À l’Astral un 30-10-15
C’est en ce vendredi aux allures d’Halloween que Marc Angers retrouvait son public qui l’attendait depuis la parution de son dernier album en 2008. Pour l’occasion, j’ai moi aussi eu la chance de le rencontrer et de m’entretenir avec lui. C’est donc à l’Astral que son petit dernier a vu le jour et que les spectateurs ont pu assister à une performance de l’artiste au cours de laquelle il a laissé ses chansons prendre leur envol avec comme destination le cœur du public.
C’est en compagnie de l’humoriste François Boulianne que la soirée a débuté. Pour ceux à qui le nom ne dit rien, il faut savoir qu’il oeuvre dans le domaine depuis quelques années. Il a d’ailleurs été participant à l’émission En route vers mon premier gala Juste pour Rire au cours de laquelle il a reçu d’excellents commentaires de la part des juges. Le public cible de Marc n’étant pas nécessairement le même que celui de l’humoriste, il a dû déployer toute l’énergie dont il sait faire preuve afin de gagner le rire de chaque personne présente. Ne se laissant pas décourager, il a entre autres parlé de son complexe de calvitie, de ce qui arriverait si on pouvait se huer dans le quotidien comme on le fait avec les joueurs de hockey et du fait qu’il était pauvre étant enfant. Ses interventions improvisées m’ont également bien fait rigoler, comme bien d’autres. Et c’est sous une pluie d’applaudissements, bien méritée, qu’il a quitté la scène.
Martin Larocque, que vous avez pu voir dans Un violon sur le toit, s’est emparé de la scène pour présenter Marc. Et quelle présentation! Sous forme de bien-cuit, Martin s’est fait un plaisir de nous dire pourquoi il détestait Marc pour finalement lui déclarer tout son amour. Touchant, drôle, cru, très réussi!
C’est muni de son instrument de prédilection que Marc est venu à la rencontre de son public. Intitulé Le party d’Angers, on se doutait qu’on allait assister à un lancement différent de ce qui se fait habituellement. En effet, c’est plutôt un spectacle que l’artiste venait offrir aux gens présents. Accompagné de sa gang de musiciens et de ses trois choristes Émily Bégin, Meggie Lagacé et Mélissa Bédard, il a présenté ses nouvelles chansons dont La vie légère, Je m’en sors en duo avec Emily, Part of me qui me rappelle les balades de Bon Jovi et une version instrumentale de The Scientist du groupe Coldplay, superbe appropriation.
Mélissa Bédard est venue le rejoindre pour la magnifique Un jour à la fois, que Marc lui a écrite. Vif succès dans la salle! Le bassiste Rob Langlois s’est ensuite emparé du micro pour accueillir Luc Bourgeois et Éric Tanguay, ses comparses de la formation Bodh’aktan. Cornemuse, accordéon et pipo en mains, ils ont apporté une touche de rock celtique au spectacle. «Ça fait juste un an que je suis avec eux autres, on fait de grosses, grosses scènes et je joue un autre type de violon aussi. C’est pas mal plus rock, pas mal plus festif, pas mal plus trad et irlandais.» Pour terminer la soirée, six violonistes sont montés sur scène pour la pièce Donne-moi ma dose. De toute beauté! Le public, en redemandant encore, a eu droit à un rappel constitué des chansons Le monde est stone et Accroche-toi. Heureux comme pas un, c’est avec une ovation debout qu’il a salué Marc et son équipe.
Sur son album homonyme, l’artiste écrit les paroles d’une majorité de ses pièces. Laquelle préfère-t-il? «J’aime beaucoup la balade qui s’appelle Trop de toi. C’est une tune piano-voix, puis elle est très, très, très émotive et j’aime ça moi interpréter des textes. » Sur ce dernier album, vous y retrouverez le style de l’artiste et son indéniable talent de violoniste. «Il y a toujours autant de violon, sinon plus, ça fait que les gens qui m’ont connu à Star Académie me connaissent comme le violoniste, ils veulent avoir du violon. J’en ai « à planche » sur cet album-là! En tant qu’auteur, on retrouve aussi la poésie de sa plume, qui a sur lui, une vertu thérapeutique. «Quand j’écris, c’est souvent quand je suis triste ou en maudit. Quand je suis de bonne humeur, j’ai pas envie d’écrire. J’ai envie d’aller prendre un verre avec mes amis, j’ai envie de faire quelque chose de le fun. C’est vraiment quand je me retrouve tout seul chez moi et que je vis une peine ou un questionnement, mais c’est toujours dans un état assez dramatique. C’est là-dedans que ça écrit le mieux.»
Que ce soit à saveur joyeuse ou plus mélancolique, laissez-vous bercer par le violon et la douce voix de Marc. Festif et portant à réflexion, l’amalgame des chansons compose merveilleusement bien l’album. Pour vous le procurer ou pour assister à son spectacle, visitez son site officiel ou sa page Facebook.
Crédit photo: ©Véronyc Vachon/MatTv.ca