Une famille américaine perd la boussole
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Par : Stefan Puchalski
Dès que le rideau se lève, la question se pose : où est l’Oklahoma? Plus précisément, où se trouve le comté d’Osage et cette énorme maison sombre qui occupe toute la scène? La réponse est très simple : on se trouve au cœur de l’Amérique, tant sur le plan géographique que métaphorique. On est chez les Weston, sur les plaines du Midwest, et la maison familiale s’apprête à dévoiler ses secrets.
La pièce s’appelle Disparu.e.s, adaptation d’August: Osage County du dramaturge américain de renom Tracy Letts, lauréat de plusieurs prix importants au sud de la frontière, y compris un prix Pulitzer en 2008 pour cette pièce. Chez Duceppe, c’est René-Richard Cyr qui assure cette adaptation et la mise en scène où l’accent est mis sur les répliques assassines.
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Le patriarche de la famille, Beverly (joué par Guy Mignault), autrefois poète couronné, est sur le point de prendre la fuite. Sa femme, Violet (jouée par Christiane Pasquier), qui se réfugie dans l’alcool et les médicaments, dit ses vérités à qui veut les entendre, d’abord à son mari, à Johnna (jouée par Kathia Rock), la Cheyenne engagée pour s’occuper de la maison et, lorsque la nouvelle de la disparition inexpliquée de Beverly se répand, à ses trois filles : à Ivy (jouée par Évelyne Rompré), celle qui restée près de sa mère; à Karen (jouée par Sophie Cadieux), celle qui est à la recherche d’une ville parfaite; et à Barbara (jouée par Marie-Hélène Thibault), celle dont sa mère attend l’arrivée. La tragédie de Violet, qui attire d’abord tous les membres de sa famille et qui, en fin de compte, finit par les faire fuir, nous effraie avant de nous inspirer de la pitié.
Disparu.e.s est à l’affiche chez Duceppe jusqu’au 23 novembre.
Texte révisé par : Johanne Mathieu