Des mésaventures pas comme les autres
© Festival Fantasia
Par : Normand Pineault
Bien que le festival international de films Fantasia a à sa programmation une panoplie de films d’horreur et de science-fiction, il arrive aussi que certaines comédies y trouvent également une place bien méritée. C’est justement le cas de Sweetie, you won’t believe it, et Wild Men, qui sont présentés lors de cette 25e édition afin de nous procurer quelques bons fous rires.
Sweetie, you won’t believe it
© Art Dealers
Afin de s’enfuir du stress que lui procure sa femme en pleine grossesse, Dastan (Daniar Alshinov) et deux de ses amis décident de partir en voyage de pêche. Lors de leur escapade sur l’eau, ils sont toutefois témoins d’un meurtre commis par quatre gangsters maladroits, qui eux-mêmes sont dans la mire d’un borgne violent et sans pitié. Les trois amis deviennent alors pourchassés de tout côté, et tentent de survivre à leurs mésaventures qui tournent malgré eux en cauchemar impossible.
Hilarant mélange entre Hangover et Deliverance, tout en y ajoutant une bonne dose d’hémoglobine, cette comédie russe présentée en première canadienne a été sélectionnée à plusieurs reprises par des festivals de films à travers le monde. Quoiqu’elle ne réinvente rien dans le milieu de l’humour absurde, elle nous procure de bons éclats de rire, surtout lorsque les trois amis font face aux meurtres, tous aussi gratuits et graphiques les uns que les autres. Il est bon et rafraîchissant de découvrir parfois les montages et idées vivantes qui nous viennent d’ailleurs, et ce film possède définitivement les deux. C’est pourquoi, pour un petit film amusant afin de ne pas trop réfléchir, il tombe juste à point.
Wild Men
© Samuel Goldwyn Films
Martin (Rasmus Bjerg) fait face à une grave crise de la quarantaine. Son remède : il décide de partir vivre dans le bois, équipé de son arc et d’un manteau en peau animale. Seulement, voilà qu’il fait la rencontre de Musa (Zaki Youssef), un fugitif blessé, qui bouleverse tout à coup sa retraite dans la forêt. Tous deux auront alors la police à leurs trousses, de même que des trafiquants de drogue et la famille de Martin qui essaie de le retrouver, tandis que Martin continue malgré lui de réaliser de son côté ce qu’être un homme veut vraiment signifier.
Nous provenant du Danemark, et en première nord-américaine, cette comédie dramatique nous présente un homme aux idées simples, qui tente de s’évader de la folie de la vie moderne et de son quotidien. Cette prise de conscience, pourtant commune chez l’humain, nous est présentée ici de façon originale et amusante, sans toutefois tomber dans le ridicule et l’absurde. La prise de conscience réaliste donne un caractère un peu plus dramatique au film, mais apporte du même coup une profondeur touchante aux sentiments ressentis par le personnage.
La 25e édition du Festival international de films Fantasia se poursuit au cinéma comme en ligne jusqu’au mercredi 25 août.