De duo à solo
Par FrankEDG
Samedi dernier, le 9 avril, avait lieu une autre soirée à saveur « EDM » que seule l’équipe de production Produkt sait concevoir comme il le faut. Dès 23 heures, nous avons eu droit au réchauffement des pistes par le bien connu pour l’exercice : Stef Agostino. Lors de la moitié de ce set de deux heures, je me fis prendre par surprise par un gain d’énergie ainsi qu’une gifle à la figure venant des hautes tours de sons qui soulagea l’anticipation grandissante du public. Heureusement, car, honnêtement, dans la première heure, je trouvais que l’ambiance dégagée par sa musique était un peu trop relâchée. Vers 1 heure du matin, une fois la place bien remplie de fans dégageant une énergie digne d’une foule de grands festivals, nous avons eu droit à l’apparition de Thom Jongkind et…,déception encore une fois, toujours pas d’Idir Makhlaf, l’autre moitié du duo musical néerlandais qui annonça au mois d’octobre 2015 son retrait de la tournée mondiale dû à la raison suivante: à l’alcool, aux attaques d’anxiété, au fait de devenir un peu un trou de cul et à un style de vie généralement malsain et accablant ( Katie Bain/Beatport News).
Malgré son absence de la scène, nous continuerons à ressentir la force de frappe de la musique de Blasterjaxx étant donné qu’Idir poursuivra quand même sa collaboration sur les nouvelles chansons et « remixes » du jeune duo. Parlant de leur créativité, la première heure du set transmettait beaucoup d’énergie à la masse qui développait de plus en plus d’euphorie en sautant et dansant partout dans l’immense salle principale du NCG (New City Gas) grâce à des titres tels que M35 & Vion Konger – Outbreak, Wicked Games (BlasterJaxx Mashup), Mike Dyne – The War vs. Chuckie – Who’s Ready To Jump (Acappella), leur nouvelle chanson originale Blasterjaxx & Breathe Carolina – Soldier et ma chanson favorite, Tiesto & The Chainsmokers – Split (Only You).
Je crois que, au plus tard à la moitié d’un set, il est important d’atteindre un certain plateau d’énergie où les liens entre la musique et le public permettent une évasion totale de ce dernier, et où la confiance portée vers l’artiste amène une touche magique à la soirée. Malheureusement, quand nous entamâmes la deuxième heure de la performance, très souvent, il y avait des baisses de puissance au niveau des chansons. Ce qui ne permit pas, selon moi, la création de ces liens très importants à l’atteinte de l’apogée d’une soirée parfaite et mémorable. Malgré ça, quelques classiques mixés en « mashups » avec des chansons de Blasterjaxx ont permis de raviver la foule ici et là (AC/DC – Thunderstruck, Guru Josh Project – Infinity), mais rien d’extraordinaire. Même la présentation de leur nouvelle collaboration avec le meilleur dj au monde, Hardwell (Going Crazy), ne créa pas beaucoup d’émoi. Je crois, selon moi, que la foule était beaucoup plus hypnotisée par le graphisme désigné pour la tournée qui fût projeté tout au long du set sur les gigantesques écrans LED du NCG qui lui, selon Simon Paradis et moi, mérite les plus grands honneurs.
Finalement, vers les 2 h 45, l’assistance commençait déjà à descendre vers les vestiaires du NCG, mais, somme toute, ce fût une soirée qui valait 25 $ (prix d’entrée régulier). Je remercie Yanick Proulx , hôte VIP du NCG, pour l’accueil chaleureux et la présentation détaillée des lieux et futurs événements mainstream et underground que je couvrirai pour vous cet été (Mark Knight sur la terrasse du NCG?).
Crédit photo:©Simon Paradis/MatTv.ca
Texte révisé par : Matthy Laroche