Une première journée en force pour Osheaga
Hier, débutait la 17e édition du festival de musique et des arts Osheaga. Je dois avouer qu’à chaque fois que l’on m’invite à couvrir cet événement, je suis un peu sceptique. Étant une grande amoureuse de la scène locale et émergente, j’ai toujours un peu de mal à voir comment j’arriverais à me glisser dans cet univers beaucoup plus mainstream que ce que j’ai l’habitude. Pourtant, encore cette année, j’ai été agréablement surprise et tranquillement Osheaga devient l’un de mes festivals incontournables de l’été. Leur programmation est toujours bien variée et, personnellement, me fait découvrir chaque année des artistes de la petite, moyenne et grande scène, qu’elle soit locale ou internationale. Finalement, le festival offre aussi beaucoup de visibilité à des artistes provenant la sphère des arts visuels, que ce soit avec des stations murales dans l’ensemble du festival ou bien une section complètement dédiée à des œuvres inspirées des albums et artistes performant lors du festival qu’on peut acheter pour ensuite décorer notre salon. Osheaga offre bien plus qu’une expérience musicale.
De la Pop au Rock puis au Folk
Ma journée a débuté avec le spectacle de Blonde Redhead, un groupe américain fondé dans les années 90 par deux frères jumeaux ayant grandi à Saint-Léonard à Montréal et une chanteuse originaire de Kyoto. Avec un rock doux et mélancolique accompagné de quelques touches psychédéliques, leurs mélodies lentes et rythmées nous faire tergiverser dans un univers bien propre à leur énergie. C’était le groupe parfait pour débuter la journée et profiter de la limonade et du soleil. On les sentait elleux-même très passionnés par leur musique et étaient simplement hypnotique. Définitivement, Blonde Redhead a été l’un de mes coups de cœur de la journée.
Je me suis ensuite dirigé vers le concert de la talentueuse Mimi Webb, artiste britannique qui nous offre des balades pop avec beaucoup d’énergie. Elle était tout simplement rayonnante et savait habiter l’espace scénique. Sa pop réconfortante à fait vibrer le public qui était déjà conquis. Puis j’ai atterri au spectacle de D4VD. Auquel, j’ai été agréablement surprise. J’ai découvert un artiste romantique et charmant, son Indie-Pop avec quelques influences rock très organique m’a beaucoup plus. Avec sa musique, il a su maintenir et ajouter à l’ambiance déjà festive du festival.
Puis ce fut au tour du groupe irlandais Two Door Cinema Club de prendre d’assaut la scène Coors Light. Si vous ne connaissez pas ce groupe Indie-Rock avec des influences rétro, je vous prie d’aller le découvrir après la lecture de cet article. Leur musique entrainante avec des touches punk est tout simplement excellente. La chose qui m’a peut-être le plus marqué est le calme habitant le groupe contrastant avec la foule festive et dansante au rythme entrainant et électro qu’ils nous proposaient. Ils avaient une très belle prestance et ont laissé une belle impression sur la foule, une autre belle découverte.
Puis avec la soirée débutant, ce fut au tour de Teddy Swims, Melanie Martinez et Noah Kahan de se partager les deux grandes scènes et conclure cette première journée de festivités pour l’iconique festival de musique et d’art. Teddy Swims a ouvert la scène, drôle et attachant, il nous a offert un mélange de ses succès et plus vieilles chansons et nouveautés. Il s’offre avec beaucoup d’authenticité au public, nous confie ses inspirations et des messages qui l’ont aidé à traverser des moments plus difficiles, une prestation définitivement vraie, mais aussi très groovy et sexy. Le tout s’est ensuite enchainé avec le spectacle de mon coup de cœur de la soirée : Melanie Martinez. Elle a sur nous offrir un spectacle théâtral dans lequel elle a définitivement su se faire remarquer. Jouant sur l’esthétique coquette et en mélangeant des effets d’horreur, le tout donne un résultat très unique et marquant. Son spectacle était très complet, que ce soit avec la scénographie, les feux d’artifice, les costumes, tout était réfléchi jusqu’aux derniers détails. Sa pop aux allures mélancoliques et fantaisistes est bien troublante, mais très entrainante.
La soirée s’est terminée avec Noah Kahan, tête d’affiche du festival. Son spectacle était comme une brise de fin soirée, rafraichissant et réconfortant. Beaucoup plus calme, sa pop folk était tout simplement parfaite pour clore cette magnifique première journée. Ses mélodies entrainantes et folk nous permettent de nous rappeler de l’importance de vivre le moment présent et profiter de ces petits moments du quotidien qu’on oublie trop souvent.
C’était définitivement une magnifique première journée pour Osheaga. En attendant, je vous laisse en galerie des photos prises par notre photographe Pierre Langlois.