Le langage de l’humour est universel!
© Just For Laughs official facebook page.
Par: Anny Lemire
C’est le 14 juillet dernier que j’ai eu la chance d’assiter au Ethnic Show animé par Rachid Badouri et présenté au Club soda dans le cadre du festival Just For Laugh. Cette version anglophone, de notre festival d’humour fétiche, accueille des artistes internationaux depuis maintenant 31 ans (soit 2 ans après la création de Juste pour rire.). Le Ethnic show rassemble sur scène sept artistes d’origines différentes (si l’on compte Rachid) qui ne badineront pas avec les stéréotypes et démystifieront certaines croyances populaires.
Yanni Pappas, d’origine Grecque, a eu la lourde tâche d’ouvrir le bal, mais s’il était nerveux, il n’a pas dû le rester bien longtemps. En effet, le public était littéralement pendu à ses lèvres et ses blagues décrochaient rires après rires. Son allusion à Donald Trump a suscité de vives réactions dans la foule; il a avoué qu’il était heureux d’être hors des États-Unis en cette période d’élection, mais qu’il espérait que l’état américain serait toujours là à son retour. Son numéro, bien qu’il passait souvent du coq l’âne, était d’une fraîcheur sublime.
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Jessica Kirson était la suivante, et mon coup de coeur personnel! Cette jeune femme native de New-York est juive et a une présence incroyable sur scène. Énergisée par le public en feu (auquel elle disait constamment : « Vous êtes superbes, vous êtes fous! » en rigolant), elle a livré un numéro du tonnerre qui s’est mérité une myriade de sifflements, d’applaudissements et de rires. Évidemment, elle a fait quelques gags sur les juifs durant l’horrible période de l’Holocauste, mais rien de terriblement déplacé.
Pour Dom Irrera, la foule s’est un peu calmée. L’italien a eu de la difficulté à retenir l’attention des spectateurs. Du fond de la salle, on saisissait avec difficulté ses propos. Il parlait très vite et pas très fort, de plus son micro fonctionnait plus ou moins bien. Malgré ces petits bémols, il avait une solide présence sur scène et s’amusait visiblement! Tout comme Dom, Gina Brillon, une actrice et humoriste portugaise élevée dans le Bronx, a eu plus de difficulté à captiver le public. Timide au début de son numéro, celui-ci s’est vite remis sur pieds et a embarqué à pied joint dans le numéro, au plus grand plaisir de Gina.
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Après l’entracte, le public a eu le plaisir de rencontrer Namr, un libanais. Celui-ci nous a principalement exposé les différences entre être élevé en Amérique et dans son pays. Ayant vécu les deux côtés de la médaille, il relate avec une énergie débordante son expérience. Finalement, le spectacle s’est terminé avec le puissant Godfrey, un humoriste qui a plusieurs cordes à son arc et qui a réussi à produire un succès monstre. En effet, l’homme ayant fait une apparition dans le film Zoolander s’est déchaîné sur scène, et a réussi à produire des vagues déferlantes de rires. Son numéro sur Sésame Street et la langue française m’a jetée par terre.
Le dernier, et non le moindre, était notre Arabe Québécois favori : Rachid Badouri, qui s’occupait d’animer le tout avec brio. Bien que l’anglais ne soit pas sa langue maternelle, il a réussi l’exploit de tenir les rennes d’un spectacle entièrement dans cette langue. Oui, il a un accent, il affirme lui-même que son anglais n’est pas très bon, mais personnellement, je suis d’avis qu’il a été génial. Avec de l’énergie à revendre, les imitations de son père, et ses pas de danse, Rachid Badouri se démarque. Sa présence sur scène, sa gestuelle et ses expressions faciales le rendent unique. C’est une fierté de l’avoir parmi la brochette d’humoristes québecois.
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Le Ethnic show est présenté au Club Soda du 13 au 17 juillet et du 20 au 24 juillet. Les billets sont disponibles sur le site officiel de Just For Laugh. C’est un moment privilégié à partager entre amis ou en famille. C’est également un excellent cadeau à offrir à sa douce moitié ou à tout autre personne significative. Bref, c’est un spectacle qui se doit d’être partagé, de le garder pour soi serait vraiment égoïste!
Texte révisé par : Louise Bonneau