Le groove du street dance

Les danseurs de The Ruggeds & Ghetto Funk Collective étaient de passage au Théâtre Mainsonneuve pour la première Nord-Américaine de leur spectacle à saveur soul et funk, Groove. 

Par : Luc Lecavalier

Organisé par Dance Dance dans le cadre du Festival International de street dance de Montréal (JOAT), les deux troupes, tout droit venues des Pays-Bas, invitent le public à un voyage à travers l’histoire de la musique; celle qui a nourrit et qui continue de nourrir le talent des danseurs de rues. 

Aux classiques soul et funk des années 70, en passant par le hip-hop et la house (on est au Pays-Bas quand même), très peu d’éléments de la street dance sont laissés au hasard pour ce spectacle acclamé au Summer Dance Forever en 2023, plus important festival de street dance au monde.

Hommage au combustible des danseurs 

Le spectacle débute sur des notes très funk et rythmé, avec le son de la batterie mis de l’avant. Les musiciens sont rapidement rejoins par les danseurs avec plusieurs numéros solos –spectaculaires!- et des chorégraphies de groupe.

Vêtements fidèles au style afro-américain des années 70, les interprètes on tôt fait de nous impressionner avec un vaste éventail de chorégraphies complexes dignes d’un spectacle de dance de haut niveau.

Un spectacle de dance certes, mais ou la musique et les instruments sont particulièrement mis en valeurs; et pour cause : les musiciens sont danseurs et les danseurs sont également musiciens! Cette virtuosité se fait bien sentir avec un show riche en contenu.  

Un animateur s’assure d’introduire chaque numéro au public, qui est d’ailleurs invité à participer pour l’un d’entre eux. Le meilleur : un numéro ou un danseur dois improviser sur les notes d’un seul instrument. Une nouvelle démonstration du talent -et de la pratique!- des artistes néerlandais. 

Comment ne pas aimer? 

Ce style a beau venir de la rue, le street dance et le hip-hop sont évolués et trouve toujours public. Ce spectacle ne fait pas exception, avec plusieurs numéros qui nous laisse bouche bée. On voyage entre passé et présent, chorégraphies simples ou plus complexes, ou encore entre musique et dance.  

Le milieu du spectacle perd un peu de rythme, mais la fin, ou chaque danseur enchaîne des mouvements plus spectaculaires les uns que les autres, frôle la perfection. Les artistes laissent tout sur scène à un public qui en redemande, avec raison.