I Love Rock’n Roll
©Benoit Vermette/MatTv.ca
L’équipe de MatTv.ca ne recule devant rien pour couvrir les événements culturels les plus importants au Québec! Après quelques heures de sommeil dans une voiture et une poutine en guise de déjeuner (jugez-moi), nous revoilà sur le site du RockFest de Montebello pour une deuxième journée qui démarre fort avec la prestation de Anti-Flag à midi, sur la scène principale. Nul besoin de dire que les gars étaient en pleine forme et ont donné tout ce qu’ils avaient au public rassemblé. Généreux et présents, le groupe a livré en rafale plusieurs pièces mélangées de leur discographie et de bons vieux succès tels que Die for the Government et Power to the Peaceful. Ça vous replace le lendemain de veille!
Tout de suite après on file à la scène Tony Sly, juchée sur une colline de brins de scie, pour voir Powernap, groupe montréalais rassemblant des potes de Brixton Robbers, The Sober Dawn, Nuance Noire et Miracles (entre autres). On croise plusieurs amis de la scène locale, je me sens comme à Montréal mais avec plus de verdure autour. Powernap travaille présentement sur un album qui sortira en octobre et ils seront en prestation au Petit Campus le 26 juillet.
On se trouve une petite talle de gazon et on en profite pour griller au soleil au son de Me First and the Gimme Gimmies. Le dernier passage de la formation au Québec était au PouzzaFest 2013 et le Métropolis était pratiquement vide. Fort heureusement, la foule était nombreuse pour voir le groupe à géométrie variable qui comptait cette fois-ci dans ses rangs Fat Mike à la basse, ayant joué la veille avec NOFX. Si leurs interprétations de I Will Survivre, Over the Rainbow et Sloop John B restent au final proches des versions originales, certaines pièces comme Rocket Man (I Think it’s Going to Be a Long, Long Day) sont plus travaillées et donnent un autre souffle à la chanson. Coup de cœur pour leur relecture de Jolene de Dolly Parton que j’ai eue dans la tête toute la journée!
L’après-midi s’est déroulée au QG du Rockfest où j’ai échangé avec NOFX, Anti-Flag et Grimskunk, sur le toit de l’hôtel, où j’ai finalement passé plusieurs heures. Le site n’étant pas très « wheelchair friendly », surtout sans plateforme désignée pour personnes handicapées, le toit était la meilleure place où regarder Joey Cape de Lagwagon s’époumoner sur Alien 8, Making Friends, Coffee and Cigarettes et May 16. Cypress Hill, dont l’annonce au Rockfest en avait fait sourcillé plus d’un, a offert une solide prestation. Le hip hop old school et l’attitude badass du groupe a rejoint le public habitué aux sons plus lourds entendus durant le week-end. Changement radical de cap avec le rock tonitruant de B.A.R.F., venu présenter les compositions de leur dernier album Brûle, Consume, Torture, paru en mai dernier. Le son facilement identifiable de la basse de Les Claypool a ensuite envahit les airs avec Primus aux alentours de 19h. Mise à part John the Fisherman et Jerry Was a Race Car Driver, j’ai écouté plutôt distraitement la performance du groupe, étant plutôt occupée à jaser avec les autres sur le toit. Parce que c’est aussi ça le Rockfest; de belles rencontres avec des gens venus d’un peu partout au Canada pour vivre leur passion pour le rock!
Après une bonne dose de légumes et de nourriture santé (merci Thai Zone!) on retourne sur le plancher des vaches juste à temps pour attraper la performance des icônes du rock Joan Jett and the Blackhearts. Moment historique à la marina de Montebello alors que les Bad Reputation, Cherry Bomb et You Drive Me Wild (de son époque avec The Runaways) et bien sûr, la mythique reprise de The Arrows, résonnent et sont repris par le public qui en redemande encore. À près de 56 ans, Joan Jett a toujours le rock dans le sang et nous l’a bien démontré sur scène. Sur plus de 100 groupes programmés au Rockfest, Joan Jett était l’une des seules femmes artistes invitées et certainement la seule leader de groupe. Même après 30 ans à chanter I Love Rock’n Roll, pourquoi les femmes sont-elles toujours aussi absente dans la musique rock?
Fidèle à leur habitude, Billy Talent a offert une excellente prestation. C’est la pièce Devil in a Midnight Mass qui a ouvert le bal, enchaînant immédiatement avec Vicking Death March. Le groupe originaire de Mississauga se donne toujours à 100% et plus ils créent d’albums, plus la liste de succès s’allonge! Ils présentent toujours un setlist équilibré entre chaque disque, où la frappante Try Honesty côtoie le stoner rock de Devil on My Shoulder, en passant par les sensibles Surrender, Saint Veronika et Diamond on a Landmine. Galvanisé par l’énergie du public, le groupe a conclu avec Fallen Leaves, Surprise Surprise et leur pièce la plus vivifiante, Red Flag, répétant à quel point ils apprécient jouer pour le public québécois.
Décidément, l’édition 2014 du Rockfest était celle des réunions de groupes, car la performance de The Sainte-Catherines étaient aussi très attendue des festivaliers. Le concert soulignait les 15 ans de la formation et les gars se sont gâtés autant que le public. Hugo a passé la majeure partie du concert au parterre à chanter avec les fans de la formation. Trop peu, trop court, peut-être les reverrons-nous au 20e anniversaire? C’est Grimskunk qui a l’honneur de terminer mon premier Rockfest. Le groupe montréalais qui planche présentement sur un nouvel album nous a servi plusieurs succès tels que Gros Tas, Le gouvernement songe, Set Fire to the Nation et ma préférée d’entres toutes, ¡Ya Basta!.
Minuit sonne, c’est l’heure de rentrer à la maison, prendre une douche et dormir dans un vrai lit. Le bilan est positif, on repart épuisé et avec un peu moins d’ouïe qu’à notre arrivée. Notre photographe de feu vous a une fois de plus ramené les meilleurs clichés de cette journée au Amnesia Rockfest de Montebello. Comme si vous y étiez!
#Rockfest
Crédit photo: ©Benoit Vermette/MatTv.ca