Grand Prix Cycliste de Montréal 2015
©MartialGenest/MatTv.ca
Par Loïc Lepage
Après la victoire de Rigoberto Uran à Québec plus tôt dans la semaine, c’est bien le Belge Tim Wellens qui s’est imposé au Grand Prix Cycliste de Montréal ce dimanche. Une course dantesque où seuls les plus téméraires ont pu finir la course.
Tout était organisé pour vivre une belle journée de cyclisme à Montréal, pour l’une des deux seules courses présentées par l’Union Cycliste Internationale (UCI) en Amérique. Un parcours technique et parfait pour les attaques à répétitions, un niveau international, une atmosphère bon enfant, avec la distribution de cadeaux et souvenirs de l’événement … Mais c’était sans compter sur les caprices de la météo, puisque dés le début de la course, la pluie a fait son apparition et promettait de faire passer une journée des plus difficiles aux coureurs.
Armés de courage et de détermination, les 167 professionnels se sont lancés à l’abordage des 205 kilomètres de course (soit 17 tours de 12 km), sous une pluie diluvienne. Pendant plus de 5 heures les attaques se sont répétées, sur un rythme effréné et une moyenne de presque 40 km/h. Peu de chutes, mais des abandons, avec seulement 64 participants à l’arrivée. «Tous les coureurs demandent ce genre de course. Quand on a les plus grands cyclistes qui viennent participer à une épreuve, on se doit d’avoir une course difficile. Plus il y a de difficultés, plus les champions peuvent s’exprimer.» a rappelé l’organisateur de l’événement Serge Arsenault.
Au final, la dernière échappée fut la bonne. A environ 600m du sommet de la dernière montée de Camillien-Houde, Wellens et Yates attaquent. Après avoir uni leurs efforts pour résister au groupe de quatre (Bakelants, Bardet, Costa et Kelderman), ils se sont livrés un duel pour la victoire. Alors que les poursuivants revenaient dans leurs roues, il ne restait plus que 125 mètres lorsque Wellens a littéralement déposé son partenaire d’échappée, pour s’imposer ici à Montréal. «La course était très dure. Je n’étais pas sûr que l’on pouvait rester devant. Nous n’avions pas assez d’avance. Mais dans le dernier kilomètre, je savais que c’était bon.» souligne le vainqueur Tim Wellens.