Frères d’armes
© Amazon Studios
Par : Martial Genest
La Thanksgiving américaine est reconnue pour la fête familiale et les réunions de ses membres peu importe où ils sont aux États-Unis, il est donc normal que les films de lien entre familles et amis soient populaires pour cette période et Last Flag Flying n’est pas différent.
Les liens forgés entre les soldats sont connus pour être des liens qui sont aussi forts que les liens familiaux, et également pour cet ex-marine des forces armées qui vient de recevoir l’annonce du décès de son fils unique. C’est ainsi qu’il décide de partir à la rencontre des ses vieux copains d’armes pour avoir leur support dans ces moments difficiles de sa vie. C’est donc en décembre 2003 que Larry « Doc » Shepherd se rend au bar de Sal Nealon pour lui demander de l’accompagner dans ses prochaines démarches pour l’enterrement de son fils au cimetière d’Arlington.
Steve Carell n’est pas reconnu pour des rôles aussi sérieux, mais avec le jeu de Bryan Cranston et de Laurence Fishburne, le trio réussit à nous faire vivre beaucoup d’émotions et ils donnent véritablement vie aux personnages. Le scénariste et directeur, Richard Linklater, nous démontre que malgré les années, le lien entre ces trois vétérans de la guerre du Vietnam est toujours tout aussi fort. Il y a des moments où ils se posent les mêmes questions sur la validité de la guerre en Iraq que le questionnement des gens sur celle du Vietnam.
Il y a bien sûr certains éléments patriotiques, car un film incluant des soldats américains se doit de l’être jusqu’à un certain degré. L’approche de ce patriotisme, des valeurs et la confiance envers les institutions militaires pour lesquelles ils ont donné de leur temps et leur jeunesse est le reflet honnête de ce qu’ils ont vécu durant le conflit du Vietnam et des conséquences de leurs actions à l’époque. C’est un film qui démontre des individus provenant de milieux différents, avec les caractères uniques de chacun et la fraternité que le passé a moulé. Sa durée de 2 heures et 5 minutes est juste, car le rythme est très bon sans longueur.
Note 3.5/5
Texte révisé par : Johanne Mathieu