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Ambrose Akinmusire et Dave Holland au Festival International de Jazz de Montréal

L’inspiration à son état pur

Crédit photo : Frédérique Ménard-Aubin

Par Ariane Monzerolle

Samedi soir, j’ai eu la chance d’assister à une expérience musicale hors du commun. J’utilise le terme expérience, puisque ça ne serait pas juste pour l’artiste de simplement dire que c’était un autre concert parmi tant d’autres. J’ai eu la chance de voir performer Ambrose Akinmusire accompagné par nul autre que Dave Holland à la salle Jean-Duceppe dans le cadre de la 44e édition du Festival international de Jazz de Montréal. Nous avons eu le droit à un moment inspirant et un peu surréaliste.

Ambrose Akinmusire, trompettiste, pousse constamment les limites de son instrument afin de développer de nouvelles manières de jouer et composer de la musique. Son jazz n’est pas homogène, on y retrouve des notes de hip-hop et contemporain. Il nous offre un son rempli de nuance, avec des airs plus uniques les uns des autres. Présent sur la scène jazz depuis plusieurs années, il cherche à repenser les notions de Jazz classique pour présenter quelque chose plus proche de sa réalité. Sur scène, Ambrose Akinmusire était accompagné par Dave Holland à la contrebasse. Dave Holland grand nom du Jazz aussi, bassiste, contrebassiste, violoncelliste et compositeur, sa réputation n’est plus à faire. On le retrouve autant dans la musique acoustique, que rock et jazz.ç

Crédit photo : Frédérique Ménard-Aubin

Voir ces deux géants du jazz, nous offrir des compositions au son feutré et jouant sur les dissonances des deux instruments était vraiment spécial. Il nous offert un cadre très intime dans lesquels on sentait qu’ils se livraient en entièreté à leurs musiques. C’était même un peu intimidant, de voir une si grande maîtrise de leurs instruments et aisance l’un avec l’autre. Les deux se complémentent très bien et leur permettent d’aller encore plus loin dans ce qu’ils nous offrent. Ensemble, ils sont même imposants et nous laissent béat.e,s devant leurs talents. On s’est aventuré dans différents type de pièce, d’abord des pièces plus jazz, pour ensuite vers des intonations plus hip-hop, style qu’Ambrose Akinmusire explore et tente de rapprocher du jazz. Pour ensuite allez sur quelques avec des intonations plus rock où on reconnait les racines de Dave Holland. Le tout offert avec énormément de douceur dans le son qu’il nous propose, définitivement quelque chose que je ne crois pas revoir de sitôt.

Le Festival international de Jazz de Montréal a lieu jusqu’au 6 juillet prochain, pour plus de détails.

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