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Chœur Métropolitain ׀ Sacré Gilles Vigneault


Une célébration sacrée

Crédit photo: Denis Germain

Par Lynda Ouellet

Samedi 5 avril, à la Maison symphonique, le Chœur Métropolitain associé à l’OM a offert une messe pas comme les autres. Sous la direction des chefs, Pierre Tourville et François A. Ouimet, le public a été convié à une célébration musicale singulière : un hommage vibrant au Sacré Gilles Vigneault.

Nous avons été épatés de constater à quel point une communauté de chorales pouvait cohabiter harmonieusement.

En plus de compter pas moins de quatre-vingts choristes de l’OM sur scène, des membres du Chœur Les Rhapsodes de Québec se sont joints au groupe.

Plus haut, dans la section chœur, on notait également la participation de choristes de l’école de musique Vincent-d’Indy qui se sont joints aux quatre dernières chansons de Gilles Vigneault. Neuf musiciens et musiciennes de l’OM accompagnaient le Chœur Métropolitain.

Il était là !

Crédit photo: Denis Germain

La présence de Gilles Vigneault à cette soirée a suscité une vive émotion. On pouvait voir l’admiration dans les regards, et la joie sur le visage de l’artiste, heureux d’être là. On lui a fait une longue ovation. Pierre Tourville et François A. Ouimet, les deux chefs de chœur, ont présenté le programme avec enthousiasme.

Il y aura deux parties à cette soirée : d’abord, un prélude de Carlos Guastavino, Indianas et Caminito de Juan De Dios Filiberto, dirigé par Pierre suivi par la Misa Criolla, la première messe d’Ariel Ramirez, menée par François.

Les arrangements soignés d’inspiration latine, tout en douceur et parfois rythmée, ont séduit le public.

Après l’entracte la pièce de résistance la Grand-messe, composée par Gilles Vigneault et Bruno Fecteau. Quatre solistes se joignent tour à tour, ou parfois tous ensemble : Myriam Leblanc (soprano), Andréanne Moreau (Mezzo-soprano), Antonio Figueroa (ténor) et Emanuel Lebel (baryton).

Nous entendons, l’Introît en innu, le Kyrie, le Gloria avec la puissance de la voix de Myriam Leblanc, l’Alleluya au style rigodon, où s’ajoutent cuillères et violon.

Viennent ensuite l’Ave Maria, le Sanctus, particulièrement puissant, le Pater Noster magnifié par le timbre vibrant du ténor Antonio.

On termine avec l’Agnus Dei, Domine, non sum dignus et Ite missa est où les quatre solistes rejoignent le Chœur Métropolitain avec vigueur. L’intégration de quelques phrases dans l’Introît et dans l’Ite missa est a été chanté en Innu, on en aurait pris plus.

Gilles Vigneault a semblé ému et en appréciation de cette première de sa messe.

Tous ensemble !

Crédit photo: Denis Germain

On termine avec les quatre dernières chansons de Gilles Vigneault : Une branche à la fenêtre, Jack Monoloy, Si les bateaux et Gens du pays.

Dans la section chœur, en blanc, les choristes de l’école de musique Vincent-d’Indy se joignent à l’ensemble pour nous enchanter de ces mélodies qui font partie de notre patrimoine culturel.

 À la fin, François A. Ouimet demande: « Qui parmi le public font partie d’une chorale? ». La moitié de la salle lève la main. Aux choristes s’ajoutent les 2 000 voix du public qui était heureux de célébrer Monsieur Vigneault.

Tous ces gens sont heureux d’avoir vu à l’œuvre le Chœur Métropolitain et ses invités. Gilles Vigneault, applaudi et honoré par les artistes et le public, aura vécu un moment privilégié. Un moment rare, partagé, ce samedi 5 avril 2025.