Mettre en lumière les artistes d’ici
Par : Marie Eve Archambault
Les artistes se sont mis sur leur 31 hier soir à l’occasion de la 45e édition du Gala de l’ADISQ qui vise à récompenser les artistes d’ici. Dès 18h30, chanteurs et chanteuses, musiciens et musiciennes ont foulé le tapis rouge. Nous avons sauté sur l’événement pour parler à certains de vos artistes favoris. Quels ont été leur hightlight de l’année? Comment inciter les gens à découvrir ce qui se fait ici au Québec? Voyez ce qu’ils ont répondu!
King Melrose
Qu’est-ce que tu dirais aux gens pour les inciter à écouter de la musique québécoise?
Premièrement, soyez intéressés. En vous intéressant, vous allez peut-être tomber sur des coups de coeur. Moi, je pense qu’on devrait avoir encore plus de playlists pour le Québec, et pouvoir justement diversifier ce qu’on écoute. C’est ce que j’essaie de faire aussi. C’est sûr qu’avec de la musique internationale, c’est un peu plus difficile aussi.
Est-ce que tu trouves justement que les plateformes et les radios vous font suffisamment de place?
C’est vraiment une question à un million. Si j’avais la réponse, je serais millionnaire. Mais non!
Ton highlight de ton année?
Je vais rester dans le personnel, mais ce sont mes enfants. J’ai eu un petit bébé. Il a 6 semaines.
Ce sont les 18 ans d’animation de Louis-José Houde. As-tu un mot pour lui?
J’espère qu’il va s’amuser et qu’il va prendre plaisir dans tout cela. Il faut qu’il voit tout ce qu’il est et tout ce qu’il a donné à notre musique parce que c’est un pilier. C’est drôle parce qu’on a eu cette discussion-là avec Gaël Comtois et on se disait: est-ce que c’est le dernier gala? Je ne sais pas!
FouKi
Ton highlight de ton année?
Ce soir.
Qu’est-ce que tu dirais aux gens pour les inciter à écouter de la musique québécoise?
Je te dirais d’aller sur la playlist RapQueb sur Spotify et d’aller écouter la playlist deux fois par jour.
Est-ce que tu trouves justement que les plateformes et les radios vous font suffisamment de place?
Je n’écoute pas assez la radio pour savoir. J’ai l’impression qu’elle joue un peu de tout, mais je pense qu’elle joue toujours les mêmes choses. C’est ça le plus gros problème des radios. Ce n’est pas nécessairement le ratio que de faire jouer des nouveaux trucs.
Ce sont les 18 ans d’animation de Louis-José Houde. As-tu un mot pour lui?
Enfin il est majeur le petit!
Étienne Drapeau
Ton highlight de ton année?
J’ai lancé le vidéoclip de ma chanson Veux-tu faire ta vie avec moi? que j’ai écrite pour ma conjointe. On l’a tourné en République dominicaine. On l’a sorti il y a deux semaines. Ce fut un beau moment. Ma blonde n’est pas habituée de faire des tapis rouges. C’est son premier en 5 ans. Sinon, j’ai lancé mon deuxième livre en carrière qui s’appelle Vivre, aimer, souffrir, et recommencer qui relate les 2-3 années de ma vie où il y a eu des épreuves, le deuil et la maladie. Et ensuite de ça, je m’enligne vers mes 20 ans de carrière. C’est une année charnière; de 2004 avec Star Académie à 2024. Je pars en tournée avec 52 dates. C’est une belle période pour moi. Il se passe beaucoup de belles choses.
Qu’est-ce que tu dirais aux gens pour les inciter à écouter de la musique québécoise?
On a la chance d’avoir une culture qui est tellement distincte. Tellement nous, et qui ne ressemble à rien d’autres à travers le monde. Et on est en très de la perdre avec les plateformes. Je pense que c’est 8% d’écoute par semaine pour des artistes d’ici. On se fait battre par les algorithmes. Dès qu’on écoute un peu trop de musique en anglais, l’algorithme nous en pousse. Forcez-vous à écouter des chansons en français. Moi, j’ai décidé de le faire. Je me suis rendu compte que j’écoute beaucoup de musique latine et instrumentale. C’est ça qu’on me propose. Alors, je me force à aller écouter la musique que j’aime québécoise pour forcer les algorithmes à me proposer de nouvelles choses québécoises. Juste de prendre le temps d’aller découvrir la musique québécoise, c’est un gros conseil que j’aurais à donner à tout le monde.
Ce sont les 18 ans d’animation de Louis-José Houde. As-tu un mot pour lui?
Je le félicite pour sa classe parce qu’en 18 ans, il n’y a pas eu de scandale. Il n’a pas écoeuré personne. Il a fait de l’humour. Il a fait rire tout le monde, et il a réuni tout le monde dans une société où il y a beaucoup de polarité. Il a réussi à réunir une industrie sans scandale. Je lui lève mon chapeau.
Jeanick Fournier
Ton highlight de ton année?
As-tu 30 minutes? (rires) Ma nomination à l’ADISQ, commençons par ça. La tournée en famille, c’est trippant au boutte. La réception du public qui nous suit en tournée est tout simplement magique. Le bonheur de chaque jour, c’est ça mon highlight. Ma nomination à l’ADISQ c’est… on peak dans le rouge je te dirais.
Qu’est-ce que tu dirais aux gens pour les inciter à écouter de la musique québécoise?
Gênez-vous pas de l’écouter. Gênez-vous pas de vous asseoir et vous laissez aller par la curiosité et l’émotion surtout si cela vous interpelle à l’intérieur de vous. Parfois, juste de s’asseoir et offrir une première écoute, puis une deuxième! Hop! Le texte vient te chercher! Et là, c’est la mélodie et ensuite tu découvres quel type de voix que tu aimes et qui te donnent des frissons. Soyez prêts à découvrir! Moi, je vous invite à découvrir Vivante! (L’album de Jeanick Fournier)
Est-ce que tu trouves justement que les plateformes et les radios vous font suffisamment de place?
Ça serait le fun qu’il nous laisse encore plus de place. Ça nous permettrait d’avoir peut-être un marché plus grand.
Ce sont les 18 ans d’animation de Louis-José Houde. As-tu un mot pour lui?
Amuse-toi! Je suis très heureuse ce soir d’avoir l’opportunité de le côtoyer dans les coulisses. Un bonhomme fort sympathique! Amuse-toi Louis-José!
Bibi Club
Ton highlight de ton année?
C’est d’avoir joué cette semaine en première partie de Blonde Redhead. C’est l’un de nos groupes préférés qui est un groupe culte. Je pense que c’est une bonne fin de premier cycle d’album. Elle était super sympathique et super bonne live. C’est toujours le fun de voir un band que t’aime qui te demande d’être sa première partie.
Qu’est-ce que tu dirais aux gens pour les inciter à écouter de la musique québécoise?
Je pense que c’est important, particulièrement maintenant, d’encourager tout ce qui se fait en musique, mais d’être aussi curieux de voir ce qui se fait localement parlant, pas seulement à Montréal, mais en région aussi. On a vraiment besoin de développer la diversité dans la demande des concerts, mais aussi une diversité dans le public. Je pense que les diffuseurs ont intérêt à promouvoir les premières parties plus champs gauche, plus challengeant pour aller chercher un nouveau public qui pourrait s’intéresser à la musique québécoise et qui ne s’y intéresse pas nécessairement.
Véda
Ton highlight de ton année?
J’ai sorti mon premier album studio! Ça faisait un an et demi que je travaillais là-dessus. C’était le rêve de ma vie depuis que j’ai 8 ans. J’ai sorti mon premier album en trois langues qui s’appelle Mon boy. C’était un accouchement!
Qu’est-ce que tu dirais aux gens pour les inciter à écouter de la musique québécoise?
On n’a pas le choix! C’est tellement bon! Les gens veulent entendre présentement de la bonne musique francophone et anglophone. Il y a pleins de bons artistes et de featuring. Il faut absolument aller écouter ce qui se fait. C’est super bon!
Guylaine Tanguay
Ton highlight de ton année?
C’est ma nomination dans la catégorie interprète féminine de l’année. Mais mon gros highlight de mon côté personnel c’est la naissance de notre premier petit-fils! Il y a une belle nouvelle du côté professionnel, mais il y a aussi ça!
Qu’est-ce que tu dirais aux gens pour les inciter à écouter de la musique québécoise?
Ouvrez vos horizons et fermez vos yeux. Enlevez tous les jugements que vous pouvez avoir si vous pensez ne pas aimer cela. Fermez vos yeux. Vous allez entendre pleins de belles choses, pleins de musique différente. Il y a tellement d’artistes. Je trouve tellement que la relève est diversifiée! C’est vraiment inspirant.
2Frères
Ton highlight de ton année?
Sonny: On a reçu un billet d’argent il y a quelques semaines!
Érik: C’est vrai! On vient d’avoir un billet d’argent, 25 000 billets vendus pour notre dernière tournée Sous le même toit qui vient de se terminer.
Sonny: On l’a reçu à notre avant-dernier show au Capitole de Québec. Il y a aussi la naissance de notre nouveau spectacle En solo. C’est rendu mon spectacle préféré je pense. C’est celui que j’aime le plus faire. Au début, il y avait des affaires dont on n’était pas sûr. On était en rodage. Là, ça fait une quinzaine de fois qu’on le fait. Plus ça va, et plus ça se place et plus que j’ai de plaisir à le faire. J’ai l’impression que c’est un bel accomplissement qui est en train de naître.
Qu’est-ce que tu dirais aux gens pour les inciter à écouter de la musique québécoise?
Érik: L’industrie de la musique n’est plus ce que c’était. C’est plus difficile. Le marché est assez chargé avec la musique d’ailleurs. Il y a d’excellente musique qui se fait ici. La culture, c’est important de la maintenir en vie parce que si on veut continuer à faire des spectacles, si on veut encore des artistes qui font des albums et faire de la musique originale, c’est important de soutenir la musique québécoise.
Ce sont les 18 ans d’animation de Louis-José Houde et sa dernière. Avez-vous un mot pour lui?
Sonny: Quoi? C’est sa dernière année? Je ne le savais pas!
Érik: Il va nous manquer!
Sonny: Tu veux de briser ma veillée. Tu ne comprends pas à quel point…
Érik: Disons qu’on va davantage apprécier le gala de ce soir.
Sonny: On va l’apprécier autrement parce que je ne savais pas que c’était sa dernière année. C’est beaucoup trop triste.
Hubert Lenoir
Qu’est-ce que tu dirais aux gens pour les inciter à écouter de la musique québécoise?
Les artistes québécois sont les meilleurs personnes pour parler des émotions qu’on ressent en tant que Québécois. Il y a une différence entre les Français et les Québécois. Je pense que les Québécois parlent le langage qui est le plus près de nous. Donc, entre les anglophones américains et les Français, les Québécois ont une particularité qui fait en sorte qu’ils ont un avantage à venir toucher notre coeur.
Est-ce que tu trouves justement que les plateformes et les radios vous font suffisamment de place?
Noémie D. Leclerc: Il faudrait que ce soit juste de la musique québécoise. C’est ça la vérité.
Les Louanges
Ton highlight de ton année?
Les Francos. Ça ne s’invente pas. Pour moi, jouer devant 45 000 personnes, ce fut le plus gros show de toute ma vie. Un des plus beau aussi. C’est une des plus belles soirées de ma vie. Évidemment, tous mes shows, ce sont les plus belles soirées de ma vie, mais celle-là, il était quelque chose!
Qu’est-ce que tu dirais aux gens pour les inciter à écouter de la musique québécoise?
Ça va de soi! Il ne faut pas forcer les gens, mais je crois qu’il faut être curieux dans la vie. Il en a tellement de la bonne musique. Il ne faut pas avoir peur d’être curieux. Ce serait mon truc. En même temps, il n’y a pas pas de meilleures personnes pour te représenter que quelqu’un qui vient de chez vous. Idéalement, j’essaie de parler pour les gens. Je me cite comme exemple, j’essaie d’écrire des chansons qui vont résonner pour la personne qui habite à côté de chez nous comme à la personne qui vit au fin fond de la Gaspésie.
Sarahmée
Ton highlight de ton année?
Mon animation pour le Premier Gala de l’ADISQ parce que c’était quand même une bonne partie de mon année! (rires)
Qu’est-ce que tu dirais aux gens pour les inciter à écouter de la musique québécoise?
On ne peut pas forcer les gens à faire quelque chose qui n’ont pas envie, mais je pense que les gens doivent avoir un peu d’ouverture et de curiosité. Il faute juste qu’ils se promènent sur Spotify. Il y a des playlists incroyables. De là, on peut découvrir les albums des artistes d’ici. J’ai fait un peu de radio cet été, et j’ai découvert pleins d’artistes d’ici que je n’écouterais pas forcément parce que je suis dans ma bulle, mais on a beaucoup de talents et il ne faut pas être gêné des artistes qu’on a!
Ce sont les 18 ans d’animation de Louis-José Houde. As-tu un mot pour lui?
Amuse-toi!
Alexandra Stréliski
Ton highlight de ton année?
J’ai fait un spectacle à l’amphithéâtre de Joliette. Joliette, ce n’est pas l’endroit le plus glam du monde, mais il y avait plus de 10 000 personnes qui se sont déplacés. C’était dehors sur trois soirs. Mon highlight, c’est ma tournée. Ce sont mes musiciens, mes techniciens et ce sont les voyages qu’on fait ensemble. Les spectacles au Québec devant plus de 3 000 personnes par soir fait des moments inoubliables.
Est-ce que le Québec est aussi plaisant que l’extérieur?
L’extérieur, c’est le fun, mais pour d’autres raisons. On bouge de pays en pays. On découvre pleins de choses. On mange pleins de bouffe différente. Mais le Québec, c’est une vague d’amour qui est tellement un privilège pour un être humain. C’est inoubliable. C’est un souvenir que je veux amener sur mon lit de mort. Définitivement, j’en suis consciente et je le garde proche de mon coeur.
Qu’est-ce que tu dirais aux gens pour les inciter à écouter de la musique québécoise?
Restez curieux. Osez découvrir. Regardez l’ADISQ. Fouillez. Renseignez-vous. Restez curieux parce qu’il y a tellement de la bonne musique qui se fait ici au Québec.
Il faut dire que tu démocratises la musique instrumentale. C’est quand même un exploit.
Tant mieux! Je pense que la musique instrumentale et la musique classique existent depuis des millénaires. Les humains sont habitués d’écouter de la musique instrumentale. Je pense que ça répond à des zones de notre humanité. Ça résonne dans des zones de notre coeur. Ça fait du bien. Moi-même lorsque j’écoute de la musique classique, ça vient me chercher! On dirait que ça répond à quelque chose. C’est une zone émotive que j’ai de la misère à retrouver dans mon quotidien. J’ai l’impression que ça fait un peu ça et tant mieux! L’art, c’est cathartique.
Jonathan Roy
Ton highlight de ton année?
C’est une bonne question. Il y en a eu plusieurs. Pour être honnête avec toi, je pense que c’est durant le Covid. J’ai acheté une maison avec ma femme. Ma première maison; une fermette avec des animaux. Ça faisait longtemps qu’on voulait se pogner quelque chose ensemble. On l’a fait. On a créé notre chez-nous, ici, à Montréal. C’est mon highlight personnel. Professionnel, je te dirais l’Europe. C’était malade! Partir d’aussi loin et remplir des salles à travers l’Europe, bientôt il y aussi les États-Unis… Je trouve ça vraiment extraordinaire ce qui se passe dans ma vie. En même temps, je travaille vraiment fort pour que cela arrive. En quelque sorte, je me dis que je le mérite. Tout l’amour que je mets dans ce projet, l’équipe avec qui je travaille, on propose quelque chose de vraiment cool. Je suis heureux de voir que les gens connectent à ma musique.
Geneviève Leclerc
Ton highlight de ton année?
Le projet Big Band: on est six musiciens, six danseurs. Notez le 16 février au Théâtre St-Denis. On a une tournée qui part avec ça. Je n’ai jamais eu du fun de même! On est très loin de Je suis malade. On est très loin de la déprime. On est comme dans un après-guerre avec le Covid. Le monde a besoin de s’amuser. Tu vois, ce soir, il y a pleins de monde. C’est le fun. C’est sûr que ça ne commence pas à l’heure. Les gens ont besoin de s’amuser. Le Big Band, c’est ça. On a trois brass, trois saxophonistes. C’est blues. C’est gras, c’est sal. C’est ce qu’on aime!
Qu’est-ce que tu dirais aux gens pour les inciter à écouter de la musique québécoise?
My god! Je ne sais pas. Honnêtement, les artistes, on a tous la même question. Qu’est-ce qu’on va faire? La musique québécoise, ça veut dire quoi? Moi, je viens de Gatineau sur le bord d’Ottawa. Je parle moitié français moitié anglais tout le temps. On est en train de se perdre en ce moment. Je ne vais pas te raconter d’histoire. Il y a quelque chose qui se passe avec les Apple et les Spotify de ce monde. On ne peut pas vivre ça. Sans cela, je ne serais même pas ici, mais ce n’est pas avec cela que je fais des sous. Il y a vraiment un paradoxe. Continuez d’être là pour vos artistes sur les réseaux sociaux. Ça nous fait du bien ça! Même si on n’a pas d’argent, au moins, on se dit que vous êtes là! Je ne fais pas cela pour rien. Mais du moment où les gens ne nous suivrons plus en ligne, où les algorithmes fassent en sorte qu’on n’ait plus de réponses, là, on a un vrai problème. On fait ça pour la passion. On n’est pas riche. Il y en a qui cartonne, mais ce n’est pas la majorité. On fait vraiment cela parce qu’on aime ça comme quelqu’un qui va jouer au golf. Mais s’il commence à pleuvoir tous les jours… ils n’ont pas d’amis pour jouer au golf… c’est moins le fun un peu. (rires)
Jay Scott
Ton highlight de ton année?
J’ai déménagé avec ma femme à Rigaud. C’est ça mon highlight! C’est incroyable! On a une belle maison, mais s.v.p. ne me cherchez pas!
Qu’est-ce que tu dirais aux gens pour les inciter à écouter de la musique québécoise?
Allez voir les playlists qui sont déjà un peu faites avec la musique québécoise. Ce que je trouve nice, c’est que ce sont des artistes qu’on connaître et d’autres un peu moins! Cela nous permet de découvrir, mais ça permet aussi à l’artiste de faire de la bonne musique!
Ce sont les 18 ans d’animation de Louis-José Houde. As-tu un mot pour lui?
Merci Louis-José. Je suis déçu que tu n’aies pas fait de blagues sur moi parmi toutes ces années-là, mais ce n’est pas grave. On va se reprendre!
Crédit photos : Maryse Phaneuf / Mattv