Allez hop, cascades!
©Martial Genest/MatTv.ca
Par : Marie-Claude Lessard
Musique, pizza, rafraîchissements, kiosque de tir à l’arc… le stationnement arrière du Cinéma StarCité a accueilli en grande pompe les artisans du film Nitro Rush pour leur première montréalaise le lundi 29 août. Un élan de dynamisme et d’adrénaline a été insufflé à cette ambiance de fête lorsque les têtes d’affiche Guillaume Lemay-Thivierge, Madeleine Péloquin et Antoine Desrochers ont fait leur entrée en descendant du toit de l’établissement. Cette impressionnante et haletante cascade, en plus de permettre à Lemay-Thivierge de s’adonner à quelques pirouettes, a donné le ton à cette soirée teintée de plaisir, de franche camaraderie et d’éclats de rire.
Neuf ans après la sortie de Nitro en 2007, le réalisateur Alain Desrochers récidive avec une suite truffée d’action et de cascades rocambolesques. Max, personnage interprété par Guillaume Lemay-Thivierge, s’évade de prison lorsqu’il apprend que son fils Théo (Antoine Desrochers) est en danger depuis qu’il travaille avec la manipulatrice Daphné (Madeleine Péloquin) au sein d’une organisation criminelle dont le but est de voler la recette de la Nitro Rush, une puissante drogue mortelle qui procure un faux sentiment d’invincibilité. Pour se rapprocher de Théo, Max accepte d’aider Daphné à atteindre son but.
Évidemment, comme tout bon film d’action qui se respecte, Nitro Rush comporte son lot de scènes d’évasion et de combats chorégraphiés qui ont donné bien du fil à retordre- et de craintes- aux artistes. « La première fois que Guillaume a sauté par-dessus le mur de la prison, dans la clôture de barbelés, c’était assez stressant », a soutenu Alain Desrochers. De leur côté, Antoine Desrochers et Antoine Olivier Pilon, deux grands amis autant dans le film que dans la vie, m’ont affirmé que la scène dans laquelle ils se font brasser dans un camion a été particulièrement ardue à tourner, surtout car ils n’avaient pas de pads en guise de protection. Par ailleurs, j’ai profité de mes rencontres avec Alain et Antoine Desrochers pour leur demander comment c’était de travailler ensemble sur un plateau de tournage. « C’est spécial, c’est cool et différent parce qu’il ne m’écoute pas de la même façon. J’avais besoin d’aide de Guillaume des fois! », a confié le père. « J’ai beaucoup aimé ça. Je te dirais que ça a vraiment été un cadeau. C’était super intéressant, car mon père, en plus d’être mon géniteur, est la personne avec qui je passe le plus de temps dans ma vie. C’était intéressant de voir comment on fait fonctionner ça sur un plateau de tournage. Ça a vraiment été génial. », a répondu le fils. « Et personne ne le faisait chier, car son père, c’était le réal! », a précisé à la blague Antoine Olivier Pilon.
Guillaume Lemay-Thivierge, dont son amour pour les cascades n’est plus un secret pour personne, a vécu, par contre, une expérience périlleuse qu’il n’est pas prêt d’oublier : « La scène de bagarre dans la douche! Le plan séquence a définitivement été la scène la plus intense et difficile qu’on a eue à faire dans ce film-là. » « On a pris une journée pour faire ce plan-là qui dure à peu près deux minutes et demie. Ça a été une chorégraphie extraordinaire. Ça se tournait dans une douche, donc, il y avait beaucoup d’eau. Les maquilleuses devaient rajouter le sang sans que les caméras ne les voient. Il fallait que cette chorégraphie soit parfaite. Tout le monde avait son endroit stratégique, car une fraction de seconde pouvait faire la différence. On l’a répétée, répétée, répétée et répétée! On l’a tournée, tournée, tournée et tournée! Moi, j’arrive à la fin du plan. Donc, il ne fallait pas que je manque mon entrée! J’étais concentré. Le résultat est magnifique. », a renchéri le comédien Michel Charrette.
Madeleine Péloquin, absolument sublime dans sa robe signée Denis Gagnon, était très fière de pouvoir déclarer qu’elle a réalisé toutes les cascades de son personnage elle-même. Elle a insisté auprès d’Alain Desrochers pour que son personnage soit à la fois féminin, manipulateur et fort, qui n’a pas peur de se salir pour parvenir à ses fins. « Lors de la grande scène finale, Daphné a à se battre, à se faire lancer. Elle se fait tapper dessus, mais tape aussi les autres. Comme je devais tomber sur du béton, il y avait toujours une cascadeuse présente sur le plateau maquillée et coiffée comme moi qui pouvait venir me remplacer si je ressentais un malaise ou si je ne me sentais pas capable de faire cette scène. Entre les prises, elle m’encourageait et me donnait des trucs. C’était très le fun. On était bien encadrés sur le plateau », a affirmé celle qui reprendra son rôle d’Angélique dans la deuxième saison des Pays d’en haut, en ondes sur Ici Radio-Canada Télé à l’hiver 2017.
Nitro Rush, qui a chaudement été applaudi au Festival international du film de Shanghai, prendra l’affiche dès le mercredi 31 août. Il s’agira du premier film québécois à être présenté dans des salles munies de la technologie D-Box. La critique de l’oeuvre sera disponible sur MatTV dès demain. Si le public se dirige massivement au cinéma pour visionner l’oeuvre, Alain Desrochers et Guillaume Lemay-Thivierge ont déjà bien des idées pour un troisième opus qui porte, pour l’instant, le nom de Nitro Plus.
Crédit photo : Martial Genest/MatTv.ca
Texte révisé par : Annie Simard