Une prestation expansive!
Crédit photos: ©Frédérique Ménard Aubin
Par Bella Richard
Vendredi soir dernier, une marée de gens se retrouva face à la scène Ford pour le spectacle du curieux, mais ô combien fascinant, personnage Philippe Brach, lauréat du Félix Révélation de l’année 2015 à l’ADISQ. L’artiste entra sur scène au son de l’intro de son 1er album, La foire et l’ordre (sorti en 2014), ayant sa marotte inconditionnelle: se produire en pieds de bas. Vêtu d’un espèce de kimono rouge (qu’il garda soit dit en passant tout au long de la prestation), il portait un masque à l’effigie d’un globe oculaire dont il se lassa particulièrement vite!
Jeunes et moins jeunes eurent bougrement de plaisir à chanter à tue-tête les titres extraits, tantôt de son premier album, tantôt de son deuxième, Portraits de famine (le plus récent album de Brach, sorti en 2015). Il enchaîna Dans ma tête, Si proche et si loin et Comme des enfants, avant de saluer la foule de spectateurs présents en levant sa canette de bière bien haute! Brach et ses musiciens de feu poursuivirent avec Alice et L’amour au temps du cancer précédant une version A Capella de Bonne journée! Le trippeux de cinéma, comme il se définit, n’a inévitablement pas pu passer outre d’offrir la controversée Chrystel qui a suscité l’émoi chez ses fans dès les premières notes. À propos du vidéo-clip de cette dernière composition, par lequel il voulait envoyer des clins d’oeil à des réalisateurs comme Alfred Hitchcock, David Fincher et Gaspar Noé, Brach m’a affirmé, peu avant d’entrer sur scène, que l’artiste en lui ne recherchait pas, même inconsciemment, à soulever la controverse: « Non. Pas vraiment, non, sérieux… Dans le sens que, moi, c’ma zone de confort: j’aime ça, des affaires de même, pis ça m’fait tripper. » Il m’a ensuite fièrement lancé dans sa plus grande intégrité: « J’va pas, pas sortir de quoi parce que j’va m’dire que l’monde va être choqué. J’me mets pas de limite. »
Crédit photos: ©Frédérique Ménard Aubin
Le jeune chanteur de 26 ans qui ne veut pas se conformer à ce que les genres populaires souhaitent inculquer, poursuivit ensuite le spectacle avec C’est tout oublié et Héroïne avant de terminer en beauté avec un rappel qu’il ne se laissa pas prié trop longtemps pour faire, enchaînant Le bonheur tousse moins qu’avant et D’amour, de booze, de pot pis d’topes.
L’artiste qui, jusqu’à maintenant, produisit 125 spectacles lors de sa tournée, me souligna que le tout se poursuivrait jusqu’en janvier prochain. Si pour certains, demain ce sera tout oublié, pour vos fans et moi, cette prestation sera bien tout le contraire, Monsieur Brach! Merci pour cette prestation endiablée!
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Texte révisé par : Matthy Laroche