Retour sur la troisième journée
© Kathleen Michaud / MatTv.ca
C’est après deux journées fortes en émotions que le Rockfest a repris de plus belle, sous un soleil rayonnant à travers une foule un peu moins bruyante. Comme il est beaucoup moins facile de se réveiller pour les premiers bands, j’ai fait la meilleure sieste de ma vie en m’endormant sur Millencolin qui jouait ses meilleurs classiques sur la scène principale. J’étais donc prête pour retourner célébrer avec les légendaires membres de Mighty Mighty Bosstones. Leur chanson Ska-Core aux mélodies festives a redonné de l’énergie aux plus courageux et courageuses qui s’étaient présentés un peu moins nombreux que la veille. Ils se sont d’ailleurs excusés au nom de leur pays d’avoir élu Donald Trump: « We’re trying to corrige that stuff. »
Pendant ce temps, M U D I E, qui détient le record de présence au Rockfest, jouait sur la scène Tony Sly avec son nouveau projet solo qui s’éloigne considérablement de ce qu’il jouait lors de sa première présence, avec son maquillage et sa voix auto tuned. La présence de The Used était très attendue. Ils ont offert une bonne perfomance avec une solide présence sur scène malgré leur son un peu plus doux que le reste de la programmation. Pour ce qui est de violence et d’énergie explosive, Municipal Waste était prêt à répondre au mandat. Afin de rester non conventionnel, le groupe ne voulait pas voir de wall of death, mais bien une vague de body surffing. Évidement, la foule du Rockfest s’est transformée en vague où « revole » des centaines de bras et de main. Gros constraste avec le groupe Jimmy Eat World qui aura été finalement plutôt décevant. The Exploited, à l’opposé, a offert un très bon show en parlant de Donald Trump avec beaucoup moins de délicatesse que les Bosstones avant de jouer Fuck the USA en ne manquant pas de terminer avec Sex and Violence.
Pendant que les métalleux et les métalleuses étaient ravis par Atreyu, les punks se reposaient avant d’aller offrir une grosse dose d’amour à Bigwig. C’est sous un soleil couchant sur une foule se rechargeant au punk à roulette, que je me suis fait charmer par la solide présence de Bigwig. Les gars du band ont toujours eu du succès au Québec. Ils ont d’ailleurs dédié une chanson à leurs amis de Planet Smashers et, sur une note un peu plus ironique, à Evenko et Greenland Productions, en ajoutant « Yeah, cuz they used to book Bigwig ». Alors que la foule quittait tanquillement à la fin de leur spectacle, ils réussissent à jouer une dernière chanson, Counting Down, en retenant les gens avec plaisir. Pendant ce temps, Lamb of god jouait des notes aussi rapides, mais dans une ambiance totalement différente. Ils préparent la foule pour Steel Panther en affirmant qu’ils sont « le meilleur groupe de Rock de tous les temps » et en ajoutant une blague macho, de groupie. Steel Panther répond au stéréotype en faisant monter des filles sur la scène, et j’en passe. Tenecious D a su faire preuve, quant à lui, d’un humour plus réussi bien que niaiseux, et offre toujours un excellent show.
On a finalement des nouvelles de Raised Fist qui est dans l’impossibilité de jouer. Bien que quatre des membres soient présents à Montebello, l’un des guitaristes est pris à Londres et ne peut se déplacer. Les membres présents semblent sincèrement déçus de ne pas jouer, mais ils annoncent être le premier groupe confirmé au Rockfest 2019. C’est alors à Weezer de fermer la treizième édition en commençant fort par la chanson Buddy Holly et en enchaînant les hits, mais en faisant plusieurs covers comme Wonderwall, Where’s my mind et Africa. Ils ont offert une performance un peu paresseuse, mais très forte musicalement. Ils ont joué El Scrocho dans un punk rock qui était tout à fait de circonstance. La foule était un peu déçue de les voir terminer 15 minutes plus tôt.
C’est ainsi que s’est terminée l’édition 2018 du Rockfest, avec bien du plaisir, mais beaucoup de fatigue. Nous tenons à offrir nos plus sincères condoléances à la famille et aux amis du jeune festivalier décédé vendredi matin. Nous espérons revoir le kiosque de prévention toxico/ITSS sur le site même du Rockfest l’an prochain. Bien qu’il y ait eu quelques problèmes techniques, notamment au niveau du remplissage d’eau, il était fort apprécié d’avoir moins de gens sur place. Il y aura beaucoup de surprises concernant la prochaine édition, puisqu’il s’agissait probablement de la dernière édition sous cette formule. On a hâte de voir ce que le Rockfest nous prépare pour l’an prochain!
Crédit photo : © Kathleen Michaud/MatTv.ca
Texte révisé par : Nabila Chabane