Le Messie de Handel : un classique des Fêtes en finesse

Par : Annie Dubé

Samedi soir se déroulait un événement qui confirme que nous sommes bien à la veille des festivités de fin d’année : sous la gouverne du chef Bernard Labadie, Les Violons du Roy ont fait résonner en grand Le Messie de Handel au cœur de la Maison symphonique de Montréal.

Célébrant la 70^e représentation de cette œuvre, ainsi que la célébration du 40^e anniversaire de la compagnie, des talents de taille ont performé de leurs voix inégalables. Liv Redpath (soprano), vêtue d’une robe aussi splendide que son talent, en a mis plein la vue et les oreilles, avec la complicité de Ienestyn Davies (touchant contre-tenor), Andrew Haji (ténor) et William Thomas (basse).

Néophyte, il m’a semblé être un grand privilège d’assister à ce très long concert de près de trois heures avec l’entracte. Tout semblait se dérouler parfaitement, avec discipline et grande maîtrise.

Alléluia!

Contrairement à une dame du public qui s’est levée pour danser sur le passage le plus connu de l’œuvre, je ne crois pas que j’aimerais assister chaque année à cette œuvre monumentale, mais il me paraît clair qu’il est fantastique d’y assister une fois de son vivant.

Une soirée d’une beauté en finesse, la crème champêtre de la crème nous envoutait sur scène. Avec le chœur, qu’il ne faut pas oublier, qui soulevait l’entièreté de la production pour y donner des airs d’harmonie céleste.

Cette transe intemporelle qui nous a fait traverser les siècles est d’une grande beauté. Cachée derrière la tête des spectateurs devant nous, on s’est même fait surprendre à rêvasser d’avoir le moindre talent de soprano… Voilà le pouvoir inspirant des arts vivants dans toute sa splendeur.

Voilà donc une exaltation en douceur dont on se rappellera longtemps! Une performance d’une grande qualité qui aura ravi bien des gens.

 

Crédit de couverture : David Mendoza Hélaine

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