Un trio fulgurent

Par : Martin Postel-Vinay
Trois esprits libres : un batteur fou, un bassiste qui groove à souhait, et un claviériste qui n’a pas peur du psychédélique, voila le corps de Jazzbois.
Ce groupe de jazz fait honneur à l’esprit du jam et à l’improvisation, dans l’intimité que ce genre de musique demande, dans un Studio TD tamisée reproduisant l’ambiance des bar jazz. Peu de places, tantôt assis tantôt debout, avec une qualité sonore merveilleusement géré par les ingénieurs du son.

Il fallait arriver à l’heure à ce concert gratuit, car malgré la longue queue qui attend à l’extérieur, le Studio TD du Festival de Jazz est déjà pleine à craquer. Toutes les places assises sont occupés, les retardataires essaient de trouver des coins ou l’on peut apercevoir le trio sans être gêné par un pilier ou un mur. Au pire, même si on voit pas bien, on entendra! Alors ça fera l’affaire, rentrer est déjà un privilège, une bonne partie a du rester à l’extérieur et se contenter de la basse qui transperce les murs.
Au croisement entre sonorités nu jazz, funk, g funk, le concert est un voyage sans limites dans l’imaginaire des musiciens. Le trio de Budapest nous transporte à travers des montées pleines de notes et des ponts plus planants, et on se laisse porter avec plaisir par leur rythme et leur sonorité électronique.
Tout est juste, quand y’en a trop, c’est du bon trop. Les musiciens n’hésitent pas à partir en ce qui ressemble à un brouhaha maîtrisé qui ne laisse personne indifférent. Le public est médusé et incapable de décrocher ni ses yeux ni ses oreilles du show qui se tient sur scène. Jazzbois a fait honneur à sa réputation, et a placé Budapest sur la carte des villes ou l’on se doit d’aller dans un bar Jazz.
Pour ne rien rater du Festival de Jazz, retrouvez la programmation ici. Beaucoup de concerts sont gratuits, alors pas d’excuse!