Une première bien attendue
Par : Lucia Cassagnet
Mariana Mazza, qui circule sur les scènes québécoises depuis plus de 10 ans, a encore fourni un spectacle typique à sa hauteur. La salle, qui tardait à se remplir, était pleine de jeunes couples et groupes d’amis qui ont assisté à la première de son spectacle Impolie : Pardonne-moi si je t’aime dans la salle historique de L’Olympia, présenté par le groupe Entourage.
C’est un deuxième one-woman-show pour Mazza qui a commencé avec un retard de 30 minutes, où Jo Cormier, natif de Gentilly, a fait les dix premières minutes du spectacle. Il a réchauffé la salle avec un numéro rapide mais piquant, en passant par la pandémie, les mouvements sociaux et les émissions québécoises d’autrefois. Cormier, qui quitte le bateau de Mazza, puisqu’il part en solo dès la semaine prochaine, afin de présenter son premier spectacle, Animal.
À la fin de la soirée, Mazza a reçu de grands applaudissements d’une salle qui s’est levée avant même qu’elle finisse de dire le fameux Merci, Montréal après la dernière punchline. Elle a remercié les premières six rangées seulement – car le reste était pris par des artistes qui « en profitent pour venir voir son show gratuitement » – et Steve, son homme à tout faire indispensable, puis bien d’autres proches de son entourage.
Parmi ces artistes qui en ont profité « gratuitement », on a aperçu entre autres Kim Rusk, pour la première fois avec son nouveau copain, il y avait aussi Martin Vachon, Jade Charbonneau et Jean-Michel Anctil. Certains des confrères humoristes étaient présents aussi, entre autres Rachid Badouri, Mitsou et Richardson Zéphir, qui d’ailleurs, présente son spectacle Zéphir à l’Olympia le 10 mai prochain. Il est possible de consulter les photos des célébrités plus bas, prises par notre photographe Maryse Phaneuf.
Un humour de grande dame
Mariana, avec sa fougue qui est devenue sa marque de commerce, a retenu le public près des larmes toute la soirée. Elle a débarqué sur la scène avec un ensemble rose bonbon en tissu de sport-satin-pyjama (?) qui se joignait parfaitement à la couleur des deux chignons qu’elle portait sur la tête. Elle était prête à se mettre à l’aise avec le public, ce qu’elle a fait, avec ses blagues osées qui brisent les sujets tabous.
Les premières rangées ont souffert son amour, un homme avec une calvitie (qui n’a pas été oubliée par Mazza) qui portait une cravate de Star Trek – ce qui lui a valu de recevoir un Non, mais t’as quel âge, le big? de la part de l’humoriste – et un couple pour qui Mariana avait beaucoup de questions intimes…
Féministe engagée du fait de sa nature extravertie, Mazza a fait rire aux larmes toutes les dames dans la salle, lorsqu’elle partageait ses frustrations domestiques de rangement d’épicerie, une parmi plusieurs moments domestiques qu’elle a partagés. Dans l’ère de la génération millénaire, elle profite des histoires d’ébats sexuels transmises par ses proches pour connecter avec l’audience et les situations que vivent tous les couples. Même si elle-même ne s’engage pas dans ces choses-là, selon ce qu’elle nous disait…
Une jeune fille à maman
Mazza et sa mère de 61 ans sont meilleures amies. L’humoriste parle de sa mère avec énormément d’amour, elle l’intègre dans ses blagues et les anecdotes de voyage qu’elle partage (sans oublier les photos et les enregistrements sonores pour prouver les faits!). Une belle relation qui se voit dans la façon dont Mazza a de mentionner sa mère à tout bout de champ, ou lorsqu’elle copie son accent libanais afin d’amener la présence de sa mère sur la scène avec le public.
Cette humoriste, qui intègre des allusions de la culture québécoise dans tous les recoins de son spectacle, illustre bien l’identité montréalaise (et lavalloise) des cultures immigrante et locale qui se jumellent pour créer un monde qui cohabite, où tous rient de ses moments – pour pas dire gaffes – à Tout le monde en parle.
Mariana Mazza retourne à l’Olympia les 23 et 24 septembre. Les billets sont déjà en vente sur le site de la salle.
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Crédit photos : Maryse Phaneuf/Mattv.ca
Texte révisé par : Johanne Mathieu