100 humoristes en 100 minutes
© Facebook Gabriel D’Almeida Freitas
Par : Ariane Coutu-Perrault
La deuxième édition du Grand Mtl comique prenait son envol samedi soir au théâtre Corona. Comme il l’avait fait l’année dernière, le spectacle d’ouverture était sous le contexte de 100 humoristes en 100 minutes. Des humoristes d’un peu partout au Québec on donc la tâche ingrate de charmer le public en 1 minute top chrono. Le son du micro arrête d’ailleurs de fonctionner lorsque les 60 secondes sont écoulées, ce qui peut créer beaucoup de frustrations lorsque la chute d’une blague est coupée. Mais de façon générale, le concept fonctionne très bien, étant donné la longueur du numéro, les humoristes choisissent un bon créneau. La plupart des humoristes optent pour jouer avec le concept de la minute, tel que coupé volontairement leur gag avant la fin et joue ainsi avec le chronomètre. Idée intéressante, mais pas très originale puisqu’il y en avait plus d’un-e qui l’ont utilisé.
Certain-e-s humoristes sont connu-e-s, voir-même très connu-e-s, tel-e-s que Richardson Zéphir, Jean- François Provencal, Coco Belliveau, Mario Tessier, Patrick Groulx, Rosalie Vaillancourt et Yves P.Pelletier. Véronique Isabel Filion, finissante de l’école nationale de l’humour en 2018, passait, après Yves P.Pelletier a su, relever le défi qui était de taille, notamment en soulignant la différence d’applaudissement. Rosalie Vaillancourt a eu deux présences sur scène en accompagnant Jérôme 50 qui jouait Chaise musicale. Les numéros s’étant le plus démarqués étaient bien évidemment les plus audacieux. Comme la minute de silence, l’humoriste qui oublie de se présenter sur scène, celui qui se fait attacher au pied de micro, celui qui en profite pour jouer avec ce micro-humain, le fou du roi ou encore Just to buy my love qui danse sur une chanson de Noel. Un des humoristes se permet également de voler une blague à Gad Elmaleh. De façon générale, les numéros sont très bons même si certain-e-s humoristes se démarquent moins. Chose certaine, dans le cadre où ce festival est né, les blagues sexistes et même de grosse passent vraiment moins bien. Chapeau au public!
© Michel Grenier / Facebook Guillaume Pineault
Petit bémol, le ratio homme-femme ne semble pas exact. Si le spectacle semblait moins plein que l’année dernière, il ne faut pas oublier l’immense pertinence et importance de ce festival plus en marge et surtout le contexte dans lequel il est né. Vous pouvez encore profiter de cette belle folie jusqu’au 7 juillet, ne manquez pas ça!