Oktoplut, un coup de coeur pour l’ensemble de l’oeuvre
© Facebook D’Oktoplut
Pour ma première chronique, j’avais envie de vous parler d’un groupe que j’aime particulièrement, le duo dynamique que forme Oktoplut. J’ai découvert Oktoplut en 2016, durant une soirée chaude aux FrancoFolies et depuis, je ne cesse d’être ravie par leur talent. Je les avais vu en première partie de Rouge pompier, un autre duo de la maison Slam Disques. Se démarquant du style de leurs confrères de Rouge Pompier, leur énergie sur scène combinée à une voix douce et mélodieuse à travers des styles éclectiques m’avait complètement charmé. Ils sont deux sur scène, mais ils ont de l’énergie comme dix!
Je suis retournée les voir durant une autre soirée signée Slam Disques en novembre dernier, un mois après la sortie de leur album Le démon normal. Ayant écouté que très peu cet album avant la soirée, je me suis surprise le sourire fendu jusqu’aux oreilles tout le long de leur prestation. Je me suis rendue compte lors de cette soirée, ainsi qu’à chaque fois que quelqu’un dévisage mon nouveau hoodie préféré (acheté lors de ce même soir), que ce groupe n’avait pas la reconnaissance qu’il méritait. Okto..plute, Okto…plote, Okto…plô? Allez-y et assumez-le, ça se prononce comme vous le pensez, exactement et comme vous avez peur de le dire. Parce que c’est un peu ça aussi Oktoplut, ironique, humoristique, all over the place, mais tellement assumé! Les gars se promènent entre le stoner rock, le grunge, le punk, et se permettent même des ballades et, sur le dernier album, un Opéra rock en trois temps avec leur chanson Océan 1, 2 et 3. Si certains critiquent le manque de fil conducteur, c’est précisément leur ton éclaté que j’apprécie. Vous avez de la misère à suivre? Ce Nest pas grave! Dans un monde où l’on veut tout catégoriser et étiqueter, c’est tout à leur honneur de nous servir ces albums marginaux.
Discographie © photo officielle
Le groupe a été formé en 2012, avec Mathias Forcier et Laurence (Larry) Fréchette qui décident de mettre un terme à leur groupe de musique pour canaliser leur force en tant que duo. Laurence Fréchette se charge de la voix et de la batterie pendant que Mathias Forcier s’occupe de la guitare, en prêtant sa voix à l’occasion. Déjà dans la scène punk, le groupe abonde en ce sens, mais avec d’autres influences marquées. Ils sortent leur premier album en 2014, intitulé Pansements. L’album commence très fort avec un ton très grunge, parfois même métal, avec entre autres la chanson Vente de billet. Ils reviennent en douceur avec des chansons comme Sans compromis et Points punk, qui est ironiquement une des chansons les plus lentes de l’album. Ils ont d’ailleurs été nominés pour cet album au GAMIQ comme révélation de l’année et album punk de l’année. Deux ans plus tard, ils sortent un EP d’une chanson de 18 minutes, La sorcière de roche, avant de sortir leur album Le démon normal en octobre 2017. Entre temps, ils ont participé aux deux compilations de Slam Disques sur lesquels ils reprennent deux chansons de François Pérusse la politique c’est d’la marde et Galashgala, ainsi que Parle à une machine de The Replacements (answering machine).
Même si l’on sent des influences de groupes plus connus comme Groovy Aardvark, Nirvana et Foo Fighters, les gars d’Otktoplut ont réussi à se tailler un son bien à eux. Si vous voulez sortir des sentiers battus, vous faire brasser et soigner vos sautes d’humeurs, je vous conseille fortement la discographie d’Oktoplut. Elle est assez courte, vous avez le temps de toute l’écouter! Voici le vidéoclip officiel de la première chanson de leur dernier l’abum, pour constater l’humour et l’ironie dont je vous parlais plutôt.
Texte révisé par : Marie-France Boisvert