Une danse des origines
© Derek Dix
Le spectacle de danse Flicker de la compagnie Dancers of Damelahamid (Vancouver) est présenté à la Cinquième Salle de la Place des Arts du 14 au 18 novembre 2017. La coprésentation de la série Danse Danse et du MAI, en lien avec plusieurs partenaires dont Hydro-Québec et CGI, favorise l’échange entre les cultures.
La chorégraphe Margaret Grenier, le compositeur Andrew Grenier et le concepteur multimédia Andy Moro ont bien combiné les chants traditionnels autochtones, les danses, les tambours et les récits pour sensibiliser le public sur la culture des Premières Nations. L’aspect sacré et contemporain de la création nous a plongés au coeur de la nature comme si on y était. La célébration de la terre mère a été le fil conducteur et s’est manifestée par la présence de projections vidéo changeantes à différents moments d’une journée (jour et nuit). Une cérémonie d’ouverture a eu lieu avec un interprète mohawk pour débuter le rassemblement du spectacle.
© Derek Dix
La performance des interprètes en danse était puisée à l’intérieur d’eux, axée sur les origines de leur culture. L’originalité de la création a été de fusionner les éléments de la nature par des images projetées sur trois écrans légèrement transparents. Les danseurs ont parcouru les différents tableaux chorégraphiques en utilisant les vidéos comme appui scénographique dans leur périple. Nous nous sentions presque dans la nature avec les sons, les chants et les tambours amérindiens. La touche contemporaine du spectacle a permis de donner un style personnel et innovateur.
© Derek Dix
La théâtralité était bien ressentie dans les danses très simples où le focus était moins sur l’aspect technique de la danse, mais plus sur le vécu de la culture amérindienne. Les pas de danse nous ont rappelé les moments de chaleur près d’un feu de camp ou bien de purification près d’un lac. Quelques moments forts ont pris leur essor unifiant l’art du costume d’oiseau par la présence de tous les interprètes sur scène. Les éléments scéniques ont graduellement amené un rythme plus vivifiant au spectacle avec le déroulement des rubans, l’arrivée de nouveaux costumes lumineux par les danseurs et les ambiances vidéo/sonores culminant vers la fin du spectacle.
Les gestuelles d’oiseaux dans ces costumes mythiques colorés a été l’animal Totem de la soirée. L’aspect mythique nous a fait voyager avec eux dans un parcours dansé tout au long de leur journée (jour et nuit) grâce aux images vidéo projetées sur les écrans transparents.
Un spectacle à découvrir pour se ressourcer pendant environ une heure, avec la célébration des traditions autochtones de manière contemporaine.
Texte révisé par : Annie Simard