La musique mise à l’honneur
© François Daoust/MatTv.ca
C’est dans un petit format de la Place Bell que quelques centaines de personnes se sont déplacées pour voir Default, Seether et Stone Temple Pilots. N’ayant pas vendu suffisamment de billets, l’organisation a pris la décision de descendre les spectateurs du haut pour leur offrir de meilleurs sièges afin que la Place Bell donne l’impression d’être remplie. Malheureusement, la salle semblait tout de même vide avec plusieurs rangées inoccupées et couvertes par des draps. Le groupe Default a eu la dure tâche d’ouvrir cette série de spectacles.
Avec plus de 15 minutes de retard, le groupe rock sud-africain, Seether a été fidèle à lui-même en frais de performance. Il y avait des lumières rouges qui fusaient de partout afin que le chanteur Shaun Morgan soit dans l’ombre. Comme à son habitude, ses cheveux lui cachaient le visage afin qu’il passe incognito, donnant ainsi la vitrine à Dale Stewart et Corey Lowery. Les succès étaient là et se succédaient avec brio: Fine Again, Rise Above This, Fake It, Broken et même Remedy. Là, où le problème survient est entre les pièces cultes du groupe. La formation utilisait à tous les coups un pont. En musique, un pont est un court passage, plus ou moins développé, servant de transition entre deux phrases ou deux sections d’une œuvre. Ceci brisait le rythme du spectacle et pouvait amener une perte d’intérêt et d’attention du public. Les gens se remettaient à parler ou à naviguer sur leur téléphone cellulaire. D’ailleurs, quelques changements musicaux ont été apportés à leur chanson, perdant encore une fois l’auditoire.
Vers 21h45, le groupe Stone Temple Pilots a foulé les planches de la Place Bell avec une belle énergie, mais pas suffisante pour que je sois conquise. La formation américaine a changé à plusieurs reprises de chanteur après la mort de Scott Weiland et de Chester Bennington. Vocalement parlant, Jeff Gutt assure, j’ai d’ailleurs été impressionnée par sa prestation. Cette fois-ci, le problème réside dans la symbiose entre les autres membres. Malheureusement, je ne l’ai pas ressentie hier soir. Le quatuor semblait plutôt être 4 artistes distincts qui venaient nous livrer leur matériel. Je n’ai jamais ressenti une chimie entre les musiciens à l’exception d’une fois où les guitaristes se sont rassemblés pour entamer l’un de leur succès de 1994, Big Empty, pour ensuite enchaîner avec Plush, chansons durant lesquelles le public chantait avec enthousiasme le refrain.
Stone Temple Pilots a que très peu joué de nouveau matériel. Toutefois, ils ont offert Meadow qui a semblé plaire au public avant que les membres ne reviennent avec une chanson adorée de tous: Interstate love song.
À mon avis, ce ne fut pas une réussite sur tous les points. Néanmoins, il était possible de trouver son comble lors de ce spectacle de Stone Temple Pilots, Seether et Default.
Crédit photo: © François Daoust/MatTv.ca
Texte révisé: Marie-France Boisvert