Des histoires humaines et de géant d’acier
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Par : Johanne Mathieu
Cette semaine, des histoires très humaines, au temps où les trains sifflaient jour et nuit et qu’on s’en émerveillait encore, des histoires qui nous font voyager à travers les époques et le temps : Des trains y passent encore, de Stéphane Ledien. Un recueil de nouvelles publié chez Lévesque éditeur.
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Ce recueil nous présente douze histoires dont le principal protagoniste est un étonnant pont ferroviaire qui se trouve parmi les plus longs et les plus élevés au monde : le Tracel de Cap-Rouge. L’auteur s’est émerveillé pour ce géant d’acier qui surplombe la rivière du Cap-Rouge depuis plus de 100 ans. Dans Des trains y passent encore, tout part de ce géant de fer, car il abrite bien des histoires. Et il est témoin de tout : de la folie des hommes à y grimper, à défier la nature ou encore ses propres forces, des erreurs de certains ou de la souffrance secrète des autres. Les nouvelles de Ledien sont entourées d’une aura de mystère, de magie, de l’amour des voyages et de nostalgie. Et l’auteur varie les genres : ces histoires peuvent prendre des allures de conte (Trois boulons rouges), de légende (Le trotteur du Tracel), de roman noir (Feu, feu, joli feu). Mais parfois, elles prennent des allures de jolies fables. Elles peuvent aussi nous attendrir (Arrière, arrière-saison), nous attrister (Chien d’arrêt, temps mort) ou nous ébahir (Importés de France). Ce sont des histoires d’autrefois, du présent et qui nous transportent même dans le futur.
Ce recueil d’à peine 100 pages est une œuvre intéressante et réussie. Et plus on avance dans la lecture, plus il nous surprend et nous étonne, soit par des fins inattendues ou par l’originalité de ses histoires, par la façon de Ledien de très bien rendre les émotions ou par son talent de conteur indéniable. Voilà ce qui nous tient et nous retient au fil des pages. Un court, mais un très bon moment de lecture.
Texte révisé par : Cloé Lavoie