Un dernier rendez-vous insensé
©Louis Longpré
Après plus de 180 spectacles, c’est ce samedi dernier que la 7e édition du Zoofest s’est terminée. Pour bien finir le festival, j’ai assisté au show que j’attendais avec impatience : Le Gala de l’absurde, regroupant 5 humoristes qui explorent le coté absurde, le type de spectacle où ça peut être logique si tu ne comprends pas tout! Présenté à l’Agora Hydro-Québec de l’UQAM, le gala de l’absurde était animé par l’humoriste Yannick de Martino.
Yannick de Martino a commencé la soirée en force pour bien réchauffer le public; il a partagé sa liste de souhaits pour ainsi les annuler comme: avoir de la poudre de crotte de fromage sur le bout des doigts, que les dinosaures reviennent à la vie… Yannick de Martino est un humoriste qui est difficile à catégoriser, mais il est évident qu’il apporte quelque chose de singulier en humour par ses extrapolations hilarantes et ses observations anodines qui deviennent inusitées. Pour la sixième et dernière représentation du gala, les humoriste invités étaient Philippe–Audrey Larrue–St–Jacques, Richardson Zéphir, Gabriel D’almeida Freitas, Julien Lacroix et Franky.
Voici la soirée de A à Z…presque.
Bibitte de scène : Richardson Zéphir sur un ton mi-décalé et songeur, il a parlé de ses réflexions sur les insectes, des femmes et du maquillage. Zéphir a une présence particulière et une livraison pince sans rire qui suscite le rire quasi-instantanément
( Je n’ai jamais compris pourquoi les filles mettent du gloss… Pourquoi vouloir ressembler à quelqu’un qui a mangé du poulet)
Chat dans la gorge : L’humoriste Franky joue beaucoup sur le malaise et c’est savoureux. Sur scène, il a la gorge un peu nouée, chambranle comme si il n’était pas confortable devant le public. Et pourtant, il enchaîne les punch lines tordues, les jeux de mots et observations sensées. Franky sait manipuler les réactions du public et gérer les différents types de rire.
L’érudit : Habillé comme un figurant du Titanic, Philippe-Audrey Larrue St-Jacques est à l’image de son nom; particulier et beaucoup de choses à énoncer. L’humoriste se confie sur son problème à courtiser les femmes dû à son approche. Il a offert un numéro qui étale sa vaste culture. Toutefois, le flux de paroles et la rapidité de son monologue ont laissé le public plutôt tiède.
Physique : Gabriel D’almeida Freitas arrive sur la scène à l’allure paumée en cohésion de son personnage gaffeur. Accompagné d’une bande-sonore, il mime une promenade qui tourne mal. Sa performance physique rappelle le style de Michel Courtemanche. L’humoriste a fait un numéro original qui surprend et propose un univers différent.
Woo : Julien Lacroix qui a commencé à faire de l’humour en faisant des capsules humoristiques sur Internet était bien à l’aise devant le public. On retrouve le même type d’humour, celui qui ne se prend pas au sérieux et axé sur le deuxième degré. Il a terminé son numéro en racontant une anecdote sur une de ces (presque) bagarres. Sa façon de raconter qui est teintée de confusion et de parenthèses sur des petits détails anodins rend l’histoire désopilante !
Zélé : Bref, une excellente soirée où les rires était bien présents. Un gala diversifié tant par la forme et le contenu proposés par les humoristes qui n’ont pas eu peur d’innover le monde de l’absurde. Des humoristes à suivre de près !