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Une soirée avec JET à Montréal

Vingt ans après, ils sont restés les mêmes

JET
Crédit photo : Martin Postel-Vinay / Mattv

Par : Marin Agnoux

On se retrouve en ce dernier mercredi du mois de mai, sous les hauts plafonds rouges de l’Olympia de Montréal, pour revoir JET, accompagné des tout aussi attendus Band of Skulls.

Après le rock alternatif enivrant, saupoudré d’une pincée de mélancolie, des Band of Skulls, la salle attend celui qu’on n’espérait plus revoir depuis bientôt vingt ans. Pourtant, JET rassemble toujours autant qu’à l’époque.

Même si la salle n’est pas tout à fait pleine, le public présent rayonne de bonheur. Tous sont de véritables fans des rockstars des années 2000. JET, c’est un peu la madeleine de Proust que l’on ne croyait plus pouvoir goûter.

Olympia
Crédit photo : Martin Postel-Vinay / Mattv

Aujourd’hui, ils enchaînent tous leurs tubes — Look What You’ve Done, Cold Hard Bitch, Take It Or Leave It— avec une attitude intacte. Le chanteur, en tenue presque pyjama, n’a pas perdu une once de sa voix d’antan. Autour de lui, les autres musiciens, dans un look presque cliché des rockeurs de ces années-là — veste en cuir ou en jean noir, jean slim, cheveux gominés — ne ratent pas une seule note. Les compositions sont millimétrées, et le public ravi chante chaque morceau à leurs côtés.

rock
Crédit photo : Martin Postel-Vinay / Mattv

Il suffit de quelques coups de tambourin, la basse se lance, et nous savons tous ce qui arrive. C’est aussi pour ça qu’on est venus. Are You Gonna Be My Girl résonne, et les yeux du public s’illuminent. La magie opère : tout le monde danse et chante à l’unisson, comme on l’aurait imaginé vingt ans plus tôt. Le guitariste, avec une nonchalance parfois presque déconcertante, joue son solo iconique sur une Flying V. Il faut dire que c’est exactement comme ça qu’on rêvait d’être une rockstar, quand on était enfants.

JET Olympia
Crédit photo : Martin Postel-Vinay / Mattv

On ressort éblouis, des étoiles plein les yeux, heureux d’avoir pu ressentir à nouveau ce frisson, ce réconfort nostalgique, comme Proust et sa madeleine.