens qu’on admire. Moi, Guy, je l’ai toujours regardé avec beaucoup de respect. Jouer avec lui, c’est impressionnant.
Qu’est-ce que tu as appris à ses côtés ?
Tout le temps. Tu arrives le matin, et il faut que tes patins soient aiguisés. Il a une rigueur incroyable. Il est focus, précis. Il a du métier, ça paraît. Il y a une discipline là-dedans que je trouve vraiment inspirante.
Et concernant La collecte, est-ce qu’il y aura une suite ?
Pour le moment, aucune nouvelle. Ça fait un petit bout qu’on n’a pas entendu parler de renouvellement, donc ça ne sent pas très bon. C’est une série qui est un peu champs gauche… C’est une série qui est robuste, mais c’était tellement plaisant de jouer là-dedans.
Cette année, on souligne non seulement les 40 ans des Gémeaux, mais aussi les 25 ans de Dans une galaxie près de chez vous, qui continue de toucher toutes les générations. Tu ressens encore cet impact ?
Tellement. Galaxie, ça comme été une grenade. Ça nous a vraiment dépassés. On a mis ça au monde, puis tout le monde s’en est emparé. À la base, on visait les ados, mais on écrivait pour les adultes. Et finalement, les deux publics ont embarqué. Les ados ont vieilli, les adultes ont continué à suivre, puis aujourd’hui, je vois des enfants de 7-8 ans qui connaissent les personnages. C’est rendu intergénérationnel.
Est-ce que ça met une pression pour le nouveau film ?
Non. On l’écrit avec la même rigueur et on ne prend pas pour acquis que puisque c’est Galaxie, ils vont l’aimer. On dépose, et on verra.
Evelyne Brochu

Comment s’est passé le tournage d’In Memoriam de ton côté ?
Ah, ça a été tellement le fun ! Ce qu’il faut savoir, c’est que c’est la gang de Passez Go qui produisait et réalisait la série. Moi, j’avais déjà travaillé avec eux sur Chouchou, donc je retrouvais pas mal toute la même équipe technique : le même caméraman, la même personne à la coiffure, au costume… C’était comme retrouver des amis finalement. Du côté des comédiens, c’était tous des comédiens extraordinaires. C’était forçant à jouer, il y avait beaucoup d’émotions à aller chercher, c’est vrai, mais tout ça se faisait dans un esprit de plaisir et de complicité.
Louise Laparé

Vous avez terminé l’année dernière avec Sorcières, une série marquante. Quelle a été votre expérience sur ce projet ?
Pour moi, ça a été une expérience fabuleuse. Dès qu’on m’a appelé pour le rôle, j’ai senti une grande ouverture, une immense confiance — et ça, ça met tout de suite un artiste dans un bon état d’esprit.
Je dois beaucoup à Myriam Verreault, qui a d’ailleurs remporté le prix de la meilleure réalisation cette année. Elle m’a dit une phrase qui m’a porté tout au long du tournage : « Vas-y all the way. » J’avais fait mes recherches sur la santé mentale, sur ce personnage-là, mais ce qu’elle m’a offert, c’est la liberté. Elle m’a donné des ailes.
Il y avait donc une grande complicité avec la réalisatrice ?
Oui, une vraie complicité. Et pas seulement avec elle, mais avec toute l’équipe : les autres réalisateurs, les comédiens… Hélène Grégoire, qui jouait ma principale partenaire de jeu, a été exceptionnelle. C’était une aventure très forte, très humaine.
C’est doux-amer d’en parler aujourd’hui, parce qu’on a encore le motton quand on y pense. C’était un plateau rare, un plateau d’exception. Toute la soirée ici, aux Gémeaux, j’ai entendu des gens le dire : il y avait une générosité, une écoute, un respect, un vrai esprit d’équipe. On regardait tous dans la même direction pour essayer de faire quelque chose de vrai, de profond, de crédible. Et ça, c’est un vrai privilège.
Même si la série s’est terminée abruptement, on sent une belle reconnaissance ce soir avec toutes les nominations.
Absolument. Moi, je suis en nomination, je n’ai pas gagné… mais j’ai gagné pareil. Parce que Sorcières, ça a touché le public, et ça, c’est la vraie récompense. On avait plus d’un million de téléspectateurs chaque semaine. Et encore aujourd’hui, plein de gens m’arrêtent pour me demander : « Ça va revenir ? Vous nous redonnez espoir ? »
Ce genre de réaction du public, c’est puissant.
Oui. Rien que leur réaction à l’annonce de la fin de la série, c’était clair : les gens en voulaient encore. Sorcières, c’était une série cérébrale, différente. Faire partie de cette équipe-là, c’est un cadeau. Les acteurs, la production, la postproduction… tout le monde a tellement donné, et toujours dans le sourire et la bonne humeur. C’était unique.
Gaston Lepage
Temps de chien en est à sa troisième saison. Comment s’est passé le tournage cette année, en Gaspésie ?
Ça fait trois ans qu’on tourne cette série, et c’est vraiment une belle gang. Des gens simples, pas compliqués. On a eu trois réalisateurs différents pour les trois saisons — pas par conflit, hein ! Juste parce que les autres avaient d’autres projets. Cette année, c’est Pascal L’Heureux qui a réalisé, et il a fait un travail extraordinaire.
Il y a une bonne dynamique d’équipe ?
Oui, totalement. L’ambiance repose sur Pascal, mais aussi sur François Bellefeuille et son coauteur Olivier Thivierge. Il y a une belle communication, beaucoup de liberté aussi. C’est rare, et c’est précieux.
Guy A. Lepage

Qu’est-ce qu’on peut attendre de la nouvelle saison ?
Eh bien, Sylvie et Guy… déménagent ! (rires) Ils quittent leur logement pour s’installer dans un plus bel appartement, toujours dans le même bloc. Mais évidemment, ça vient avec tous les désavantages d’un déménagement : les boîtes, l’huile de bras, les ascenseurs… rien ne leur est épargné !
Et la saison se termine en beauté : un renouvellement des vœux dans le Sud, entourés de toute la famille.
On se souvient que la fameuse histoire du condo n’était pas de tout repos. Est-ce que ça se poursuit ?
Oh que oui ! Sylvie veut même se présenter à la présidence du syndicat de copropriété… contre Geneviève !
Au grand désarroi de tout le monde, j’imagine ?
Elle n’a aucune chance ! Je ne te vends pas de punch, elle va se planter solide !
Jason Roy-Léveillé

Peux-tu nous parler un peu de ta première année de tournage sur Dumas. Comment ça s’est passé ?
Oh mon Dieu, la première année, ça a été rock and roll ! Parce que tout arrivait en même temps : j’ai déménagé, on a eu un enfant, j’ai eu une inondation dans le sous-sol, et en plus, on tournait en même temps. C’était un peu « What?! » (rires) Mais malgré tout ça, c’était un vrai privilège de revenir au jeu après une longue pause — ça faisait genre six ans que je ne faisais que réaliser. Et puis, côtoyer toute cette belle gang, cette famille, autant technique que comédiens, c’était vraiment le fun.
Qu’est-ce qu’on peut attendre de ton personnage pour cette deuxième saison ?
La deuxième saison est très explosive ! Au niveau de l’intrigue familiale, c’est encore rock and roll, surtout avec mon père. Par contre, lui, il s’adoucit un peu cette saison. Quant à moi, mon rôle, c’est un peu de naviguer sur la ligne de la légalité — parce qu’il veut quand même arriver à ses fins. Il a changé comme père dans la vraie vie, mais au bureau, ce n’est pas gagné !
Et est-ce que tu es aussi bon en rhétorique que ton personnage ?
Ah ben, disons qu’on improvise beaucoup. Il y a de très bons moments qui sortent de l’impro. Le réalisateur nous laisse beaucoup de liberté. C’est vraiment le fun de plonger dans le personnage et de se lancer quelques petites piques de temps en temps, juste pour le plaisir.
Julie Trépanier

Qu’est-ce qui s’en vient pour ton personnage Kim Nolin prochainement?
C’est une année très éprouvante pour le cabinet Lapointe, McDonald et Nolin. On a déjà commencé à découvrir que mes collègues vivent de grands défis, et Kim va vraiment être celle qui tient le fort. Cette saison, elle sera là pour ses collègues, pour tout le monde. On va découvrir encore plus sa force de caractère, ainsi que son esprit d’équipe.
Et pour toi, quel est le plus gros défi dans ce rôle?
Je dirais que le défi, maintenant, c’est de se renouveler. D’approfondir le personnage, de le garder frais, vivant, toujours plus raffiné. C’est un privilège de pouvoir passer autant de temps dans la peau du même personnage, mais ça demande aussi de constamment trouver des nuances nouvelles.
Ton personnage n’était pas présent dès le départ. L’intégration s’est-elle faite facilement?
Tout à fait! L’équipe a été extraordinaire. Je pense aussi que le “fit” a été bon dès le départ. Ça s’est fait naturellement, ça a vraiment coulé de source. J’ai été très chanceuse à ce niveau-là.
La série récolte plusieurs nominations cette année. Qu’est-ce que ça te fait d’avoir cette reconnaissance?
Pour moi, c’est une première nomination dans la catégorie Premier rôle féminin – série dramatique annuelle. C’est un immense honneur, un vrai privilège et une grande joie d’être ici. Je profite de chaque instant et je m’amuse énormément!
Juliette Gosselin

J’aimerais te parler de Société distincte. Ton personnage vient tout juste d’arriver à l’écran. Peux-tu nous en dire un peu plus?
Mon Dieu, c’est drôle parce que ça fait déjà deux ans qu’on a tourné cette série-là! Mais oui, c’était la première fois que j’incarnais une médecin. J’étais très honorée qu’on me fasse confiance malgré ma babyface (rires). Souvent, on m’associe à des rôles plus juvéniles, donc ça me faisait du bien d’avoir un rôle plus mature. J’ai 34 ans dans la vie, alors je pense que je suis capable de jouer une docteure!
J’ai eu beaucoup de plaisir à plonger dans cet univers où il y a énormément de surnaturel et où l’on questionne la présence de la vie ailleurs. Mon personnage, qui est un peu la scientifique du groupe, est plus terre-à-terre. Elle n’est pas complètement sceptique, mais elle apporte un point de vue beaucoup plus rationnel que les autres. Je pense que c’est ça qui la rend intéressante : elle équilibre l’histoire avec sa logique et sa lucidité.
Et toi, Juliette, quel est ton rapport personnel à tout ça? À l’idée de la vie ailleurs?
Je trouve ça trop immense pour qu’on pense être les seuls dans l’univers. Pour moi, c’est impossible d’imaginer qu’on soit seuls.
Martin Dubreuil

On vient de vous voir dans STAT. Qu’est-ce que vous pouvez nous dire sur votre personnage? Parce que, pour l’instant, c’est assez inquiétant…
Je ne peux pas en dire beaucoup, justement pour garder le suspense. Mais je peux vous dire que mardi prochain, on va en apprendre pas mal! Tout va se révéler, et je préfère ne rien dévoiler avant. Ce serait trop vendre la mèche.
Donc mardi, c’est un épisode clé?
Oui, absolument. Après ça, il y a un dénouement. Disons que l’intrigue autour de ce personnage-là se résout, et il y aura moins de zones d’ombre.
Mélanie Maynard

Comment s’est passée la dernière saison de Sucré Salé qui vient tout juste de se terminer? Est-ce que tu es satisfaite de ce que tu as accompli?
Oui, ça s’est vraiment bien passé! J’avais des appréhensions, parce que tu as toujours peur de ne pas retrouver la magie. Mais j’ai vraiment aimé ça. J’ai eu beaucoup d’invités que je n’avais jamais reçus. Bravo aussi à TVA de nous laisser aller là-dedans. J’ai eu énormément de plaisir, beaucoup plus de détente aussi. J’avais l’impression de pouvoir souffler un peu et de me dire : « Hey, ça va bien! »
On dirait que tu as redonné une nouvelle vie à l’émission.
Il y a des téléspectateurs qui m’ont confié qu’ils n’écoutaient pas l’émission avant, mais que depuis que je suis à la barre de l’animation, ils se sont mis à la suivre. C’est comme si on m’avait confié une voiture qu’on croyait usée, qui ne marcherait peut-être plus autant… et finalement, j’ai réussi à lui redonner du kilométrage neuf. C’est vraiment ça : une deuxième vie!
Michel Laperrière

Je veux parler de la première qu’on a eue cette semaine. On découvre ton personnage très sensible, très vulnérable. Qu’est-ce qui s’en vient pour lui?
Écoute, il va se battre comme jamais. Il va se battre pour Léo, qu’il considère comme son fils. Si jamais il lui arrivait quelque chose, il défoncerait toutes les portes, il arracherait tout sur son passage. C’est vraiment un personnage comme ça, animé par l’amour et la protection.
Quand tu joues ce rôle, t’arrive-t-il parfois de faire un parallèle, par exemple avec ton propre fils?
Oui, je m’en inspire. Je pense que c’est la vie d’un acteur de s’inspirer de tout ce qui l’entoure. Ma famille proche fait partie de ce qui m’inspire le plus.
Et pour ton personnage, qu’est-ce qui s’en vient d’autre, au-delà de cette relation avec Léo?
Il y aura plusieurs causes très intéressantes. Lapointe défend souvent des gens qui se retrouvent dans des situations qu’ils n’ont pas choisies. En ce moment, je suis en train de lire un nouveau procès qui devrait se jouer après les Fêtes. C’est un cas où il doit défendre un personnage très, très déplaisant. Il faut que Lapointe prenne sur lui, parce que ce n’est pas quelqu’un de sympathique, mais il y a un travail à faire, et il va le faire avec toute son intégrité. Pour moi, c’est un exercice vraiment stimulant.
On voit aussi que ton personnage, malgré sa bonté, n’est pas toujours facile…
Exact. Lapointe est soupe au lait. Il a du caractère. Il est bon, mais ce n’est pas une « mauviette » (rires). C’est ça qui le rend humain et intéressant à jouer. Dans son intimité, avec ses collègues, il peut s’emporter. Mais il reste toujours respectueux dans son travail. Je pense que ça fait du bien au public de voir ça : des personnages imparfaits, humains, mais foncièrement intègres.
Mylène St-Sauveur

Grosse année pour toi! Parlons d’abord d’Alertes. Qu’est-ce qu’on peut s’attendre de ton personnage pour la prochaine saison?
La prochaine saison est vraiment sous le signe de la maternité… ou plutôt de l’absence de maternité. Mon personnage vient de se faire opérer à cause d’un cancer des ovaires, et elle ne pourra pas avoir d’enfant. On la retrouve donc en plein deuil de cette réalité. Un deuil qu’elle vit de façon un peu rapide, parce qu’elle est retournée au travail très vite après son opération.
Mais tranquillement, avec les cas qu’elle devra affronter cette année, tout ça va la rattraper de plein fouet. Elle réalise qu’elle n’a pas vraiment fait ce deuil-là. Elle veut construire quelque chose de grand avec Renaud, mais ils ne sont pas nécessairement rendus au même endroit dans leurs projets. Ça risque donc de créer des conflits. Je trouve ça très beau qu’on aborde cette réalité, qui touche énormément de femmes. On l’oublie parfois, mais près d’une grossesse sur cinq se termine en fausse couche au Canada. Ça me touche de pouvoir représenter cette réalité-là.
On t’a aussi vue dans Indéfendable, où ton rôle était très différent. Comment as-tu vécu cette expérience?
Ça a été tellement le fun! Sortir de la bulle d’Alertes dans laquelle je suis depuis cinq ans m’a fait beaucoup de bien. C’était un vrai défi, parce que tout est allé très vite : j’ai eu l’appel un week-end et je tournais déjà quelques jours plus tard.
Mon personnage avait une personnalité limite, avec de très gros tourments intérieurs et une culpabilité qu’elle devait cacher. C’était vraiment riche à jouer. Et je dois dire que j’ai énormément d’admiration pour l’équipe d’Indéfendable. C’est une vraie machine de guerre! J’ai été impressionnée par la rigueur et la vitesse à laquelle ils travaillent tout en maintenant une telle qualité. Je leur lève mon chapeau.
Justement, le tournage d’une quotidienne, ça change beaucoup du rythme d’une dramatique annuelle comme Alertes?
Complètement. Pour Indéfendable, tout mon bloc s’est tourné en trois semaines. C’est presque du temps réel tellement ça va vite! Sur Alertes, on a un rythme différent, plus étalé. J’ai eu l’impression de plonger dans la corde à danser : t’attends ton tour, tu sautes dedans, et là tu n’arrêtes plus jusqu’à la fin.
Est-ce que c’est un rythme que tu pourrais aimer retrouver plus souvent?
C’était une expérience incroyable, mais je ne pourrais pas faire ça en continu, pas avec les enfants et la vie de famille. Par contre, d’avoir pu incarner un personnage aussi flamboyant, aussi riche et développé dans un temps aussi court, c’était un vrai cadeau.
Noémie O’Farrell

Je veux revenir sur Sorcières. Peux-tu nous parler un peu de ton expérience? Malheureusement, c’est terminé, mais vous avez quand même de belles nominations ce soir.
C’est extraordinaire d’avoir la chance de voir une idée se matérialiser à la télévision. Pour moi, c’était la première fois dans ce médium — j’avais surtout travaillé au théâtre auparavant. Ici, les moyens de production étaient beaucoup plus élaborés, donc c’était vraiment un rêve. Jouer aux côtés de Céline Bonnier, c’était aussi un rêve.
Maintenant, je m’ennuie du personnage. C’est la première fois que ça m’arrive d’avoir à défendre un rôle et de ressentir un tel manque. Stéphane Gagnon, qui a d’ailleurs remporté un Gémeaux ce soir, a été incroyable, et ça montre la qualité du projet. Mon personnage me permettait de libérer beaucoup d’émotions, de jouer avec mon énergie, et en même temps, de grandir. Je suis très fier de ce qu’on a accompli, et les prix que nous récoltons témoignent de la qualité du projet.
Qu’est-ce qui s’en vient pour toi prochainement?
Je suis beaucoup au théâtre en ce moment. Je participe à la tournée de Le prénom, mise en scène par [nom du metteur en scène], et je continue à travailler sur Frontière d’aujourd’hui, un spectacle que je produis et dans lequel je joue, qui sera présenté cet hiver. Je suis encore en répétitions, donc ça m’occupe pas mal ces temps-ci. Et puis, je m’adapte à ma nouvelle vie de maman, donc c’est une belle période chargée, mais enrichissante!
Patrice Bélanger

On t’a vu dans Anti-Gang cette semaine. Peux-tu nous parler un peu de ton personnage?
Mon personnage, Bruno Manette, est un peu le fils à papa baveux, prétentieux… un policier probablement là par défaut. S’il n’avait pas son père, commissaire à la police fédérale, il ne serait peut-être pas devenu policier. C’est le fun à jouer, quelqu’un qui a un peu moins de sérieux dans la vie.
J’adore les joutes verbales avec Patrice Robitaille, qui joue Jeff, ou avec Fabien Cloutier qui interprète Tommy. Faire partie d’une quotidienne dans cet univers brillamment écrit par Nadine Bismuth, c’est un super cadeau. Mon personnage est un rival un peu antagoniste : chacun dans la police fédérale essaie d’arriver à ses fins, qu’il s’agisse du dealer ou du meurtrier. On voit parfois apparaître l’idée que je pourrais passer du côté obscur, mais je serai finalement celui qui coiffe l’Anti-Gang à la fin. Faut continuer à regarder pour le savoir!
Tu portes plusieurs chapeau en ce moment (animateur télé, animateur radio, comédien, mari, père de famille),
Absolument! Je suis gâté. Mon épouse, Marie-Claude, est à mes côtés ce soir. Elle gère mon horaire et veille à ce que je puisse concilier vie professionnelle et familiale avec nos jumeaux de 14 ans, Samuel et Olivier. Je suis un acteur de formation (promotion 2000) et en même temps animateur de passion.
J’ai la chance de travailler aux côtés de Marie-Josée Gauvin et Pierre-François Legendre au 107,3 Rouge tous les matins — le meilleur réveil à Montréal! Et j’anime Survivor Québec, le show de mes rêves pour lequel je suis nominé ce soir, c’est vraiment un cadeau par-dessus cadeau. Je me sens gâté, pourri même. J’ai rêvé d’une femme, je l’ai trouvée, d’une famille magnifique, et d’un travail qui me permet de rester actif depuis 25 ans.
Quel a été ton moment fort de Survivor Québec cette année?
Oh, il y en a tellement! Je pense à Danyelle, 65 ans, qui s’est rendu presque jusqu’à la finale. C’est inspirant de voir des gens se dépasser comme ça. Je repense aussi à Catherine, qui a eu un accident, mais qui a surmonté cette épreuve et nous montre toute sa force et sa résilience. Et Geneviève, qui a persévéré et remporté la saison 3 après plusieurs auditions, est l’exemple parfait de dépassement de soi et de persistance.
Rosalie Vaillancourt

Rosalie, ta tournée MILF se termine. Comment s’est passée cette tournée pour toi?
Ça a vraiment été un très beau moment. C’est un peu comme un congé, mais sans l’être complètement : tu fais quelque chose que tu aimes et qui te nourrit. Pour moi, c’était vraiment plaisant. J’ai aussi travaillé sur plusieurs projets cet été, comme aller à la rencontre du public pour poser des questions sur leurs séries ou films préférés. Donc ça a été intense, deux projets qui se terminaient en même temps.
C’est toujours difficile de finir une tournée, surtout que je n’avais pas fait ça depuis longtemps. Mais travailler au Centre des arts m’a beaucoup appris, et ça m’a rappelé à quel point ce métier est précieux et unique.
Au printemps dernier, on a pu te voir à la barre de l’animation de l’émission Sortez-moi d’ici. C’était ta première expérience d’animation. Est-ce que ça te donne envie de faire d’autres projets dans ce domaine?
Oui, j’ai vraiment aimé ça. J’ai eu un super professeur et ça m’a poussé à essayer de nouvelles choses, à être plus précise dans mon travail. L’animation, c’est un autre métier : tu apprends à gérer ton énergie devant beaucoup de monde. Si je devais réessayer, ça dépendrait du projet. Il faut que ce soit drôle et touchant à la fois, quelque chose où je peux rester moi-même.
Robin-Joël Cool

Robin, qu’est-ce qui t’attend pour la 3e saison de Temps de chien ?
La 3e saison est vraiment incroyable. Les auteurs ont fait un travail extraordinaire, complètement déjanté. Je trouve que c’est la meilleure saison jusqu’à maintenant. Toutes les pièces du puzzle sont en place, et on est dans une dynamique très stimulante.
Viviane Audet
À quoi le public peut s’attendre de la deuxième saison de Piano publicn?
On peut s’attendre à découvrir des pianistes extraordinaires, de tous âges et de tous styles, dans une compétition bienveillante et humaine. Beaucoup de participants n’ont pas nécessairement d’expérience sur scène ou à la télévision, donc c’est vraiment touchant. Nous avons aussi des juges invités, comme Louis-Jean Cormier et Jean-Michel Blais, pour nous aider dans notre tâche. C’est une compétition où l’on met toute la lumière sur le piano, et le show est coloré, vivant, et très agréable à regarder.
Qu’est-ce qui te plaît le plus dans cette saison?
Ce que j’adore, c’est de voir tous ces talents, et d’être entouré de gens passionnés. Le piano prend une place centrale, et on sent vraiment l’engouement du public pour cet instrument, ce qui rend chaque épisode excitant.
Viviane, tu es aussi en tournée avec Le piano et le torrent. Peux-tu m’en parler un peu?
Je raconte mon parcours de Gaspésienne, de mon enfance à aujourd’hui, à travers des pièces de piano. J’ai l’impression que c’est un spectacle miroir où les gens se reconnaissent dans mon récit d’expat pour pleins de raison. C’est un spectacle à la fois drôle et touchant, qui mélange théâtre et musique, où je m’adresse directement au public, sans quatrième mur. Je suis accompagnée d’une harpiste artiste qui est ma troisième et quatrième main sur scène depuis presque quatre ans. C’est vraiment l’une des choses que j’aime le plus faire en ce moment, et j’ai hâte de présenter ce spectacle partout où je vais.
Crédit Photo : Yagub Allahverdiyev / MatTv
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