Place à la relève de demain
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Par : Martial Genest
C’est dans une atmosphère de fébrilité, que les 21 équipes participantes à la 9ème édition du Concours Universitaire Game Lab Competition se partageaient 2 salles dans les studios d’Ubisoft Montréal, le 1er avril dernier.
Après le message d’ouverture de la journée par Yannis Mallat, PDG des studios canadiens d’Ubisoft qui pour l’occasion présidait aussi le jury. Cette année le thème était spectacle, pour certaines personnes, lorsqu’on parle spectacle et jeu vidéo, la première chose qui me vient en tête est le sport électronique. Il était donc déjà avant de prendre place voir les différentes interprétations du thème. Mais à part les membres du jury et les participants, il était tout aussi possible de voir des employés d’Ubisoft faire l’essai des prototypes présents.
C’est après l’essais de quelques prototypes, Yannis Mallat a pris le temps de s’asseoir avec moi pour parler de l’événement.
Étant rendu à la 9ème édition du concours, est-ce là une bonne porte d’entrée pour les gens qui veulent se lancer de ce milieu?
-Oui c’est une belle porte d’entrée, parce que rien de tel que de vivre réellement qu’est-ce que la création d’un jeu vidéo, un travail en équipe, se frotter aux outils, se frotter aux difficultés et surtout côtoyer des mentors, les mentors d’Ubisoft qui sont là pour aider, pour appuyer. Je pense que les jeunes qui vivent cette expérience en ressortent vraiment grandis et avec une véritable impression à l’intérieur d’expérience vécue de ce qui se passe derrière les murs d’un studio, comme celui d’Ubisoft.
Vous parlez de mentor, on sait qu’il y a des employés d’Ubisoft hors des membres du jury qui font l’essai des prototypes aujourd’hui. Est-ce que c’est une politique interne ou dans la culture d’encourager les employés à le faire?
-Oui parce qu’on fait la promotion à l’interne de cette journée, qui est une journée très importante, donc sur notre site intranet, vous voyez partout les affichages externes, on est, on ne se le cachera pas, c’est un gros studio, on est plus de 3500 personnes à Montréal, donc pour se tenir au courant on a divers moyens, mais on en fait une très grande promotion à l’interne et on sait qu’il y a plein de gens et que c’est une journée très courue, parceque les professionnels d’Ubisoft dans les équipes de production ont aussi soif de voir qu’est-ce que les jeunes peuvent faire et c’est sain. C’est une tension assez saine, on accueille même des gens de l’extérieur en fin de journée, ce sont normalement des membres de la famille principalement.
Cette année vous avez choisi comme thème Spectacle, donc c’est sur que la première chose qui me vient en tête est le sport électronique, quand on fait le tour on voit qu’il y a eu de l’interprétation du thème. Au niveau de l’imagination, comment avez-vous trouvé ça jusqu’à présent?
-On est encore tôt dans la journée, j’ai vu 2 ou 3 prototypes, je pense que le message a passé, je pense que le thème a très bien été compris dans son sens propre mais aussi évidemment il fallait lire en arrière qu’est-ce que ça veut dire spectacle, qui dit spectacle dit forcement une performance, une audience, les mécaniques entre les deux, et c’est là où le jeu vidéo avec son interactivité peut venir sublimer ce qu’est un spectacle en 2019 et pour les années à venir. Je vous dirais que les jeunes ont totalement embarqué et ils ont bien compris ce que je cherchais derrière ce thème-là, c’est-à-dire des les amener à designer le jeu vidéo de demain. Donc je suis ravi de ce que j’ai vu pour le moment et j’ai bien hâte de continuer.
Il y a tout de même plusieurs équipes, il y en a 21 équipes, et tous ses jeunes qui ont fait le chemin et qui sont encore présents ici aujourd’hui.
-Oui rien que ça c’est une excellente nouvelle, vous avez raison de le mentionner. C’est la première fois depuis donc neuf ans, que nous avons le même nombre d’équipes à l’arrivée qu’il y en avait au départ. Déjà ça c’est une victoire! J’imagine que c’est probablement parce que les gens, les jeunes sont de plus en plus passionnés par l’industrie et par le médium, peut-être aussi qu’ils ont aimé le thème, qu’ils ont aimé travailler en équipe. Donc c’est probablement à ce stade-ci, la meilleure nouvelle de la journée. C’est qu’ils se sont tous rendus, donc déjà ils ont tous gagné.
Exactement! et cela démontre une certaine persévérance, qui selon moi est un des attributs essentiels a quiconque tente de percer dans ce métier, on sait que ce n’est pas toujours un jeu et que les journées peuvent être longues et ardues. Donc je crois que nous avons un très bel espoir pour le futur?
-Encore une fois vous ne pouviez pas si bien dire. Cette résilience, elle est fondamentale, et surtout dans le monde qu’on va vivre et ses jeunes-là vont vivre demain. Je crois, j’ose espérer qu’ils sont allé chercher cette résilience, cette persistance dans la passion du médium. Cette semaine j’étais à Sherbrooke, il y a quelques mois à Saguenay pour visiter des écoles primaires, écoles secondaires. Il y a des programmes qu’Ubisoft soutient, qui visait à apprendre aux jeunes, les rudiments de la programmation, travailler avec des outils , des logiciels que l’on retrouve nous, chez nous. L’étincelle dans les yeux, la capacité de se focusser immédiatement, la capacité de rester concentré, il y a quelque chose avec ce médium, qui, quand c’est bien utilisé peut les amener ailleurs, peut les amener à persévérer et peut les amener à transcender les pièges de la vie de ces âges-là, moi cela me remplit d’espoir. Parce que souvent on dit oui, mais la technologie, oui, mais quand elle est bien utilisée, et quand on prend l’aspect positif. C’est vrai qu’il y a une passion derrière ce médium et quand on la met à l’apprentissage, et bien voilà je crois que l’on touche quelque chose de très puissant.
-Yannis Mallat
J’aurais continué encore un bon bout de temps, mais il avait une journée très chargée devant lui et d’autres médias qui voulaient le rencontrer. Cette passion dont il parle, des divisions comme Ubisoft Éducation, ce concours et les différents programmes qu’Ubisoft supporte, démontre l’implication de la firme dans la société et de l’aide au développement des créateurs de demain. Ce que j’ai pu observer des 21 prototypes présents, est que l’avenir du jeu vidéo au Québec est entre bonnes mains.
Après la délibération des membres du jury, les gagnants des différents prix seront annoncés le 25 avril prochain lors du gala de la remise des prix et bourses.