Un vent acadien a soufflé sur Sainte-Catherine
© Photo officielle
Par : Myriam Bercier
Vendredi le 20 septembre 2019 avait lieu la rentrée montréalaise de Joseph Edgar et du Point Picot Band au National. Ce dernier est un vieux routier qui cumule pas loin de trente ans de loyaux services dans l’industrie musicale, et, dès son entrée sur scène, ça paraît. Vêtu de son veston à paillettes, il est campé sur ses pieds, à l’aise, et il sait que sa place est sur une scène. Dès sa première chanson, le party s’installe dans la salle, les gens dansent et passent sincèrement un beau moment avec l’artiste. Ce dernier prend aussi le temps d’expliquer la plupart de ses chansons avant de les faire. Évidemment, l’interprète ne peut quitter sans avoir fait Espionne russe, qu’il nous offre vers la fin, un peu avant le rappel. Durant ce dernier, il fait un mash-up d’une de ses chansons avec une reprise, qu’il appelle All the World Needs Now is Love, choix à l’image de ses interventions souvent teintées d’humanisme et d’amour.
Vers la fin du spectacle, il nous annonce que c’est dans les dernières fois qu’il joue à Montréal pour quelques années. Il veut prendre une pause et se consacrer à d’autres pans de sa vie. Il veut aussi se reposer car, comme on le sait, la carrière de musicien est plutôt éreintante. Comme il le dit lui-même dans une publication sur sa page Facebook du 3 septembre : « 7 albums en plus de EP et collaborations en 15 ans, c’est beaucoup. Il est temps de respirer et de répondre aux autres muses qui m’appellent, mais pas avant une dernière run éclatée! On verra pour la suite, mais pour ce qui est du projet musical Joseph Edgar, il y a une pause qui va s’imposer. »
© Page Facebook Pierre Guitard
Mais avant la fin vient le début : la première partie de Joseph Edgar, Pierre Guitard, un jeune artiste prometteur. Acadien d’origine, il arrive sur scène avec ses textes profonds et touchants, son style qui allie plusieurs genres et sa sensibilité. Vers la fin de sa prestation, il nous avoue que ça fait une semaine qu’il est alité après avoir été « malade comme un chien », mais qu’il est plus que content d’être venu ici devant nous.
Bref, si Joseph Edgar passe dans votre coin de pays bientôt (et il semble déterminer à couvrir le plus de pays pour les neuf mois de sa présente tournée), ne ratez pas votre chance. Qui sait quand il reviendra?
Texte révisé par : Johanne Mathieu