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Beau Dommage Symphonique – Ça fait 50 ans qu’on se connaît!

Ambiance inégale!

Crédit photo: Jean-Charles Labarre

Par Lynda Ouellet

En ce vendredi 30 août à la salle Wilfrid-Pelletier, nous avions de grandes attentes en allant voir Beau Dommage Symphonique. Retrouver ces mélodies, ces ambiances qui ont bercé notre jeunesse et nous bercent encore, souvenirs festifs.

À l’ouverture, l’Orchestre Métropolitain imposant malgré la pénombre, les onze chanteurs en évidence sur la scène, tous les ingrédients y sont pour une belle soirée. Toutefois, nos attentes, celles du metteur en scène et de l’orchestrateur sont divergentes. Le spectacle met le focus sur les interprètes plutôt que sur l’ambiance de Beau Dommage. Ce n’est pas le talent qui manque mais plutôt la direction artistique qui dans sa relecture de certaines pièces les a parfois dénaturées.

Plutôt tiède!

Crédit photo : Jean-Charles Labarre

Géant Beaupré, Le Picbois, Harmonie du soir à Châteauguay, Tous les palmiers, Le retour du flâneur, 23 décembre, entre autres, sont chantés avec des voix justes et talentueuses mais l’adaptation ést inégale. On ressent souvent des moments de confusion de style. Là où nous aurions aimé retrouver l’époque de Beau Dommage, par exemple, avec Le retour du flâneur ou avec Rouler la nuit, on est subitement transporté avec un style comédie musicale. Toutefois, certains spectateurs apprécient.

Du talent, il y en a!

Crédit photo: Jean-Charles Labarre

L’orchestre, sous la direction du chef Adam Johnson, accompagne onze interprètes. Du potentiel, il y en a : Alexandre Désilets, Allyson Pétrin, Audrey-Louise Beauséjour, Audrey-Michèle, Coral Egan, David Latulippe, Franck Julien, Jules, Krystel Mongeau, Lyxé et Sophie Grenier. C’est la vision globale du spectacle qui est imprécise avec pour conséquence de magnifiques perles perdues et beaucoup d’effets de toge.

Des bons coups, certainement!

Crédit photo: Jean-Charles Labarre

D’abord, l’orchestration réussie avec La complainte du phoque en Alaska. Autant l’Orchestre que les chanteuses font revivre l’âme de cette intemporelle chanson. Aussi, chapeau à Alexandre, David, Lyxé, Franck, Allyson et à Audrey-Michèle qui ont été les plus près du cœur de Beau Dommage. Le blues d’la Métropole conclu le spectacle en énergie et la performance d’Antoine Gratton juché sur une tribune avec son piano respecte le style et le ton de l’hommage aux 50 ans de Beau Dommage.

Deux longs moments!

On se questionne sur le choix de Rouler la nuit, Marcher tout seul la nuit sur une route de campagne et Heureusement qu’il y a la nuit qui ne font pas partie des classiques connus du groupe.

Également, avec Un incident à Bois-des-Filion, on comprend que cette pièce est la plus compatible avec un orchestre et un chef engagé. D’une durée de vingt minutes, les musiciens de l’OM et leur chef ont impressionné.

Oser ou pas!

Par leur désir que chacun ait une place pour briller, la sobriété et le style de Beau Dommage se sont enchevêtrés. Si nous voulions faire connaître à nos enfants ou petits-enfants ce que fut le son unique de Beau Dommage, ce n’était pas le bon créneau. Par contre, si vous voulez expérimenter un son et une interprétation différente du groupe, osez le spectacle!

Crédit photo: Jean-Charles Labarre

En finale, le public était ravi de voir certains membres du groupe monter sur la scène et l’ovation explosive d’amour et de joie a démontré tout le respect de son public fidèle depuis 50 années.