La merveilleuse Cendrillon
Par: Lucia Cassagnet
Vendredi soir, la Salle Wilfrid-Pelletier se transformait en compte de fées avec la présence du spectacle Cendrillon des Grands Ballets. Cette oeuvre de ballet classique chorégraphié par Jayne Smeulders était présentée avec l’Orchestre des Grands Ballets.
Le spectacle commence par une Cendrillon (interprétée par Rachele Buriassi) dont le costume rappelle celui du personnage qu’on a connu à travers le film de Disney. Déjà, toutes les personnes dans l’audience se transportent et revoient ces images classiques danser sur la scène.
Dans la même optique, les demi-soeurs machiavéliques de la protagoniste prennent leur rôle au sérieux. Interpretées par Vanesa G.R. Montoya et Anya Nesvitaylo, les deux danseuses se sont lâchées sur la scène pour donner vie à des personnages qui, par moments, ont provoqué une belle hilarité parmi les spectateurs. C’était rafraîchissant de voir la compagnie de danse, qui est d’habitude très sérieuse, se laisser emporter par la fantaisie des comédies infantiles de notre enfance.
Le détail de leurs costumes qui se complétaient et de certains mouvements de danse qui reprenaient les images que l’on a des soeurs dans le film faisaient chaud au coeur. L’une d’entre elles est allée même jusqu’à briser le quatrième mur, en blaguant avec la cheffe de l’Orchestre, Dina Gilbert.
De la compétition?
Ayant assisté à quelques spectacles des Grands Ballets dans la dernière année, Cendrillon est celui qui se rapproche le plus de l’émerveillement que provoque Casse-Noisette.
La compagnie en général fait davantage du ballet moderne, avec des tenues plus modernes et pas tant de tutus, des décors simples et plus conceptuels. Et bien sûr, le traditionnel ballet des fêtes coupe avec cette simplicité visuelle pour amener des décors plus grands que nature et des couleurs rayonnantes. L’histoire de Cendrillon telle que reprise par les Grands Ballets est digne de ses meilleures conceptions visuelles.
Les décors étaient subtiles, simples mais la scène prenait vie instantanément. Un en particulier, qui créait une atmosphère de ciel de nuit étoilée coupe le souffle. C’était vraiment une conception visuelle d’une beauté délicate mais tout aussi puissante.
Et bien sûr, le Prince Charmant (interpreté par Roddy Doble) porte toute la magnitude de son rôle, sautant haut dans les airs, faisant des pas de danse dignes d’un (futur) roi. La complicité entre la protagoniste et son amoureux est palpable sur la scène. Ils dansent en symbiose sans manquer une harmonie, toujours synchronisés et se complétant facilement.
Toute la salle a profité de ce spectacle qui a rallumé nos coeurs d’enfants le temps de deux heures.
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