À 24 ans, elle lance son premier EP en solo
©Stéphane Couturier/MatTv.ca
Par : Amélie Carrier
Femme d’affaires, auteure-compositrice-interprète et étudiante en droit, May Wells a plusieurs cordes à son arc à seulement 24 ans. Après avoir passé sept ans avec son acolyte Olivier Mimeault à la tête du groupe The Garlics, May Wells s’impose dorénavant dans le paysage musical québécois en tant qu’artiste solo. Elle a lancé son premier EP éponyme le 1er novembre dernier au Belmont à Montréal devant famille et amis. Mon photographe Stéphane Couturier et moi l’avons rencontrée pour une entrevue le 1er décembre pour faire suite à ce lancement.
Quelques mois avant sa transition officielle vers son projet solo, May a participé à un séminaire d’écriture de chansons qui s’est déroulé pendant deux semaines au Berklee College of Music à Boston cet été. « C’était une façon de valider ce que je valais en tant qu’artiste », nous confie-t-elle. « Finalement, je me suis rendu compte que mes sept années d’expérience avec The Garlics m’ont amenée à un niveau professionnel. Je peux donc maintenant arrêter d’avoir le syndrôme de l’imposteur et vraiment m’imposer en tant qu’artiste solo. »
Le fait d’être seule maintenant lui permet d’aller chercher non seulement plus de liberté artistique, mais ça a aussi été positif pour elle au niveau des rapports humains avec son entourage. « Avant, c’était Olivier et moi contre tout, en quelque sorte », nous partage-t-elle. « Aujourd’hui, je me suis beaucoup rapprochée de mes musiciens. J’ai aussi pu savoir qui autour de moi avait les mêmes valeurs que moi par rapport à mon projet, et à qui je pourrais accorder une aussi grande confiance qu’à Olivier. »
Les aspirations que l’artiste avait avec The Garlics, notamment de percer le marché européen, ne demeurent pas les mêmes en solo. Avec son nouveau projet musical, May Wells a voulu laisser parler l’industrie et le public d’eux-mêmes. « Je voulais que la musique fasse son chemin. Pour les bonnes raisons. Je veux y aller étape par étape. » Pour l’instant, c’est le Canada anglais et les États-Unis qu’elle vise avec ses nouvelles chansons.
Puis, en parlant avec elle de l’industrie musicale d’aujourd’hui, elle nous a dit souhaiter qu’on mette de l’avant de plus en plus l’écriture des chansons plutôt que l’apparence de l’artiste et sa performance vocale. « La voix, les accords de guitare ou ton affiliation avec une compagnie de disque importent peu. Ce qui est important avant tout, c’est le message contenu dans les paroles. Est-ce que la chanson est bonne? Oui. Alors ça devrait être le seul critère. »
Enfin, si elle avait à choisir sur son EP de quatre chansons laquelle elle préfère au niveau des paroles, elle choisirait You Deserve More. « J’aime beaucoup remonter l’estime des femmes. On a tous et toutes besoin de se faire dire qu’on mérite mieux parfois. » Pour la mélodie, son choix s’est arrêté sur One Night, qui sera d’ailleurs son prochain single. « Je sens vraiment que cette chanson-là démontre mon potentiel au niveau mondial et pourrait faire compétition avec des grands noms de l’industrie. »
La troisième chanson sur le EP, We Are, constitue pour May Wells la suite de la chanson Sleep Tonight de son ancien groupe The Garlics. Elle aimerait éventuellement créer un court-métrage avec ces deux chansons qu’elle qualifie de « théâtrales », dans le genre des films The Hunger Games, Divergence ou The Maze Runner. « Ce serait comme une histoire. Sleep Tonight c’est la veille et We Are c’est le jour de la rébellion », nous raconte May. « Cette chanson est très inclusive. C’est une chanson d’équipe. » ajoute celle qui se voit émue devant la musique de films depuis son plus jeune âge.
Pour vous procurer le EP May Wells qui comprend les chansons We All Want Love, One Night, We Are et You Deserve More, rendez-vous sur iTunes. We All Want Love a d’ailleurs dépassé le 100 000 écoutes sur Spotify, et son vidéoclip accumule près de 75 000 vues sur YouTube jusqu’à maintenant.
Afin d’en savoir plus sur l’auteure-compositrice-interprète, visitez son site officiel ou sa page Facebook.
Crédit photo : Stéphane Couturier
Texte révisé par : Annie Simard