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Les Arts s’invitent au Jardin – Andrea Lindsay et Luc De Larochellière

Fleurs mélancoliques

Luc et Andrea
Crédit photo: Marc-Étienne Mongrain

Par: Jean-Claude Sabourin

Au sein de son décor verdoyant, la Jardin botanique de Montréal accueillait le duo folk-pop Lindsay/De Larochellière le 11 août dernier. Une foule de chaises pliantes se trouvaient bien plantées dans le pré de spectacle, attendant patiemment la représentation d’un des enfants chéris de la pop québécoise; celle d’une certaine génération du moins. La température était aussi au rendez-vous, laissant souffler les gens et les gardant au sec.

Les deux artistes sont arrivés sous les arbres, accompagnés par Jean-François de Bellefeuille, l’homme-orchestre (surtout clavier) qui joue avec eux. Il fait toujours plaisir d’entendre la voix chaude et persistante de Luc De Larochellière. Il est tout aussi agréable de découvrir la voix éblouissante d’Andrea Lindsay, sa conjointe dans la vie.

Leur spectacle s’est déployé comme un jardin dans une clairière; semant ici et là de douces fleurs mélancoliques. Un bouquet de chansons provenant de leur travail conjoint ou de leurs albums solos. Beaucoup d’airs peu connus, par l’auteur de cette chronique en tout cas, qui pourtant se mariaient étonnamment bien à la langueur estivale.

Luc De Larochellière Andrea Lindsay
Crédit photo: Facebook Luc De Larochellière

La symbiose de leurs voix aux tonalités différentes se voyait refléter par celle qui se formait entre la musique et les feuilles dansant derrière et autour du spectacle. Un fond de scène se mouvant sous le vent et nous offrant toute une palette de verts, du plus tendre au plus forestier. Seuls les épis rouges des vinaigriers restaient insensibles au moment.

Une insensibilité impossible au cœur des spectateurs présents, puisque les deux auteurs compositeurs interprètes possèdent un talent certain pour réveiller chez nous des sentiments endormis; que ce soit les fleurs blanches des jours heureux ou les efflorescences sanguines de nos drames humains. Bref le sourire peut se transformer en larmes, et arroser ces instants de sentiments vrais.

En toute franchise, après des vacances aux décors grandioses, j’arrivais au jardin botanique sans grandes attentes. Andrea Lindsay et Luc De Larochellière ont su pourtant semer en moi tout ce qui est nécessaire afin que des émotions éclosent et fleurissent en ce bel après-midi d’été.

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