P’tit Belliveau, un « outsider » attachant
© Alex Blouin & Jodi Heartz
Par : Myriam Bercier
MatTV vous présente une nouvelle chronique : On vous présente… En effet, dans les prochaines semaines, nous vous ferons découvrir des artistes underground qui méritent d’être plus connus. Cette chronique se déclinera en trois parties : un aspect descriptif de l’artiste, des questions générales sur sa carrière et un quiz musical rempli par l’artiste. On commence en beauté avec P’tit Belliveau !
P’tit Belliveau est un artiste multi-instrumentiste originaire de Baie Sainte-Marie en Nouvelle-Écosse, où il a grandi dans une communauté francophone insulaire entourée d’anglophones. Il en est sorti pour venir participer aux Francouvertes en 2019 avec son groupe Les Grosses Coques avec lequel il a terminé le concours en troisième place derrière Alex Burger (qu’on a pu voir dans la présente édition de La voix) et le groupe de rap-jazz O.G.B. C’est ainsi qu’il a eu la chance de mettre la main sur quelques-uns des prix suivants : 1000 $ pour une campagne publicitaire offerts par CISM et l’enregistrement, le mixage et le matriçage d’un single, comprenant les services d’un.e ingénieur.e du son, les supports techniques nécessaires à l’enregistrement ainsi que l’hébergement, offerts par le Studio Wild.
P’tit Belliveau et les Grosses Coques lors de la remise des prix des Francouvertes © Frédérique Ménard-Aubin
Son premier album sorti le 27 mars 2020, Greatest Hits Vol.1, offre un surprenant alliage de folk-country aux accents électro. Il mélange savamment le français, l’anglais et les expressions acadiennes. D’ailleurs, pour aider ses fans, il a décidé de mettre dans son album un glossaire d’expressions acadiennes dont quelques-unes se trouvent ici. Ses chansons abordent le quotidien, puisque de son propre aveu « c’est tout ce qu’il connaît ». Il use de l’humour et de la légèreté pour passer des messages dans ses chansons. Par exemple, la chanson Invite les animaux dans ta maison est en fait une chanson vegan; Les bateaux dans la baie rappelle que la mission de chaque être humain est l’amour et la joie tous les jours, malgré les mensonges des politiciens et des personnes œuvrant dans les affaires; finalement, L’eau entre mes doigts aborde le temps qui passe et la difficulté de devenir adulte. Si quelques personnes sont venues prêter main forte à P’tit Belliveau pour son premier album, il en a quand même fait le plus gros en s’occupant par exemple du chant, du banjo, des guitares, du xylophone, de la composition et des arrangements de ses chansons.
Pour l’entrevue, P’tit Belliveau m’a demandé de lui faire parvenir les questions par écrit. Il m’a envoyé ses réponses et j’ai pris la décision de garder ses propos tels qu’il me les a écrits lui-même. En avant toute pour une entrevue ayant notamment pour thème la musique francophone en Nouvelle-Écosse, les raisons de son nom d’artiste et les Francouvertes!
Myriam : Qu’est-ce qui t’a amené à faire de la musique?
P’tit Belliveau : J’ai commencé à jouer d’la musique pour être cool dans ma jeunesse. J’ai réalisé assez vite que c’était quelque chose qui faisait vraiment de la suite pour moi et ça (sic) devenu une passion.
Myriam : Quels impacts a eu le fait de vivre dans une communauté francophone entouré d’anglophones sur ton rapport à la musique?
P’tit Belliveau : Je pense pas que ça m’a affecté plus loin qu’au niveau de l’accent. Notre accent est particulier parce qu’on a été isolé de la reste (sic) d’la francophonie pour si longtemps.
Myriam : D’ailleurs, comment se porte la musique francophone en Nouvelle-Écosse?
P’tit Belliveau : Il y a beaucoup de musiciens francos incroyables en Nouvelle-Écosse, mais il faut vraiment être motivé de s’exporter et de faire d’la grande route pour gagner une pièce. Pour ces raisons beaucoup de musiciens restent en province et jouent surtout pour la passion.
Myriam : Comment ta musique a-t-elle été accueillie en Nouvelle-Écosse?
P’tit Belliveau : La plupart de la Nouvelle-Écosse écoute pas d’la musique francos, mais il y a beaucoup de gens de la Baie St. Marie et autres régions francos qui m’envoient plein d’love.
Myriam : Est-ce que c’est très différent de se produire au Québec versus en Nouvelle-Écosse?
P’tit Belliveau : Oui. Un grand show franco en Nouvelle-Écosse c’est comme 100 personnes, et au Québec, ça, c’est un petit show. Aussi quand je joue au Québec, je suis toujours un « outsider» qui change la vibe bien sûr.
Myriam : Comment l’idée derrière le projet P’tit Belliveau est-elle née, considérant qu’avant tu produisais des artistes plutôt que de te produire toi-même?
P’tit Belliveau : Sur la radio communautaire, j’entendais beaucoup de musiciens locaux qui faisait d’la musique DIY avec une p’tite tape machine et un drum machine, et j’aimais ça. Donc quand j’ai voulu écrire mes propres chansons, c’est dans ce style que je m’ai diriger (sic). Je veux essayer de trouver un format pour ce (sic) musique que le monde des autres régions peuvent apprécier.
Myriam : Pourquoi avoir choisi le nom de P’tit Belliveau?
P’tit Belliveau : Mon grand-père Julien Belliveau, c’est le Grand Belliveau, et moi, je suis le P’tit Belliveau.
Myriam : Tu as fait les Francouvertes en 2019, grâce auxquelles tu t’es rendu en finale. Est-ce que cette expérience et les prix que tu as gagnés tout au long de cette aventure ont eu un impact sur ta carrière?
P’tit Belliveau : Oui c’est sûr. Lors de les (sic) Francouvertes, on a une équipe à Mtl et on a pu jouer de nombreux shows au Québec qu’on n’aurait pas joué autrement.
Myriam : Ton premier album est sorti le 27 mars 2020. C’est ton premier album, pourquoi l’avoir appelé Greatest Hit Vol.1?
P’tit Belliveau : Je trouvais simplement ça drôle (inclure une grimace qui se recopie mal dans le texte présent à cause de la mise en page).
MUSICAL :
1. Myriam : Ton lecteur de musique plante sur une île déserte, tu peux seulement écouter une chanson, c’est laquelle?
P’tit Belliveau : Unwritten par Natasha Bedingfield
2. Myriam : Ta chanson de rupture préférée?
P’tit Beliveau : J’en connais pas :S
3. Myriam : Ta chanson d’amour préférée?
P’tit Belliveau : Kraft Dinner par Lisa LeBlanc
4. Myriam : Un.e artiste que tu aimerais que les gens connaissent davantage?
P’tit Belliveau : Baptiste
5. Myriam : Si tu pouvais écouter un seul album pour l’année à venir, ce serait lequel?
P’tit Belliveau : Tormented par Gary Wilson
6. Myriam : La chanson qui te rend le plus heureux?
P’tit Belliveau : Unwritten par Natasha Bedingfield
7. Myriam : Un.e artiste/groupe qui t’inspire beaucoup?
P’tit Belliveau : T-Pain
8. Myriam : La chanson qui t’obsède en ce moment?
P’tit Belliveau : Die Young par Roddy Ricch et Premier Gaou par Magic System
9. Myriam : Une chanson que tu aimerais avoir écrite?
P’tit Belliveau : Unwritten par Natasha Bedingfield ou Pancho and Lefty par Townes Van Zandt
10. Myriam : Ta chanson (à toi) préférée?
P’tit Belliveau : L’eau entre mes doigts
La semaine prochaine, on vous présentera Zoo Baby!
Texte révisé par : Johanne Mathieu