Une fin parfaite
Par : Sara A.
La fin de semaine que les mélomanes attendent impatiemment chaque été est déjà terminée. Retour sur la troisième et dernière journée d’Osheaga 2022.
14 h – Scène de la Montagne – Boy Golden
La tâche ardue d’entamer la journée sur la Scène de la Montage est revenue à Boy Golden. Originaire de Winnipeg, le musicien est venu présenter son plus récent album, Church of Better Daze. Ses chansons aux accents country sont accrocheuses et sa personnalité est attachante. Il voulait juste que les spectateurs passent un bon moment et on peut dire qu’il a relevé le défi.
14 h 40 – Scène de la Rivière – Sam Fender
Ensuite, c’est Sam Fender et sa bande qui ont foulé la Scène de la Rivière. Le jeune artiste qui s’est démarqué en remportant plusieurs prix au Royaume-Uni, son pays natal, s’est assurément fait de nouveaux fans avec ses chansons rock entrainantes à Osheaga. Il a un boyish charm indéniable et ce ne serait pas surprenant de le revoir au festival (quelques lignes au-dessus dans l’affiche de programmation) dans le futur.
15 h 20 – Scène de la Montagne – Gracie Abrams
C’est une foule plutôt jeune et majoritairement féminine qui attendait Gracie Abrams à la Scène de la Montagne. Accompagnée d’une guitariste et d’un batteur et performant devant un écran qui n’affichait que son nom tout au long du spectacle, la chanteuse de bedroom pop a offert une prestation en toute simplicité. Mêlant des morceaux de ses deux EPs, minor et This is What It Feels Like ainsi qu’une reprise de Dancing On My Own de Robyn, ce court spectacle offrait un bel aperçu de sa carrière.
Tout au long de son set, la jeune artiste de 22 ans semblait émerveillée face à la taille du public qui était venu pour la voir. Même que pendant ses chansons, elle n’hésitait pas à saluer de la main les fans qui essayaient de se faire remarquer. Après I miss you, I’m sorry, sa dernière chanson, Gracie a pris le temps de descendre de la scène pour enlacer quelques personnes et prendre une photo polaroid avec l’une d’entre elles.
Gracie Abrams sera de retour à Montréal le 28 octobre 2022 au Théâtre Corona
17 h 40 – Scène de la Rivière – Royal Blood
En fin de journée, le duo rock britannique a pris d’assaut la Scène de la Rivière avec Typhoons, la chanson titre de leur dernier album. Pendant les 50 minutes qui ont suivi, le chanteur et bassiste Mike Kerr, le batteur Ben Thatcher et, spécialement pour le spectacle, un claviériste ont donné une performance électrisante. Par moments, on se demandait s’ils étaient vraiment que trois sur scène tellement le son était riche. C’était particulièrement intéressant et impressionnant de voir comment, à seulement trois, Royal Bloods réussissait à recréer un tel son en live. La fin de la dernière chanson, Out of the Black, était tellement immense que c’était quand même drôle d’immédiatement passer à la performance indie-pop de Girl in red juste après.
18 h 30 – Scène de la montagne – Girl in red
Marie Ulven Ringheim, connue sous le nom de Girl in red, a commencé son set avec You Stupid B****. Après avoir dit les seuls mots de français qu’elle connaît (Je suis la fille en rouge), la chanteuse norvégienne a entamé un set parsemé de ses plus grands succès : we fell in love in october, girls, bad idea! et i wanna be your girlfriend.
À seulement 23 ans, on dirait que Marie a fait ce métier toute sa vie. Son aisance sur scène est surprenante et elle est plutôt bavarde. Ses commentaires par rapport aux bucket hats (elle n’est pas fan) et ceux pas rapport à Elon Musk (il est brillant, mais fou) ont particulièrement faire rigoler le public.
19 h 20 – Scène de la Rivière – Glass Animals
La foule était dense à la Scène de la Rivière aux alentours de 19 h. Les fans de Glass Animals étaient nombreux à les attendre. Malheureusement, un problème technique les a fait patienter encore plus longtemps. La première chanson, Life Itself, a dû être reprise trois fois. Le leader du groupe Dave Bayley a été bon joueur et a tenté de divertir la foule pendant qu’on essayait d’identifier la cause du problème.
On a vite oublié cette petite interruption quand le groupe britannique a pu reprendre le spectacle. Oui, le set a été écourté de 10 minutes, mais les fans auront quand même pu entendre leurs morceaux préférés, et ce, dans un joli décor très 90s. I Don’t Wanna Talk, Tangerine, The Other Side of Paradise, Gooey faisaient toutes partie de la liste de chansons jouées. « I gotta say, what a fucking nice view this is », a lancé Bayley en réalisant l’ampleur de la foule.
« You guys have been bloody incredible. Thank you for this evening. I love this city, a-t-il rajouté alors que le set du groupe tirait à sa fin. We got one more song and this is the first time we’ve ever played it in Canada, so let’s make this fucking good! » La chanson en question était bien sûr Heat Waves, le succès du groupe du moment. Cette chanson + le coucher de soleil = définitivement l’un des moments forts de la journée.
20 h 20 – Scène de la Montagne – Machine Gun Kelly
Les fans de Machine Gun Kelly l’attendaient impatiemment à la Scène de la Montagne et le chanteur américain a fait son entrée sur scène après Welcome To The Black Parade de My Chemical Romance.
Cheveux et vêtements roses et cigarettes à la bouche, MGK avait une énergie franchement débordante, et ce, tout au long de son spectacle. On l’a même vu grimper les installations du festival dans la foule. Plutôt étonnant pour un gars qui avoué ne pas avoir dormi depuis 52 heures et ne pas avoir mangé de la journée!
Son spectacle a malheureusement fini en queue de poisson lorsque le micro a été coupé. Problème technique ou coupure volontaire? Après tout, il avait effectivement dépassé le temps qui lui était alloué car il était toujours sur scène au moment où Dua Lipa devait commencer…
21 h 20 – Scène de la Rivière – Dua Lipa
Le moment tant attendu. Dua Lipa a clôturé la 15e édition du festival Osheaga de façon grandiose, offrant un concert pop parfait.
La tournée Future Nostalgia est une machine bien rodée, et ça parait. Projections, jeux de lumière, chorégraphies : avec une production de cette envergure, il n’y a pas beaucoup de place à l’improvisation. La preuve : la liste de chansons était essentiellement la même que celle de ses autres concerts de la tournée, incluant celui de lundi au Centre Bell. Mais quand ça fonctionne, quel est le problème? If it ain’t broke, don’t fix it, comme on dit en anglais.
Les hits se suivaient les un à la suite de l’autre, le concert ayant commencé avec Physical et New Rules et Love Again et ayant terminé avec Cold Heart, Future Nostalgia, Levitating et Don’t Stop Now.
Chaque morceau était accompagné de mises en scène qui en mettaient plein la vue, que ce soit des danseurs en patins à roulettes sur Cool, une chorégraphie de groupe épatante sur Boys Will Be Boys (avec un soupçon de Hollaback Girl) ou bien un homard géant sur We’re Good ou… Il y a d’autres exemples, mais vous comprenez le principe.
Plus tôt dans la journée, Gracie Abrams avait parlé de Dua Lipa en disant : « Can you believe Dua Lipa is real? » et on se dit exactement la même chose après ce concert. Pendant près de deux heures, la chanteuse britannique chantait et dansait… sans même que sa voix en prenne un coup ou avoir l’air épuisée!
Il n’y a pas de doute, cette tournée l’a certainement cimentée comme l’une des plus grandes stars de la pop et voir ce spectacle était tout un cadeau en cette 15e édition.
Malgré quelques annulations majeures, Osheaga a encore relevé le défi et a livré la marchandise cette année en offrant une belle programmation variée. On en repart avec de bons souvenirs et on a déjà hâte de connaître la programmation pour l’an prochain.
Crédit photos : Auréa Gamboa /Mattv