Un plateau double sous le signe de l’amour
© François Daoust/MatTv.ca
Par : Myriam Bercier
Après plus d’un an de sécheresse artistique en présentiel pour des causes qu’on connaît trop bien, Céleste Lévis et Geneviève et Alain ont convié leurs fans montréalais sur le boulevard Saint-Laurent dans l’intime salle du Ministère pour un spectacle en plateau double ce samedi le 12 juin 2021.
C’est l’originaire de Timmins en Ontario, Céleste Lévis, qui a ouvert la soirée avec sa voix singulière et émotive, qui brille autant dans la douceur que dans la puissance. Elle s’est présentée sur scène avec son fiancé, Marc-Antoine Joly, musicien que l’on peut découvrir dans le projet Joly. Leur situation amoureuse leur a permis de faire des spectacles en ligne pendant la pandémie, ce qui paraît assez rapidement : on sent qu’ils n’en sont pas à leur premier rodéo de l’année.
Celle que certains ont pu découvrir lors de son passage à La voix en 2015, concours télévisé dans lequel elle s’est rendue en demi-finale, est maintenant à l’aube de lancer son troisième album (ou quatrième album, tout dépend si un album de Noël compte ou non, dilemme qui divise encore le couple). Elle a d’ailleurs lancé un single il y a quelques semaines, Ça passera, qu’elle a décidé d’offrir à la salle attentive en guise de mise en bouche pour l’album à venir.
Tel qu’annoncé ci-haut, son compagnon de vie, en plus de participer à son projet musical, a également un projet de son côté, nommé simplement Joly. Il a offert sa pièce Cercle vicieux et le public, s’il ne le connaissait pas déjà, lui a découvert une voix haute perchée et douce surprenante. À sa demande, le public a tapé des mains tout au long de la chanson, et contre toute attente, il n’était pas si rouillé que ça et a réussi à garder le rythme tout au long de la performance.
Après une pause d’une dizaine de minutes, c’est au tour du couple dans la vie comme sur scène depuis les huit dernières années, Geneviève et Alain, de prendre place. Si Céleste et Marc-Antoine se sont rencontrés alors que Marc-Antoine faisait partie du groupe AkoufèN, Geneviève et Alain se sont rencontrés lors d’un spectacle-concours d’anciens de leur école secondaire (plus sur leur rencontre et leur projet ici).
Si quatre ans s’étaient écoulés depuis le dernier passage du couple dans la métropole, le public montréalais a répondu à l’appel : le spectacle était présenté à guichets fermés. La joie de Geneviève Roberge-Bouchard lorsqu’elle chante, installée derrière son piano, est contagieuse et douce. Sa voix, qui peut rappeler parfois celle de Stéphanie Boulay des sœurs Boulay, fait du bien et rassure. Alain Barbeau, sa voix grave, profonde, ainsi que son jeu de guitare impressionnant, ne laissent pas sa place et il offre un bel équilibre au duo.
Le duo n’a pas chômé pendant la pandémie et plutôt que de lancer un EP comme prévu, il en lancera deux dans la même année : la première moitié a été lancée en mai sous le nom de J’attends et l’autre sera lancée en automne. Ils ont profité de leur passage à Montréal pour tester quelques-unes de leurs nouvelles chansons. Comme ils n’ont pas eu la chance de les jouer aussi souvent que celles de leur premier album, De la rivière à la mer, Alain s’est permis de prendre ses paroles pour l’une d’entre elles, très jolie, nommée La lune, qui parle de la dernière année assez spéciale, avec la COVID et le confinement comme trame de fond. Inspiré par Joly, Alain demandera à la salle de claquer des doigts sur leur chanson Mon amour, ce que la salle effectuera sans rechigner.
En bref, les deux couples ont offert une soirée douce, agréable et baignée dans l’amour. Et lorsqu’on sait que Geneviève et Céleste se sont rencontrées dans un atelier d’écriture et qu’elles entretiennent depuis un lien d’amitié, ce plateau double prend des allures de soirée d’amis autour d’un feu de camp des plus agréables.
Crédit photo : © François Daoust/MatTv.ca
Texte révisé par : Johanne Mathieu