Retour sur le Pouzza Fest – Jour 2
Dame Nature était de la partie en cette deuxième journée du Pouzza Fest, avec un soleil éclatant, qui a transformé plusieurs festivaliers en homards en quelques heures. Il allait donc de soi de profiter au maximum de la programmation extérieure, à commencer par le très attendu Pouzza Bambino, qui revient chaque année pour le plus grand plaisir des enfants, et des parents qui n’ont toujours pas perdu la flamme punk rock malgré leur âge. Le duo de Québec 50 Shades of Punk Rock, qui sait entretenir la nostalgie avec ses reprises acoustiques de classiques du punk californien, a bien démarré la journée au BBQ des Foufounes électriques. On a ensuite retrouvé Blurry Eyes (qui avait fait son premier show à vie au Pouzza 6) au parterre du Jardin des bières qui présentait, cette année particulièrement, une solide programmation pour tout le week-end.
Avec le passage des Géants tout près de la Place des Arts, plusieurs curieux se sont avancés pour écouter les groupes et visiter les tentes de marchandises, faisant découvrir le festival à un nouveau public. Familles, chiens et enfants ont traîné dans le gazon une bonne partie de l’après-midi, au son de Bucky Harris, des Français Water Mane, et de Great Apes, de San Francisco. Je ne connaissais pas ce dernier, qui s’inscrit dans la vibe pop-rock simple mais honnête, avec un regard porté sur le monde et ses transformations. Ma découverte de la fin de semaine revient cependant au groupe American Pinup, venu de l’État de New York. Un mélange de powerpop et de punk-rock efficace, la chanteuse Lauren West insuffle l’essence du rock’n’roll avec des chansons courtes et accrocheuses. Définitivement un groupe que j’irai écouter plus attentivement après le festival.
Entre-temps, on attrape nos Parisiens préférés Union Jack aux Foufounes électriques, avant de revenir pour nos amis Lost Love et les fameux Iron Chic. Le groupe de Long Island crée la dissension au sein du public; soit on les aime profondément d’un amour inconditionnel, soit on les hait à vouloir fuir le parterre. En ce qui me concerne, j’aimais mieux mon pad thaï. Un autre petit saut du côté des Foufs pour le set acoustique de Chris Cresswell, chanteur des Flatliners, qui rejoindrait plus tard, avec Hugo Mudie, Joey Cape lors de son set acoustique, vers minuit. Un bon moment pour le public, qui adore les rencontres artistiques spontanées comme telles.
Toronto était dans la place pour cette fin de soirée au Jardin des bières, en commençant par le vigoureux punk-rock de PUP, que le public, nombreux, a souvent chanté en chœur. Même son de cloche pour The Flatliners, ces « Montreal’s favourite », dont les photos de la foule en délire témoignent bien. Ils portent bien haut le drapeau du punk-rock canadien. Je quitte au milieu du concert pour me diriger aux Katacombes, pour un segment francophone (il n’y en a pas tant que ça dans la programmation) avec Bonvivant et Crash ton rock, fierté de Jonquière. Plusieurs changements depuis le dernier Pouzza de BV, avec Karl Houde (Blurry Eyes, Broadcats) qui est maintenant derrière la batterie. Crash ton rock vient de lancer un album sur Stomp Records, Volte-Face, réalisé par Guillaume Beauregard, et deux des membres organisent un festival punk-rock à Jonquière en septembre, Le Déluge, checkez ça. La foule était bien vivante pour les deux prestations, et je me suis fait renverser ma première bière dessus.
Après un arrêt au puits aux Foufs, on se dirige vers le Théâtre Ste-Catherine pour le concert de Broadcats, qu’on n’avait pas vu depuis longtemps! Les gars, bien occupés avec plusieurs projets (et bébés) parallèles, sont en composition, lentement mais sûrement, d’un nouvel album. En attendant, on a pu entendre les Heavy Wounds, Sea of Hope, This Is It et autres Hope Is a Bitch qu’on connaît par cœur.
À 2 h 30, c’était le show secret (annoncé 24 h auparavant sur Instagram) des Hunters, groupe phare de la scène locale de Québec. Le seul groupe à avoir une note parfaite de 7 Pouzza Fest en 7, c’était cependant leur dernière performance. Avec le remplacement du guitariste Danahé Côté et les projets qui s’accumulent pour leur formation francophone Caravane, le temps et la motivation sont moins au rendez-vous. En studio cette semaine, ils lanceront un dernier album et feront une tournée québécoise sans doute à l’automne, pour nous dire adieu dans les règles de l’art.
Une fin de soirée festive au Pouzza Fest, qui s’est étirée avec les chats jusqu’aux petites heures du matin. À demain!
#Pouzza7
Photos : Collaboration spéciale Frédérique Pilote
Texte révisé par : Johanne Mathieu