Philippe Brach de surprise en surprise au FICG
C’est sur la scène Stingray au parc Daniel-Johnson du Festival international de la chanson de Granby que s’est présenté un type prétextant s’appeler Billie, accompagné du groupe Brach. Venu nous interpréter des titres de son idole Philippe Brach. Accent à la française et pointilleux sur ses mots, à la limite très théâtral, il sème la confusion dans l’auditoire avant que tous finissent par comprendre qu’il s’agit bel et bien de l’artiste venu voir et entendre chanter.
C’est un Philippe Brach tout en énergie qui nous a fait découvrir des pièces de ses albums Le silence des troupeaux, Portrait de famine et de son plus récent, La foire et l’ordre.
Il a débuté la soirée avec La peur est avalanche, avec une finale tout en stroboscope et s’agitant sur la scène en complicité avec ses 5 musiciens qu’il remerciera grandement tout au long de la soirée. On lui reconnait son côté gratifiant.
© Gabriel Tremblay/ecoutedonc.ca
Des chansons ludiques, poétiques et totalement déjantés se sont succédé avec la même énergie et le même rythme du début à la fin. Impressionnant de le voir autant bouger et chanter en même temps sans paraître essoufflé. Dans ma tête, sous des allures de psychédélisme, nous emporte dans une autre réalité. Là où le rire devient diaboliquement suggestif. Une surprise dans l’auditoire lorsqu’il présente sa deuxième pièce traitant de sodomie : Nos bleus désirs.
Le dynamisme a toutefois perdu de son rythme pour sentir un recueillement lors de Tu voulais des enfants, offrant un effet plus jazz et feutré à la pièce.
Dansant à maintes reprises dos à son public, il semble vouloir profiter, au même titre que les festivaliers, du virtuose de ses confrères sur scène.
Récipiendaire du Félix Révélation de l’année en 2015 et de bien d’autres prix en début de carrière, l’ingénu Philippe Brach n’a pas fini de nous surprendre.
Texte révisé par : Johanne Mathieu