Politique et pandémie

Par : Martial Genest

Eddington est le film d’ouverture pour le Festival international de films Fantasia et sa projection avait lieu le 16 juillet dernier. C’est avec ce film d’Ari Aster que le festival débutait, présentant ce film en première canadienne.

Synopsis

Une confrontation entre le shérif et le maire d’une petite ville du Nouveau Mexique chamboule la vie de la petite communauté. Le shérif, insatisfait des gestes du maire en pleine pandémie, décide de se lancer dans la course à la mairie pour remplacer celui-ci et il semble que selon la politique d’aujourd’hui, tous les coups sont permis.

Réalité ou fiction?

Le film présente une course politique comme tableau principal, mais ce sont toutes les différentes interactions des différentes situations qui donnent une vie à ce film. On reconnaît vite qu’il y a une certaine animosité entre le shérif et le maire. La représentation de la société américaine, du refus du port du masque lors de la pandémie, des complotistes, des manifestations paisibles, des cultes et ce besoin de croire en une cause.

Une bonne brochette

Le lot d’acteurs pour ce film est excellent : Pedro Pascale dans le rôle du maire Ted Garcia, Joaquin Phoenix qui interprète le shérif Joe Cross, Emma Stone, l’épouse Louise Cross ainsi qu’Austin Butler dans le rôle de Vernon. Le groupe d’adolescent constitué des acteurs Matt Gomez Hidaka, Cameron Mann et Amélie Hoeferle ajoute un second plan au scénario.

Note finale

Ari Aster n’est pas reconnu pour avoir froid aux yeux, et il le démontre bien avec ce film. C’est plus une caricature de la société américaine et de son interaction avec le flux d’information obtenu de l’Internet, la pression de plaire et de faire partie d’une cause, peu importe ses propres croyances au départ. Le film est pour adultes pour son langage et sa violence. Eddignton est un film qui ne laisse pas indifférent.

Note: 4/5