Une adaptation drôlement rafraîchissante!
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Par Jessica Hébert
L’adaptation québécoise de la série française « Working girl » est drôlement rafraichissante. L’humour de la série est sa force, il est unique et les personnages se permettent de dire tout haut ce qu’on n’oserait même pas dire tout bas, aucun filtre n’est permis et parfois les oreilles nous titillent un peu. Bien que les personnages soient exclusivement féminins, on n’est pas dans la série de filles, les hommes y trouveront leur compte tant tout est dans la démesure et dans le « politically incorrect ».
On s’attache rapidement aux femmes de la série, malgré leurs travers qui normalement nous énerveraient. On fait d’abord la connaissance de Nathalie (Sonia Vachon), la mère de famille qui revient au travail après son 5e congé de maternité. Elle est gentille, souvent trop maternelle avec ses collègues et un brin hystérique. Elle est complètement dépassée par la conciliation travail et famille. Les deux réceptionnistes, Mégan et Méghan (Catherine Paquin-Béchard, Mylène St-Sauveur), sont deux jeunes adultes totalement irrévérencieuses qui caricaturent la crise d’adolescence à son maximum. Elles sont à la fois exaspérantes et charmantes.
Karine (Édith Cochrane), c’est la patronne qu’on ne veut pas avoir. Elle est rigide, dure, elle n’a aucune pitié. Elle aime l’autorité et ses employés sont ses esclaves. « C’était le défi, je n’avais pas envie qu’elle soit antipathique … mais en même faut aller là-dedans. J’ai essayé de la rendre un peu sympathique, mais en allant très loin dans la rigidité. Je pense qu’elle est sympathique parce que on se rend compte qu’elle évolue dans un milieu ou tout le monde est un peu bizarre. Donc on se dit pauvre elle de devoir diriger ça. » – Édith Cochrane
Sarah (Pascale Bussières), directrice des ressources humaines, nymphomane, qui a de drôles de méthode pour recruter de nouveaux talents. Elle n’a absolument pas le tour avec les hommes. « Ce qui était important chez Sarah c’est qu’il y a un clash entre la professionnelle, la classique, et quand le capot saute on est vraiment dans autre chose. Il y a un changement de ton. Il ne fallait pas tombé dans quelque chose de sexy, elle n’est pas sexy, elle est obsédée. Tout les gestes devaient être exagérés afin que ce soit « weird » et non érotique. Jamais vulgaire. » – Pascale Bussières
Finalement, Hélène (Anne Casabonne) c’est la mésadaptée sociale, dépressive, qui n’a que des amis imaginaires, mais que l’on a envie de prendre sous notre aile. « Je pense qu’on serait content sur le moment, mais à long terme ça serait un très lourd fardeau d’être l’ami d’Hélène » – Anne Casabonne
Le concept de Complexe G a été acheté dans 6 pays et ce n’est pas pour rien : On ose montrer des femmes comme on les montre rarement. C’est caricatural, mais quand on y pense, on a tous une Karine, Sarah, Hélène, Nathalie ou même une Mégan (Méghan) dans notre entourage. Une série à sketch qui, si elle ne vous fait pas éclater de rire, vous fera certainement sourire et qui sera surement le sujet de conversation autour de la machine à café le jeudi.
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