Un univers à part
Par Sara Avakian
Par ce mardi qui avait des airs de printemps, La Sala Rossa accueillait la formation pop californienne Milo Greene. Cette dernière est présentement en tournée nord-américaine en support de son deuxième album Control, et une chose est sûre : elle ne nous a pas déçus.
La tâche de réchauffer la foule en vue de Milo Greene a été confiée à Wardell, eux aussi originaires du Golden State. Formé par Theo et Sasha Spielberg, le groupe indie-rock nous a offert 10 titres dont la majorité a été tirée de leur premier album Love / Idleness paru le mois dernier.
Milo Greene est arrivé sur scène aux alentours de 22 h 20 sous un éclairage très vaporeux en jouant les notes d’une intro musicale avant d’entamer White Lie. Dès cette première chanson, le quintette nous a transportés dans leur monde, un univers à la fois dansant et éthéré, si captivant qu’il était presque impossible de les quitter des yeux.
Ce qui fait l’unicité de Milo Greene, c’est la composition inimitable de leur groupe. Curtis Marrero est le batteur et les quatre autres membres, en plus de jongler les instruments, se partagent la tâche de chanteur. Et on ne parle pas seulement d’harmonies! Chacun leur tour, Robbie Arnett, Marlana Sheetz, Graham Fink et Andrew Heringer sont le ou la vocaliste principal(e) d’une chanson. Par conséquent, les combinaisons possibles sont infinies et toutes celles que l’on a pu voir et entendre mardi soir étaient gagnantes.
Tout au long du spectacle, la formation a enchainé un bon nombre de pièces issues de Control, son plus récent opus, sans toutefois oublier son premier album homonyme. On nous a aussi gâté avec une belle reprise de la chanson Take Me Home de Phil Collins. Après avoir clos leur performance avec What’s The Matter, les cinq musiciens ont repris la scène pour un rappel lors duquel ils nous ont offert une interprétation à couper le souffle d’Autumn Tree et Lonely Eyes.
Les interactions avec le public étaient limitées, mais les quatre chanteurs ont tout de même pris le temps de remercier et témoigner leur amour pour le public montréalais. Heringer en a même ajouté en disant que lui et ses bandmates trouvaient les gens de Montréal particulièrement beaux. « Je ne sais pas s’il y a quelque chose dans l’eau, mais peu importe, donnez-nous-en! », a-t-il blagué.
Au final, Milo Greene a offert un superbe spectacle de 75 minutes. On en aurait plus, mais on n’a pas de doutes que le groupe sera de retour à Montréal dans le futur.
Liste de chansons
- White Lie
- Save Yourself
- Don’t You Give Up On Me
- Gramercy
- Heartless
- Son My Son
- 1957
- Parent’s House
- Not Enough
- On The Fence
- Take Me Home (reprise de Phil Collins)
- Cutty Love
- Perfectly Aligned
- When It’s Done
- Lie To Me
- What’s The Matter
Rappel
- Autumn Tree
- Lonely Eyes
Crédit photo couverture: © Atlantic Records Press