Un simple souffle de fraîcheur
© Sony Pictures
Par : Normand Pineault
Lorsque le comte Dracula souffre de solitude et d’ennui dans son hôtel, sa fille Mavis décide de lui faire une surprise en l’invitant en croisière pour des vacances familiales. Au départ dépité par ce séjour en mer, il tombe là follement amoureux du capitaine Ericka, et tente de gagner son cœur sans savoir qu’il s’agit en fait de la petite-fille de son ennemi juré, le célèbre chasseur de monstres, Abraham Van Helsing.
Le directeur Genndy Tartakovsky reprend une autre fois la barre des mésaventures de l’escouade des monstres, mais cette fois-ci en coécrivant lui-même le scénario avec l’aide de Michael McCullers, scénariste de certains Austin Powers et de Baby Boss. Tous les interprètes des personnages sont de retour, que ce soit Adam Sandler dans le rôle du comte, de Selena Gomez, de Steve Buscemi ou de Mel Brooks, pour ne nommer que ceux-là. Malgré cela, nous ne voyageons pas entièrement en terrain connu. De nouvelles voix volent également la présence de quelques vétérans, dont celle de Kathryn Hahn dans le rôle du capitaine Ericka, tandis que le sombre château transylvanien se change ici en décors exotiques et en un bateau semblable au Titanic perché sur des échasses.
Quoique les personnages soient caricaturés, l’animation demeure excellente dans ce volet. C’est une suite de scènes colorées et vivifiantes. Cet aspect, qui semble être omniprésent pour en mettre plein les yeux aux plus petits, est du même coup le balancier des bémols de ce film. Le début prometteur nous offre une rétrospective des nombreuses rencontres-chocs entre Dracula et Van Helsing, mais ne parvient pas tout à fait à garder par la suite le rythme, ce qui hélas ternit un peu la finale qui essaie malgré tout de revenir en force. Cela donne une comédie pour enfants sans grandes surprises, qui se concentre davantage sur la conquête amoureuse du comte, et dans laquelle les personnages secondaires comblent simplement le reste de l’histoire à grands coups de clichés burlesques et d’arlequinades.
Comparativement à l’humour plus inventif que contenaient les deux premiers, Hotel Transylvania 3 : Summer vacation plaira cette fois-ci beaucoup plus au jeune public visé. Quelques passages pourront tout de même faire sourire les parents, tels que le vol d’avion avec Air Gremlin, le passage dans le Triangle des Bermudes, la visite de l’Atlantis, de même qu’un combat de disc-jockeys parsemé de chansons vieilles de plus de 20 ans. Ces vacances monstrueuses sont donc une vague de fraîcheur vite oubliée pour conclure la trilogie, tout en souhaitant qu’elles soient du même coup une retraite pour l’escouade avant qu’elle ne s’essouffle complètement avec un autre film.
Hotel Transylvania 3 : Summer Vacation, en salle partout au Québec dès le 12 juillet 2018.
Texte révisé par : Annie Simard