Roi invaincu du reggeaton
Par Lucia Cassagnet
Ce samedi 10 septembre Daddy Yankee était de passage à Montréal dans un Centre Bell rempli à ras bord, présenté par Evenko.
À 20h55, un compte à rebours de 5 minutes est projeté sur la scène. Les cris qui résonnent depuis 20h ne font que s’amplifier. La légende du reggeaton est officiellement – presque – là. L’enthousiasme du public montréalais est juste au-dessous du point d’ébullition. Bien que les prix pour les billets soient assez dispendieux, le Centre Bell n’a pratiquement pas de sièges vides.
L’heure de retard a été vite oubliée dès que la chanson Campeón débute la soirée. Pendant deux heures, l’artiste portoricain régale avec des chansons qui couvrent les trois décennies qui étanchent sa carrière. Rompe, Lo que paso, paso ou Tu principe sont quelques exemples du retour en arrière que Daddy Yankee a offert. Toujours reçu par un tonnerre d’exaltation.
G.O.A.T.
Tout comme sur la pochette du dernier album Legendaddy, le G.O.A.T. (Greatest Of All Time) était projeté sur la scène. D’habitude les grands concerts ont des artistes qui ouvrent la scène avant le numéro principal, mais pas Daddy Yankee. Seul avec quelques musiciens, une douzaine de danseurs et des projections, il a dansé, chanté et sauté pendant deux heures. Son amour pour la scène fait le spectacle.
Plusieurs spectateurs arboraient les drapeaux des pays latino américains, à travers les paroles des chansons et des commentaires, le chanteur a remercié ceux qui le suivent depuis le début. En 30 ans de carrière, sa base de fans est intergénérationnelle et internationale. Après tout, il est un des premiers à ouvrir les frontières de son genre musical.
Les jeunes comme les plus vieux, les familles et les couples d’amis, tous étaient debout tout le long que la musique sonnait. Le Centre Bell est devenu une classe de zumba avec près de 20 mille participants le temps d’une soirée. Déjà avant le spectacle, vers 18 heures, il était possible d’entendre ses chansons dans le métro de Montréal.
Un grand au revoir
La thématique de la tournée est desde el principio hasta el final (du debut à la fin). Bien que les titres qui l’ont propulsé vers sa célébrité étaient dans la set-list, certaines de ses dernières chansons étaient présentes aussi, comme la chanson latine de la décennie Despacito. De son dernier album, Daddy Yankee a interpreté Rumbaton, Agua, Hot, et Bombon et plus encore.
Ça fait trois générations qui grandissent avec le chanteur, son héritage musical est tel que plusieurs autres artistes du genre lui accréditent leur présence sur les scènes musicales. Pour les chansons où il y avait des collaborations, les artistes étaient présents en projection. Même dans son concert de départ, le géant du reggeaton a partagé son succès avec ses collègues.
C’est avec l’ultime chanson de son répertoire que Daddy Yankee a dit au revoir à Montréal. La soirée s’est terminé au son de Gasolina, ramenant tous les spectateurs aux débuts, pour conclure une ère de la musique latine. La tournée La Ultima Vuelta World Tour continue son chemin pour encore quelque temps.