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Le grandiose Requiem de Verdi!

Verdi, quel ami!

Verdi
Crédit photo: Antoine Saito

Par : Lynda Ouellet

Ce vendredi 16 août un concert d’une durée de 84 minutes nous a transportés au 19e siècle à Milan où Verdi a composé cette messe en hommage à son ami le poète Alessandro Manzoni. On dit que le Requiem de Verdi peut être vu comme un opéra religieux donnant une vision romantique de la mort, ce qui est tout de même une perspective intéressante.

Une surprise inattendue!

octobasse
Crédit photo : Antoine Saito

Quel bel effet que de voir une des trois octobasses installée sur la scène. C’est sur la recommandation du chef Kent Nagano, chef à l’OSM de 2006 à 2010, que cet imposant instrument d’une hauteur de 3,6 mètres a été acquis et que le mécène, Roger Dubois l’a financé. On l’a entendu pour la première fois le 20 octobre 2016 lors d’un concert de l’OSM. Le musicien a besoin d’un trépied pour y jouer. Pour se situer, le la est la note sur lequel l’Orchestre s’accorde et se situe à une fréquence de 442 hertz, alors que la note la plus grave de l’octobasse est à environ 25 hertz, ce qui nous offre une profondeur insoupçonnée.

Solistes, Chœur et Orchestre, grandiose!

Choeur de l'OSM
Crédit photo : Antoine Saito

Quatre solistes sont de la distribution, Joyce El-Khoury (soprano), Rihab Chaieb (mezzo-soprano), Oreste Cosimo (ténor) et Adam Palka (basse). Pour ce Requiem, le Chœur de l’OSM (dirigé par le chef de Chœur, Andrew Megill) accompagne également les musiciens sous la direction de notre chef en résidence Raphael Payare.

Nous avons aimé la complicité des solistes, particulièrement celle de Joyce et Rihab lorsqu’elles communiaient d’un regard l’intensité de l’oeuvre. Pour leur part, le ténor et la basse se sont faits un peu trop discrets en comparaison. Quant au Chœur de l’OSM, nous avons toujours cette fascination, à chaque écoute, de l’harmonie des voix d’une centaine de personnes s’exprimant en une seule, sublime.

Quand Payare se déploie!

Raphael Payare
Crédit photo : Antoine Saito

Nous avons également apprécié la direction inspirée de Raphael Payare. Lors des passages où la messe prenait l’image de la colère, notre chef se déploie physiquement tout en grandeur et en force. L’orchestre et le chef sont en parfaite harmonie appuyés par le Chœur et les solistes rendant la puissance et la majesté que ce requiem impose. Le public a apprécié. Une très belle soirée pour la fin de cette Virée classique 2024, un privilège!