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Entrevue avec Maëva Grelet et Shayan Heidari

Solidaires dans leur départ

© TVA Publications / Bertrand Exertier

Par Marie Eve Archambault

La cadence des éliminations est plus rythmée. Maintenant ce n’est pas un candidat, mais plutôt deux qui quitteront l’Académie. Shayan Heidari et Maëva Grelet ont été les premiers à expérimenter leur départ en duo. Au lendemain de leur élimination, MatTv s’est entretenu avec les deux participants de Star Académie.

Maëva, tu as décidé de chanter l’une de tes compositions digne d’un succès radiophonique, une belle chanson d’été, pourquoi as-tu prise cette décision?

J’ai décidé de chanter ce choix-là parce que je me suis dit que la prochaine fois que je serais en danger je voulais vraiment faire quelque chose d’authentique à Maëva. Je pense qu’il n’y a rien de mieux pour que l’on me comprenne pour qu’on arrive à bien me lire, je ne voulais pas chanter une chanson que quelqu’un avait déjà chanter. Je voulais chanter quelque chose que Maëva à créer et c’était important pour moi. Je voulais donner le sourire aux gens hier soir. Je voulais qu’ils de lèvent de leur canapé et qu’ils bougent leur fesse jusqu’au bout des doigts parce que ce n’est pas facile ces temps-ci. J’espère que j’ai réussi mon défi.

Shayan, tu es allé à l’opposé de la semaine dernière. Plutôt que d’y aller avec une chanson plus entraînante tu as décidé de chanter une balade. Qu’est-ce que tu voulais prouver en chantant cette pièce?

Moi, personnellement, ce que je voulais partager au public c’est de lâcher prise dans la vie, et de faire confiance à l’univers. Peu importe en qui vous croyez, lâchez prise, appréciez les moments et faites ce que vous aimez avec passion et amour. Aussi, prenez le temps de passer, avec votre famille et vos amis, les choses les plus simples qui vont te rendre de bonne humeur. N’essayez pas de trop contrôler les affaires qui se passent autour de nous. Parce que lorsqu’on le fait trop, on a tendance à s’oublier, à être stressé et à penser trop négativement. C’est malsain. C’est vraiment cela que je voulais montrer aux gens.

© TVA Publications / Bertrand Exertier

J’avais l’impression des fois que vous aviez tous les deux le sentiment de l’imposteur. Shayan, cela a été plus cette semaine, Maëva, ce fut il y a quelques semaines. Pourquoi avez-vous ce sentiment?

M: Je ne dirais pas que c’est un sentiment d’imposteur. Je dirais juste que lorsqu’on est en danger, on est en danger en famille. On est avec d’autres participants à coeur et qu’on aime d’amour. Ce n’est vraiment pas facile et on se soutient dans tout cela. Et quand cette semaine-là j’ai été sélectionnée, moi personnellement je n’étais pas satisfaite de ma performance, mais les autres participants avaient déchiré la veille. Je ne me sentais pas imposteur, mais je me disais juste merde moi je ne suis pas satisfaite. C’est sûr que j’ai encore à apprendre. Des fois, on se dit: pourquoi ils n’ont pas choisi peut-être elle ou lui? C’est seulement un sentiment de: j’aurais pu faire mieux. Je suis fière d’avoir été choisie pareil tu comprends?

S: Ouais, c’est la même chose. Je crois que tous les candidats ressentent ce sentiment. C’est dur, ouais…

Est-ce qu’il y a quelque chose que vous auriez fait personnellement dans toute l’aventure?

M: Moi, personnellement, je n’aurais rien fait de différent. Ce sont chaque pas que j’ai fait qui m’ont fait grandir. Je prenais un pas de recule, mais je faisais deux pas après. Je pense que tout cela m’a fait grandir musicalement, personnellement, mentalement et même émotionnellement seigneur!

S: Moi aussi pour de vrai c’est la même chose. Exactement ce qu’elle a dit. On apprend tous. Tout ce que j’ai fait, je ne l’aurais pas changé. Je suis là grâce à ces moment-là, et je suis vraiment reconnaissant.

Parlant d’apprentissage, quel cours ou quelle rencontre a été le plus bénéfique? 

M: My god! Tous les cours ont été bénéfiques! Tu ne peux pas enlever un seul cours de ce qu’on avait. C’est vrai, on a eu des cours incroyables! Tout s’emboîtait comme un casse-tête. Chaque cours que l’on avait, c’était une pièce de casse-tête qui se rajoutait et qui s’emboitait dans le dessin. Je ne pourrais pas en choisir un. Oui, finalement! Peut-être celui de Lara où on a tous dévoilé nos sentiments. Seigneur que c’était émotionnel ça! Je n’imagine pas un autre cours sans un autre cours.

S: C’est tellement vrai! Je suis totalement d’accord avec elle. C’est l’ensemble de tous les cours que l’on a eu.

© TVA Publications / Bertrand Exertier

Quel a été votre meilleur moment dans l’aventure de Star Académie?

M: Seigneur, là aussi il y en a trop! (Rires) Un moment qui m’a vraiment fait du bien, peut-être pas le meilleur, mais c’est le fou rire que j’ai eu avec Lunou quand je lui ai fait son masque. Oh my god! Franchement, on est tellement dans la pression et dans le stress pendant tout ce temps-là, mais un gros fou rire a comme désamorcé les revolvers qui étaient en train de viser. Donc, ça m’a fait vraiment fait du bien. Je sentais que je pouvais enfin souffler.

S: Moi, pour de vrai, c’est sûr que ça été tout, mais ce qui m’a vraiment fait du bien aussi ce sont les fois où l’on jouait aux cartes et on oubliait totalement qu’on était dans un contexte de compétition. On oublie tout. On était tellement dans le moment. On riait. C’était tellement bon! C’était des moments à savourer.

J’aimerais parler un peu de composition. Est-ce facile pour vous de composer? Je sais que Shayan, c’est plus difficile pour toi de composer en français, mais quel est votre rapport avec la composition?

S: Pour moi, composer en français, j’ai toujours eu de la difficulté à le faire. Je suis toujours en processus de m’améliorer là-dedans. J’ai des chansons en anglais, et j’aimerais plus créer en anglais puisque j’ai plus de facilité là-dedans. Moi, quand j’écris, ça me prend du temps. Je prends vraiment du temps aux arrangements, aux sons et aux paroles. Moi, lorsque je fais une chanson, je m’assure que je sois satisfait de ce produit-là.

M: Moi, j’y vais avec le vibe. Je ne suis pas capable de faire du freestyle. Moi, j’ai besoin de quelque chose qui fait sortir une émotion. Après, je l’écris sur la feuille. Par contre, je ne suis jamais satisfaite.

Non?

M: Non tous les sons que j’écoute, je profite, mais je trouve toujours quelque chose où je me disais que je pourrais améliorer cela. Un moment donné, il faut laisser aller. Comme Shayan, il faut être satisfait, mais c’est difficile.

S: C’est vraiment un sentiment que tous les artistes ont. J’en ai parlé à d’autres artistes auparavant et ils me disaient tous que un moment donné, on ne sera pas toujours satisfait à 100% de ce que l’on fait. Il faut vraiment accepter ce fait-là. Il vaut mieux le sortir que de le retravailler à chaque fois et de toujours se casser la tête pour que ce soit parfait. On réalise que rien n’est parfait.

© TVA Publications / Bertrand Exertier

J’aimerais terminer avec votre présence sur les réseaux sociaux. Vous êtes parmi les candidats qui étaient énormément présents sur les réseaux sociaux. Quel lien avez-vous avec vos fans?

M: Pour vrai, mes fans, ce sont mes petits boutchous. Ce sont mes petits bébés même si je ne les connais pas, je pense que je les connais. Si la personne vient vers moi et prend la peine de me suivre, ça veut dire qu’elle m’apprécie, qu’elle a vu comment j’étais et qu’elle aime ma personne. Ça veut dire que sa personnalité va avec ma personnalité aussi. Chaque personne compte. Que ce soit une personne, 5 personnes, 30, 1000 ou 10 000, chaque personne compte. Je pense que la chose la plus importante pour un artiste est d’arriver à se connecter avec les gens qui ressentent la même chose. On arrive à faire de la communication avec les gens. Que ce soit avec ta famille, tes amis ou le public, la communication, c’est la clé.

S: Moi, personnellement, j’aime beaucoup l’aspect de famille. Ce que j’essaie de faire c’est d’amener le public et les gens qui me supportent à les considérer comme une famille. Je veux leur faire réaliser à quel point ils sont spéciaux. Qu’ils sont capables de tout. Ce sont des êtres incroyables. Si moi je suis capable de faire ce que j’aime dans le monde, eux aussi ils sont capables. Je veux vraiment développer cette connexion pas juste humaine, mais spirituelle aussi au-delà du monde physique. Je veux qu’on se connecte d’une façon pure et vraie.

Je suis allée regarder vos réseaux sociaux. Shayan, il y a des gens qui ont repris ta chanson de mise en danger. Maëva, tu as reçu un bon nombre de messages d’amour et des messages d’encouragements.

S: Oui! C’est fou! C’est incroyable!

M: Moi, je trouve cela fascinant de voir les gens qui nous soutiennent et qui nous supportent. My god! La tonne de messages que j’aie d’encouragements, d’amour… Ça, ce n’est que du love. Quand on y pense, ils ne me connaissent pas! Non, mais c’est fou! Pour moi, c’est une bénédiction d’avoir de l’amour gratuitement comme ça! Tu es aimé pout ce que tu fais, pour ce que tu aimes faire dans la vie.

S: C’est vrai! Et pour qui tu es aussi. C’est incroyable!

Si vous avez aimez les interprétations de Maëva et Shayan, vous pouvez les réécouter en boucle ici.