Tapis rouge et beaux sourires
Par : Marie-Hélène Amyot
En ce premier dimanche de juin, avait lieu le Gala Québec Cinéma. Premier gala dans un cadre quasi régulier depuis les deux dernières années. Tapis rouge, robes et atours scintillants (Avez-vous vu la magnifique robe de Karine Vanasse ?!), les gens étaient plus qu’heureux de se retrouver dès les premiers instants. L’ambiance était à la fête. Les accolades et les larges sourires en disaient long.
Aux abords du tapis rouge de cette célébration du cinéma, je me suis entretenue avec quelques personnalités du grand écran, que l’on a pu voir briller dans la dernière année.
Mattv : Salut Antoine Olivier ! Ça va bien ?
Antoine Olivier Pilon : Oui ça va bien, toi ?
Mattv : Ça va bien, merci ! Tu as eu une belle année au cinéma cette année. Quel bilan en fais-tu pour Maria Chapdelaine et Sam ?
A. O. P. : Je pense que j’ai toujours beaucoup envie de faire ça ! Je tripe solide d’avoir eu la chance de travailler une deuxième fois avec Yan (England), déjà ça a été quelque chose de fabuleux puis ensuite, d’aller dans un film d’époque comme Maria Chapdelaine, qui est le film le plus loin historiquement sur lequel j’ai travaillé. Donc ces deux moments-là étaient très chouette pour moi cette année.
Mattv : C’est super ! Merci beaucoup, bonne soirée !
A. O. P. : Merci à toi !
Mattv : Sur un plateau de tournage entièrement québécois vs un plateau de tournage comme celui d’Aline, quelles sont les principales différences culturelles au niveau du fonctionnement ?
Danielle Fichaud : Il n’y en n’a pas. La seule différence, un peu, c’est la hiérarchie. Là-bas, les acteurs sont vraiment considérés comme des êtres précieux. C’est à nous de dire « Non. » Mais c’est la seule différence, c’est comment on est traité.
Mattv : Maintenant que le film est sorti, quand vous allez en France, comment vous êtes perçue là-bas, j’imagine qu’on vous reconnaît ?
D. F. : « On vous aime maman Dieu ! », un peu comme ça ! (rires)
Mattv : Au sujet de madame Dion, j’imagine qu’elle a fait partie de vos inspirations et je me demandais, s’il y avait quelqu’un dans votre entourage, qui vous aurait aussi inspirée pour la composition du rôle ?
D. F. : Ma maman venait juste de décéder quand j’ai fait le film. C’est un hommage à ma mère.
Mattv : Qu’est-ce que vous aimeriez que l’on retienne de votre passage dans le film Aline ?
D. F. : Que c’est la maman idéale. C’est une maman louve qui fait attention à ses petits.
Mattv : Donc votre expérience, d’après ce que je comprends, fut extrêmement positive ?
D. F. : Extrêmement positive.
Mattv : Merci beaucoup Danielle pour ce petit moment.
D. F. : Merci !
Mattv : Allo Sylvain !
S. M. : Allo, ça va bien ?
Mattv : Ça va bien, merci. Toi ?
S. M. : Oui, très. Merci !
Mattv : Les différences culturelles sur un plateau québécois vs celui d’Aline, qu’est-ce que tu notes comme différences culturelles ?
S. M. : La hiérarchie. Très, très important là-bas. Très important qui est quoi, qui fait quoi dans la vie. Moins chez nous. Moi j’allais manger avec les techniciens, comme on fait ici. On m’a même dit « Ah… tu manges… »
Mattv : « Halte là! »
S. M. : (rires) Oui, c’est ça. Mais je leur ai dit « Non, non. Moi je mange avec eux. Je suis bien. » C’est un peu ça qui m’a surpris beaucoup. Puis le temps qu’ils ont aussi à faire un film. On n’a pas les mêmes budgets. À un moment donné, on avait un plan large, on établie où est-ce qu’on est, mais ça vit 2 secondes dans un film puis on était rendu à quinze prises de ça. Je me disais « Peut-être que je ne suis pas bon… », puis ils me disaient « Non, non ça va. »
Mattv : C’était pas personnel à toi. Ç’a été quand même une adaptation.
S. M. : Deux mois, deux mois et demi extraordinaires à Paris à vivre comme un parisien. C’était bien le fun !
Mattv : Maintenant que le film est sorti là-bas, quelle est la réception du public, quand tu sors en public ?
S. M. : Le film est vendu dans 70 pays. Je reçois des messages en italien, en japonais de femmes. Il y a une italienne, elle ne se peut plus. Je suis obligé de prendre Google translate parce que je ne comprends pas ce qu’elle dit. Et quand je lis, je fais « Oohhhh… » (rires)
Mattv : Est-ce que ça te donne envie de suivre des cours d’italien ?
S. M. : (rires) Non, non.
Mattv : Non ? D’accord, alors on te garde avec nous ? (rires)
S. M. : Oui, oui.
Mattv : Qu’est-ce que tu retiens de cette expérience-là, le gros tournage qu’a été Aline ?
S. M. : Je fais un métier que j’adore. Puis il y a des gens qui disent « On aime que tu fasses ce métier-là. » Comme là, je suis en nomination. Je suis gâté. Je ne peux pas demander mieux à la vie présentement. Pendant la pandémie, je suis retourné travaillé comme préposé aux bénéficiaires, à l’époque j’ai fait ce métier-là, j’ai vu c’était quoi travailler. J’avais mal partout. Quand je suis revenu dans mon métier, tous les matins, je suis plein de gratitude.
Mattv : Nous aussi on est dans la gratitude Sylvain quand on te rencontre. Merci Sylvain !
S. M. : Merci !
Patrice Robitaille
Mattv : Allo Patrice !
Patrice Robitaille : Allo, ça va bien ?
Mattv : Ça va bien, merci, toi ?
P. R. : Oui, merci !
Mattv : Donc ç’a été une belle année pour toi au niveau du cinéma. Qu’est-ce que tu retiens de l’expérience de tournage du film Une révision ?
P. R. : Je retiens Catherine Therrien. J’ai aimé la rencontre que j’ai eue avec elle. C’est très drôle, on s’était rencontrés pour un autre scénario. Ça n’a pas marché, mais j’ai aimé la fille, j’ai aimé son énergie. J’ai aimé ce qu’elle dégageait. Puis dès les premiers moments de travail, parce qu’on a travaillé beaucoup ensemble, on a relu le texte souvent. Il y avait des affaires qu’on aimait moins, on a remis des choses en question. J’aimais travailler avec elle, je l’ai trouvée inspirante. C’est elle, je dirais, c’est elle qui me reste en tête quand je pense à l’aventure comme Une révision.
Mattv : Ce rôle-là que tu campais, est-ce que ç’a été un défi ? Parce qu’on te voit plutôt dans des rôles un peu loufoque, plus macho. Là, c’est un type de personnage un peu différent ?
P. R. : Comment dire… Je suis plus ou moins d’accord avec cette affirmation. C’est drôle, tantôt il y a un autre journaliste qui m’a dit « La dernière fois que tu as été en nomination ici, c’était pour La petite reine », où je faisais un coach qui battait son athlète et qui l’agressait sexuellement. Je qu’on fait un peu des fois… On devient un peu la somme des personnages qu’on a fait. Comme j’ai fait des personnages qui ont été beaucoup vu, comme à la télévision dans Les beaux malaises, où je fais un gars un peu mal dégrossi, on dirait qu’on fait toujours l’adéquation que je défends toujours ces personnages-là. Mais j’ai fait plein de choses plus sérieuses. Je te dirais que j’ai été enchanté qu’on pense à moi pour défendre un professeur de philosophie. Ça j’ai trouvé ça très agréable. En même temps, j’ai essayé de le rendre concret, que ses cours magistraux soient intelligibles, soient intéressants. J’ai l’impression que j’ai travaillé fort puis j’espère que ça s’est rendu jusqu’au public.
Mattv : Ç’a été quoi ta principale inspiration pour composer ce rôle-là ?
P. R. : J’essaie vraiment que le matériau de base soit le scénario. Après ça, c’est sûr que toutes les personnes qui sont passées dans ma vie, elles sont à quelque part dans ma tête puis je m’en sers pour créer un personnage. Mais moi, c’est vraiment ce que le scénario me fait. C’est ça le matériau de base quand je construis quelque chose.
Mattv : Merci, passe une excellente soirée !
P. R. : Merci !
Ne manquez pas demain, la suite de notre couverture du Gala Québec Cinéma !
Crédit photos : Mélodie Guay