Le crime d’aimer
© Orenda Films
Par : Martial Genest
Le Festival du film Fantasia offre la présentation de premières canadiennes et québécoises, ce qui est le cas pour Sheep Without a Shepherd, qui est en première québécoise. Ce n’est pas pour cette raison que je l’ai jumelé avec No Way Home. Le point en commun que ces deux films ont est la représentation de ce qu’une personne est prête à faire pour la famille.
No Way Home est un classique de 1996. Malgré le temps qui sépare les deux films, le sujet de l’amour pour un membre de sa famille est intemporel comme le démontrent bien ceux-ci. On y retrouve l’acteur Tim Roth dans le rôle de Joey, un jeune homme avec une certaine lenteur intellectuelle à la suite d’un accident, qui vient tout juste de sortir de prison après 6 ans et qui retourne à la maison familiale. Il veut reprendre la vie comme elle était il y a six ans, mais bien des choses ont changé. Il est prêt à tout pour ne pas retourner en prison. Ce film démontre bien l’époque où il fut tourné, les effets spéciaux ne requièrent pas d’ordinateur et les différents objectifs sur la caméra changent la vision et aident à l’ambiance de la scène.
© Hengye Pictures
Sheep Without a Shepherd est un drame policier dans lequel les connaissances cinématographiques d’un technicien de télécommunication l’aideront à déjouer la chef de police La Wen, interprétée par Joan Chen. Ce film démontre une force policière brutale et sombre, prête à tout pour extirper des aveux des suspects. Ce film est un véritable match d’échec entre un simple civil et la police acharnée à résoudre un crime. Il démontre aussi que l’amour d’un parent pour un enfant n’a pas de limite. Intelligent, sombre et parfois drôle, Sheep Without a Shepherd est un autre film provenant de l’Asie qui démontre un très grande qualité côté scénario et photographie. Après Parasite, celui-ci est un autre joyau du cinéma asiatique.
Le Festival Fantasia est en ligne jusqu’au 2 septembre, donc il est encore possible d’y voir ces films.
Texte révisé par : Johanne Mathieu