Époustouflant de force et d’espoir !

Par Lynda Ouellet
Jeudi soir à la salle Pierre-Mercure de l’UQAM, nous assistions à un événement particulièrement touchant. La productrice Maude Sabourin s’est entourée d’une escouade de talents d’exception. Margie Gillis, Louise Lecavalier, Diana León, Anne Plamondon et Carol Prieur. Elles se sont ralliées autour de cette noble cause qu’est le Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale. Les profits de la soirée seront versés intégralement à ce regroupement.
Maude Sabourin, danseuse des Grands ballets canadiens, et Annick Brazeau, présidente du Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale ont rappelé l’objectif de la soirée soit de ramasser des fonds et promouvoir le regroupement. « Un message d’espoir afin qu’elles ne se sentent pas seules » exprime Madame Brazeau.
Ingrid St-Pierre débute cette soirée avec une mélodie a capella, inspirante et affirmée. La douceur du texte et la fermeté du propos portés par sa superbe voix invitent aux extraits de danse qui suivront.
Le déploiement des muses: quand la solidarité est au rendez-vous!

Nul autre que Margie Gillis sait émouvoir à ce point. On ressent toute la portée du message qu’elle transmet et ses gestes sont empreints d’amour, de solidarité et de force. Vient ensuite, Anne Plamondon avec comme seul décor une chaise, avec laquelle elle gravitera tout autour en exprimant toute la portée du combat et de la résilience.
On enchaîne avec la grande Louise Latraverse électrisante d’énergie, un électrochoc de puissance. Une autre muse de Maude s’empare de la scène, Diana León, avec son style magnifiquement découpé, des gestes symboliques et des mouvements à la fois gracieux et assumée. L’émancipation est ce qu’on retient de sa finale.
Carol Prieur s’amène ensuite avec un style totalement singulier, incroyablement révélateur de la prise de pouvoir. Quatre jeunes finissantes : Laure Billeau, Katrina Lungu, Ana Sofia Natera Marquez et Anaëlle Carette de l’École supérieure de ballet du Québec ont présenté un extrait magnifiquement exécuté d’une création de danse classique, beauté est le mot.
Enfin, Maude Sabourin clos ce spectacle avec une danse catharsis. Le message passe. Dans la salle, on aurait pu entendre une mouche voler tellement l’émotion et l’admiration étaient présentes. Sur la trame d’une mélodie de la chanteuse Barbara, l’intensité et le ressenti complétaient le paroxysme.
Le talent qui va droit au coeur !
Ce soir, toutes ces créatrices, incroyables artistes et femmes d’exception, ont performé avec un élément commun, la passion du cœur et de l’âme.
Nous, les spectateurs, connaissons ou avons été témoins à un moment donné de violence conjugale chez un proche, une amie, une voisine, une parente, etc. La solidarité, la prise de pouvoir et la protection sont plus que jamais à la portée d’un appel téléphonique ou d’un clic informatique. La présence de Caroline Girard, Lieutenante-Coordonnatrice provinciale pour la lutte à la violence entre partenaires intimes, témoigne d’une solidarité et de la mobilisation présente pour les femmes victimes de violence conjugale.
Bravo Maude Sabourin pour le courage et la volonté d’avoir utilisé votre art pour mettre en avant cette noble cause!
Vous voulez en savoir plus, voici quelques liens informatifs, instructifs et accessibles sur le sujet:
https://sosviolenceconjugale.ca/fr
https://ici.radio-canada.ca/ohdio/balados/10093/maman-arrete-de-mourir-survivre-aux-feminicides
https://www.985fm.ca/balados/659618/la-nuit-ou-j-ai-failli-mourir
https://www.facebook.com/share/v/1MYyY9WRU2/?mibextid=wwXIfr