un magazine web axé sur la culture d’ici

Kroy et Geoffroy font planer le Club Soda

Concert au Festival international de jazz de Montréal

DSC_0415

© Angéline Gosselin/MatTv.ca

Par : Maxime D.-Pomerleau

C’était une soirée planante ce jeudi soir au Club Soda, avec le plateau double Geoffroy et Kroy, deux étoiles montantes de la scène indépendante québécoise. Le Festival international de jazz de Montréal exposait leur potentiel exportateur dans une rencontre fusionnelle avec le public.

Geoffroy, qui lançait son premier album en février dernier sous l’étiquette Bonsound, a offert une superbe prestation, baignée dans des lumières onctueuses. On comprenait l’ambiance discothèque recherchée, et l’idée de laisser toute la place à la musique, mais on aurait aimé voir le visage de l’artiste un peu plus souvent. Qu’importe, la salle, bruyante, était là pour apprécier la pop langoureuse de Geoffroy, sertie d’une touche de jazz avec le saxophone baryton. À certains moments, il nous rappelait Chet Faker, à d’autres, Mac DeMarco, avec son aisance désarmante et son groove un peu mellow. L’artiste sera en prestation au Festival d’été de Québec le 9 juillet et à Osheaga, comme son acolyte féminine.

Camille Poliquin s’est d’abord fait connaître comme choriste et claviériste auprès de nombreux artistes tels Jason Bajada, David Giguère et Alex Nevsky puis, comme la moitié sombre de Milk & Bone, le duo envoûtant fondé avec Laurence Lafond-Beaulne. Forte d’un premier album studio, Scavenger, sorti l’automne dernier, la jeune musicienne s’épanouit avec ce projet solo qui ne cesse de conquérir de nouveaux territoires.

DSC_0514

Son univers, plongé dans l’électronique, s’inspire autant de la pop orientale et de l’électro minimaliste (la délicate Monstrosity, parue sur son EP Birthday) que de sons plus texturés à la Portishead (Days, par exemple). C’est un court mais excellent spectacle que Kroy nous a offert, habitée entièrement par une lumineuse énergie. Sa voix cristalline et ses rythmes énigmatiques n’ont cependant pas su faire taire le nombreux public qui bavardait durant la prestation. L’entraînante River, la mélodique Go et la grande Bones ont cependant rallié les gens derrière l’artiste. Les romances perdues n’auront jamais aussi bien sonnées passé minuit.

#FIJM

Crédit photo : © Angéline Gosselin/MatTv.ca

Texte révisé par : Johanne Mathieu